CHAPITRE XXIV

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Nous arrivons dans le hall, Charlotte est là et dès qu'elle nous voit elle se dégage de l'emprise du policier qui parle avec son collègue et arrive en courant vers nous. Charles me tire pour que je sois en sécurité derrière lui. Charles l'attrape par les poignets pour l'empêcher de m'approcher, elle crie comme une hystérique en sanglotant : 

Charlotte:  Tu as eu ce que tu voulais sale garce, tu ne mérite pas un mec comme Charles et surtout tu ne mérite pas de vivre ! Tu as de la chance que Charles était là quand tu allais mourir parce que crois moi qu'aujourd'hui ce serait moi qui serai à ta place !

Charles:  Charlotte arrête tes conneries maintenant, tu as de la chance d'être une femme sinon je t'aurai démonté depuis très longtemps.

Elle s'arrête et regarde Charles stupéfaite.

Charlotte:  Charles j'ai fais ça pour nous, pour toi.

Charles:  Charlotte, je ne t'aime pas, il faut que tu te mette ça dans la tête, je ne t'aimerai plus jamais. Saches que je ne te laisserai plus jamais t'en prendre à Aurore. Ne crois pas que je te pardonnerai un jour, ça c'est au dessus de mes forces. A partir d'aujourd'hui, je ne veux plus jamais te revoir.

Charlotte:  Mais Charles...

Charles:  Non, je ne reviendrai pas sur ma décision, c'est hors de question. Tu te rends compte que tu as tenté de la tuer ? 

Charlotte:  Bien sûre que je m'en rends compte c'est moi qui l'ai voulu. Tu me dégoûte Charles, je ne pensais pas que tu étais comme ça.

Charles:  Alors il ne vaut mieux pas que tu saches ce que moi je pense de toi.

Elle regarde Charles avec un regard noir. Le policier arrive, prend les poignets de Charlotte et lui met les menottes. Charles me prend dans ses bras pour me rassurer puis nous la regardons s'éloigner.

Charles:  Ça va ? Murmure Charles.

Moi:  Oui ça va, dis-je d'une petite voix.

Charles:  Tu veux qu'on rentre ?

Moi:  Non mais je vais bien.

Charles:  Bon, viens suis moi.

Nous partons main dans la main.

Nous arrivons dans le parc et nous accoudons au pont de la rivière. Charles sort de sa veste une étrange petite boite blanche et me la tend, je le regarde perplexe.

Moi:  Qu'est ce-que c'est ? Dis-je en souriant.

Charles:  Ouvre tu verras, je te préviens c'est pas trop mon style de faire ça.

J'ouvre la boîte et je comprends tout de suite la raison pour laquelle nous sommes là. Dans la boîte, ce trouve un cadenas avec deux clés. Il veut qu'on l'accroche au pont tous les deux.

Moi:  Je confirme, ce n'est pas vraiment ton style mais j'adore l'idée. Dis-je en rigolant.

Charles:  Tu sais je ne voudrais pas te forcer à le faire parce qu'après il sera impossible de l'enlever.

Il rigole parce qu'il trouve ça un peu ridicule.

Moi:  Mais pourquoi voudrais tu qu'on l'enlève ? Moi je n'y compte surtout pas à moins que tu ne te lasse déjà de moi ?

CharlesOh ça non crois moi, et je suis peut-être plus attaché que tu ne l'es à moi. 

Moi:  N'importe quoi, c'est moi la plus attachée. 

Charles:  Bon on va l'attacher ce cadenas oui ou non ?! Dit-il impatient.

Moi:  Oui !!!

Nous tenons le cadenas dans nos mains puis l'accrochons au pont sur une branche de métal qui étrangement forme le signe de l'infini, ce qui me fait sourire. Puis Charles, prend la clé entre son pouce et son index et me regarde. Je fais la même chose avec ma clé.

Charles:  Prête ?

Moi:  Oui !

D'un geste du bras nous jetons chacun notre clé dans la rivière. Je me rappelle avoir déjà vu ce moment dans un film romantique, mais pour l'endroit, le romantisme n'est pas vraiment présent. Nous sommes au beau milieu d'un parc artificiel dans une grande ville remplie de pollution. Dans le film cela ne se passe pas vraiment comme ça, même pas du tout, les deux amants se trouvent dans le grand jardin d'un très beau château rempli de fleurs embaumé d'un délicat parfum de roses. Mais bon, on ne peut pas tout avoir dans la vie.

Charles me prend dans ses bras, je me sens vraiment rassurée car je sais qu'ils seront toujours là pour me mettre en sécurité, même dans les pires moments, j'en ai eu la preuve. A plusieurs moments j'ai pensé qu'il m'abandonnerai mais j'ai eu tord et j'en suis heureuse. Il aurait pu partir sans problème après mon accident étant donné qu'une amnésie s'est emparée de ma mémoire. Il serait parti et je suis sûre que je n'y aurai vu que du feu. Je sais qu'aujourd'hui je ne peux plus me passer de lui et j'espère que nous resterons ensemble très très longtemps.

Charles:  On rentre ? murmure-t-il à mon oreille.

Moi:  Oui, j'ai hâte de passer une soirée avec les deux hommes de ma vie.

Charles:  Aller, c'est parti. 

Je grimpe sur le dos de Charles et nous quittons le parc pour rejoindre notre chez nous, le cœur rempli de joie.

Malgré les épreuves difficiles qui emplissent nos vies, il faut rester fortet savoir se relever même si l'on pense que c'est impossible. La vie n'est pas tendre, certes, mais elle offre de multiples merveilles. La mort est pour moi la pire épreuve de la vie, surtout quand il s'agit d'une personne sans qui vous ne seriez pas sur Terre si elle n'avait pas été là. Mais un jour vous rencontrez des personnes formidables qui vous redonne du courage et vous pouvez enfin croire que le bonheur est accessible, il suffit juste de s'en donner les moyens.


La FleuristeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant