Chapitre 51

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Une trentaine de minutes plus tard...

Ils lui ont dit de pousser et c'est ce qu'elle a fait. Mais quand elle sentit quelque chose de petit glisser d'entre ses jambes et qu'elle n'a pas entendu de pleurs, sa peur s'accentua encore plus. Elle les voyait s'affoler mais n'entendait toujours pas les pleurs de son bébé. Nicolaï essayait de rester fort, avec beaucoup de difficulté.

Son bébé est-il en vie? Pourquoi ne pleure-t-il pas? Pourquoi les médecins commençait à avoir une mine désolée sur le visage?

Celui qui portait le bébé vint vers eux tandis qu'Angelica serrait de plus en plus fort le bras de Nicolaï.

_On est désolé.

Les larmes refirent surface.

_Mais le bébé est un mort-né.

Ce fut trop pour Angelica qui s'évanouit à la seconde où le docteur termina sa phrase.

3 mois plus tard:

Un bouquet de rose à la main, Nicolaï entra pour la énième fois dans cette chambre dans laquelle Angelica est en coma.

A l'intérieur...

Rien n'avait changé, tout est comme il l'a laissé ce matin. Voilà maintenant trois mois qu'il vient dans cette chambre dans l'espoir que sa bien-aimée se réveille.

Il n'avait même pas eu le temps de pleurer son bébé mort.

L'assassin n'a pas pu lui échapper.

Non, il n'est encore mort. Ce serait bien trop facile.

Ce dernier se trouvait au sous-sol où il est torturé chaque jour. Nicolaï voudrait que la décision définitive vienne de sa fiancée.

Il n'en voulait pas personnellement à cet homme attaché au mur dans son sous-sol, mais plutôt à lui-même. C'est lui qui a été incapable de protéger son enfant, incapable de protéger sa femme, incapable de protéger sa famille.

Plus rien n'allait depuis qu'ils ne sont plus là. Malgré le soutien de tous les autres, rien ne lui ramenait ce qu'il a perdu.

Il lui serra la main après s'être assis sur la chaise à côté du lit d'hôpital, l'autre sur ses cheveux.

_Oui mon amour, c'est encore moi. Tu dois en avoir marre de m'entendre toutes les heures de tous les jours. Mais comment ne pas te parler. Quand vas-tu enfin ouvrir tes beaux yeux noirs...

Comme d'habitude il parlait, sans se rendre compte du temps qui passe. Et son miracle se produisit:

_N... non. J... j'en ai pas mar... re de t... toi.

1. Le pouvoir d'une reine.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant