CHAPITRE XVI

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Ce matin je me lève en pleine forme pour attaquer cette belle journée ensoleillée. Aujourd'hui, comme je ne peux pas aller travailler, je me consacre entièrement à la surprise de Charles. Il est à peine parti au travail que je commence déjà à m'affairer en cuisine pour lui préparer son plat préféré : la blanquette de veau. Je sais que Charles est très attaché à sa sœur qui vie à Biarritz et qu'il ne la voit pas souvent alors j'ai l'intention de l'appeler, de lui dire de prendre le premier train pour nous rejoindre. Bon ! J'avoue que je ne suis pas très fière d'avoir fouillé dans le téléphone de Charles, mais bon c'était pour une bonne cause. Le seul souci c'est que nous ne nous connaissons pas alors je vais devoir lui expliquer qui je suis, mais si cela ce trouve son frère lui a parlé de moi, ou pas, enfin je verrai bien.

Après avoir fini de préparer le repas, j'ai eu une idée de génie. Cela va me prendre toute la journée au moins et il faut que je me dépêche car je veux organiser une grande fête avec les amis et la sœur de Charles. Je prends mon sac, mon manteau et je file à la mairie pour leur demander la permission de réserver la salle des fêtes de la ville.

Une fois chose faite, je me dirige vers un magasin de décoration pour la touche finale. Il ne me reste plus qu'à déposer des cartons d'invitations dans les boites aux lettres, après tous ces événements je me sens un peu fatiguée alors je vais m'installer sur un banc dans le parc.

Quelques minutes plus tard, je consulte mon téléphone pour savoir l'heure. Je remarque que j'ai reçu un appel de la gendarmerie qui me demande de venir pour avoir une confrontation seule avec Charlotte.

J'avoue que cet appel... m'inquiète un peu, beaucoup même, parce que je ne sais pas ce qui va se passer et j'ai peur de ne pas pouvoir me défendre seule. Charlotte va tout faire pour ne pas être emprisonnée et elle a très bien pu raconter d'horribles choses sur moi aux gendarmes. Je ne sais pas si je dois appeler Charles pourqu'il vienne avec moi ou ne rien lui dire, du moins pour l'instant. Et si je n'avais pas assez de preuves, elle pourrait être relâchée et serait capable de me tuer pour se venger et ça c'est une idée affreuse qui se répète dans ma tête.

Alors je me lève du banc et je me dirige seule et le cœur lourd à la gendarmerie.

Arrivée, j'entre et un gendarme m'accueille. Il m'indique le bureau dans lequel je suis attendue. J'ouvre la porte et je vois Charlotte qui est déjà assise. Le gendarme a déjà écouté la version de Charlotte plusieurs fois, alors il me demande de m'asseoir et de raconter ce qui m'est arrivée. Je n'ai épargné aucun détail et j'ai tout dis sans en faire plus ni moins. Après nous avoir écouté, il nous demande de nous parler en face à face. Je décide de prendre la parole.

Moi:  Charlotte, je peux savoir pourquoi tu as fais tout ça ? 

Même si j'ai une idée.

Charlotte: Je ne vois pas du tout de quoi tu parles.

Je suis prise d'une colère soudaine.

Moi:  Ah bon ? Tu ne vois pas de quoi je parle, oh alors je suis désolée Charlotte je n'étais pas au courant de ta sénilité. Cela fait des mois que tu me pourris la vie, tu me menace, tu m'agresse, tu nous mets en danger Charles et moi, et pire encore. Écoutez bien monsieur, tu m'as empoisonné à la Toxine Botulique et j'ai failli perdre la vie. En plus de me faire du mal à moi tu en fais à Charles ne l'oublie pas et j'espère que tu vas payer pour ce que tu nous a fait. A cause de toi ma santé s'est dégradée. 

Charlotte:  Oui ! Oui c'est vrai ! Mais j'ai fais tout ça par amour tu comprends, je ne supporte plus de vous voir ensemble alors il fallait que je trouve une solution. Je me suis alliée à Adrien car je sais qu'il a encore des sentiments pour toi et qu'il aurait tout fait pour te récupérer comme je voulais le faire avec Charles mais ça n'a pas marché. Il ne restait plus qu'une solution, alors je me suis procurée de la toxine botulique que j'ai versé dans ta bouteille. J'ai attendu, pas longtemps d'ailleurs et ça a fonctionné mais je n'avais pas prévu que Charles te suive et qu'il te sauve la vie. Après ta mort, je serai allée le réconforter, il serait retombé amoureux et j'aurai repris ma place comme avant.

Le gendarme, un crayon et un carnet à la main avait noté le aveux de Charlotte.

Moi:  Tu avais tout prévu, tu es vraiment... Non, je n'ai même pas de mots pour te définir, tu me dégoûte.

Je l'a regarde avec un visage de dégoût et de pitié .

Charlotte:  Je suis désolée ! Mais j'aime Charles plus que tu ne peux l'imaginer.

Je la regarde, dubitative.

Moi:  Excuse-moi mais j'en doute fort.

Elle ne répond rien. Ses yeux s'emplissent de larmes puis elle baisse la tête trop honteuse de son comportement.

Après ces explications, le gendarme me demande de lui montrer mes analyses médicales. Par chance, j'ai mon dossier médicale avec moi. Il lit les comptes rendus des médecins et me rend le dossier. Cela fait maintenant deux heures que je suis à la gendarmerie et je peux enfin partir. Le gendarme a enregistrer ma déposition et m'a dit que je pouvais m'en aller. Je n'ai pas fini ma surprise pour Charles. Je sors et je me dirige vers la salle des fêtes. Une fois à la salle, je commence à préparer la soirée : je balaie, j'installe les tables, les nappes, les décorations, la musique mais il ne me reste plus qu'à aller chercher les plats que j'ai préparé et tout sera terminé, il ne manquera plus que les invités, Charles, et la fête pourra commencer.

Mais avant tout, il faut que je m'habille car Charles rentre dans moins d'une heure alors je dois me dépêcher. Je retourne à la maison pour me préparer rapidement, j'opte pour une grande robe bleue assez simple mais très jolie et des escarpins noirs. J'attache mes cheveux en chignon et me maquille légèrement. Une fois chose faite je file de nouveau à la salle, sans oublier les plats, pour attendre les convives.


La FleuristeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant