CHAPITRE XXI

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Ce matin, c'est le soleil qui me réveille. Quand à Charles, il dort encore. Le pauvre, avec tout ce qu'il doit supporter à cause de moi c'est normal qu'il soit si fatigué. J'ai une idée, je vais lui préparer son petit déjeuner. Je me lève doucement pour ne pas le réveiller et me dirige vers la cuisine. Cinq minutes plus tard, j'arrive dans la chambre avec le plateau dans les mains et je le pose sur la table de nuit. je réveille la marmotte.

Moi:  Bonjour la marmotte, tu as bien dormi ?

Je n'ai pas de réponse du premier coup.

Moi:  Il faut se réveiller.

Je lui caresse la joue.

Charles:  Oh, il est quelle heure ?

Moi:  L'heure de se lever.

Charles:  Je suis fatiguée, tu ne veux pas venir te recoucher ? Marmonne-t-il la tête dans l'oreiller.

Moi:  Ah non, je suis en pleine forme et puis nous devons nous rendre au palais de justice souviens-toi.

Charles:  Ah c'est vrai, c'est aujourd'hui.

Je m'allonge sur lui au dessus de la couette et plante ma tête dans son cou.

Moi:  Regarde ce que je t'ai préparé. Mais par contre dépêche toi de manger parce qu'on a pas trop le temps.

Je me lève du lit pour qu'il bouge.

Charles:  Merci ma belle. Je te promets, je me dépêche.

Moi:  Bon je te laisse, je file me préparer dans la salle de bain !

Charles:  Oui mais ne passe pas des heures sous la douche sinon je serai obligé de venir te chercher.

Moi:  Promis je ne mettrai pas longtemps.

Dans la salle de bain je me prépare et je réfléchis à ce que je vais dire au juge. Perdue dans mes pensées, je fixe bêtement l'eau qui coule dans le lavabo, mais je me rendre très vite compte que Charles tambourine à la porte depuis un moment alors je me dépêche de lui ouvrir.

Charles:  Aurore tu pourrais répondre quand je t'appelle, ça fait cinq minutes que je frappe à la porte comme un malade !

Je me précipite pour lui ouvrir.

Moi:  Excuse-moi j'étais en train de réfléchir, dis-je confuse.

Charles:  C'est pas grave. Bon tu m'attends dans le salon j'en ai pour dix minutes. Dit-il en m'embrassant sur la joue.

En sortant de la salle de bain, je me dirige vers la cuisine, prends une feuille avec un crayon, tire une chaise et m'assoie pour rédiger une liste des arguments dont je vais avoir besoin. On ne sait jamais cela peut-être utile en cas de perte de mémoire soudaine. 

Quelques minutes plus tard, Charles me rejoint dans la cuisine ma veste à la main, il me tire de mes pensées et me la tend.

Charles:  Tu as fini ? Dit-il d'une voix mielleuse.

Je le regarde et lui sourie.

Moi:  Oui c'est bon, je pense avoir trouvé tout ce dont j'ai besoin mais si jamais ça ne te conviens pas et si tu souhaites ajouter des choses, dit le moi.

Charles:  Ne t'en fais pas on a tous les arguments qu'il faut et puis je suis là moi.

Moi:  Tu as raison, on y va ?

Charles:  Après vous.

Dans la voiture, le silence s'installe, je n'arrive pas à décrocher mon regard du compteur et chaque kilomètre qui nous sépare du palais de justice me semblent interminable. Alors pour essayer d'occuper mon esprit trop pensif je tourne la tête pour observer le paysage qui se dessine à travers ma vitre. Il faut dire que tout ce qui touche à la végétation à le don de m'émerveiller et en l'occurrence c'est un bon moyen pour arriver à me détendre et imposer à mon visage affligé un léger sourire. 

Nous arrivons à destination et nous nous garons sur le parking. Je descends de la voiture le cœur serré, mes papiers à la main et j'adresse à Charles un regard qui en dit long. Je reste un instant près de la voiture pour prendre une grande inspiration afin de me donner un peu de courage.



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