Chapitre 7

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_Je voudrais retourner chez moi pour prendre les habits qu'il me restent.

_Je te donnerai de l'argent pour en acheter d'autres; répondit-il.

_J'aimerai bien, mais je veux aussi mes anciens habits; insiste t-elle.

Il la regarda dans les yeux, vint à elle, mit ses mains sur les accoudoirs du fauteuil sur lequel elle s'est assise, approcha son visage du sien, puis lui dit alors qu'elle s'enfonçait encore plus dans son siège, en essayant de toujours maintenir son regard:

_Te rends-tu compte que ta tante ne t'aime guère?

_Depuis longtemps.

_Et tu penses qu'elle va t'acceuillir les bras ouverts, sourire aux lèvres ?

_Pour être honnête, ce sera le cas...

Il allait intervenir quand elle continua:

_... même si ce serait une mise en scène.

Il finit par céder :

_Un de mes hommes t'accompagneras.

_C'est hors de question.

_Tu n'as pas le choix.

_Si, c'est ma vie.

_Maintenant ta vie m'appartient; tranche t-il.

Elle respira fort, essayant d'évacuer sa colère. Sans crier gare, elle le repoussa avec violence et sortit de la villa en vitesse. Celle-ci, elle ne connaissait son existence que depuis hier, il ne fut donc pas difficile pour Nicolaï de la trouver.

Il l'empoigna le bras mais elle lui résista en lui donnant un coup de genou au milieu des jambes qui le fit flancher car il ne s'y attendait pas. Mais il la rattrapa bien avant qu'elle n'aille loin.

Ne trouvant d'autres solutions, il la jeta sur son épaule, alors qu'elle lui donnait des coups dans le dos.

Dont il supporte mieux que le premier; se dit-il intérieurement.

Il la mit de force dans la voiture, attacha la ceinture de sécurité puis monta rapidement au siège conducteur avant de bloquer les portes.

Nicolaï laissa échapper un sourd soupir de douleur.

C'est sûr qu'elle ne l'a pas raté ; se dit-il encore.

Angelica rencontra les yeux bleus de Nicolaï qui avaient perdu leur éclat angélique.

_Putain mais qu'est-ce-qui t'as pris?

Avec une moue boudeuse, elle murmura, mais assez fort pour qu'il l'entende:

_Il ne faut jamais jurer devant un enfant.

_Parce que maintenant tu es une enfant? Fit-il semblant d'être étonner.

_C'est de ta faute aussi.

_Comment ça la mienne?

_Bah... c'est toi qui m'a énervé.

Il se tut pour ne pas que ça parte encore en vrille. Après quelques minutes de silence, et alors qu'il conduisait, elle lui demanda:

_Ça fait mal?

Il arrêta brutalement la voiture, enleva ses yeux de la route pour les posée sur elle...

_Tu veux savoir si ça fait mal? Bah... touches.

Contrairement à ce qu'il s'attendait, elle commença à tendre la main vers son pantalon. Il lui attrapa brutalement cette dernière et demanda bêtement :

_Tu fous quoi?

_Quelle question bête ! Je fais ce que tu m'a demandé de faire; je touches.

_T'as pas noté le sarcasme?

Elle se passa nerveusement la langue sur les lèvres, ignorant les effets que ceci avait sur lui. Il captura de ses doigts son menton, et releva sa tête. Il avait subitement envie de poser ses lèvres sur les siennes, entre ouvertes. C'est bien ce qu'il allait faire s'il n'avait pas remarqué le tatouage qu'il y avait sur l'épaule gauche d'Angelica.

Sa main descendit vers son épaule et abaissa cette partie de son t-shirt pour voir le tatouage en entier.

Angelica frissona à son toucher, mais encore plus à l'idée qu'il puisse connaître l'origine de cet tatouage... et des autres...

_D'où vient ce tatouage ?

1. Le pouvoir d'une reine.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant