1. Le pouvoir d'une reine.

Chapitre 46

Le lendemain...

Angelica rentra à la maison vers les quatre heures du soir, comme d'habitude. Elle ouvrit la porte de la demeure et tomba sur un gros bouquet de fleur. Elle entra à l'intérieur et découvrit plusieurs fleurs avec des bougies superposées dans tous les coins du salon.

Elle tourna autour d'elle et le mot qui lui vint à l'esprit est le mot: magnifique.

Elle vit Nicolaï sortir de la cuisine, tout sourire. Il portait un pantalon et un t-shirt qui moulait son torse à la perfection.

Elle rougit sans s'en apercevoir et ça ne passa pas inaperçu aux yeux du coupable.

Il s'approcha d'elle d'une démarche féline, et arrivé à sa hauteur, il l'attira dangereusement à lui. Elle s'attendit à ce qu'il l'embrasse, mais il n'en fit rien. Elle le regarda dans les yeux et décela l'attente qu'elle fasse le premier pas.

Elle se mit sur la pointe des pieds et l'embrassa doucement sur les lèvres. Nicolaï, lui ne semblait pas de cet avis car au moment où elle allait se retirer, il transforma le doux baiser en un baiser qui tout à fait le contraire.

Ce qui n'était pas pour la déplaire.

_C'est magnifique ce que t'as fait; dit-elle quand ils séparèrent leurs lèvres.

_Alors, ça te plais?

_Absolument ; confirme-t-elle en embrassant encore une fois.

_Dis donc, tu deviens plus romantique de jour en jour; ajoute-t-elle en souriant.

Toujours le bras autour de la taille d'Angelica, il répondit:

_Je t'ai promis que j'allais te reconquérir dans les règles.

_Et je t'ai assuré que tu n'avais pas à me reconquérir puisque tu ne m'as jamais perdu.

Il l'embrassa avant de répondre sans modestie, en haussant les épaules:

_Je sais.

Elle sourit et l'entendit dire:

_Viens j'ai préparé le dîner.

Elle accepta volontiers sa main et ils marchèrent en direction de la cuisine quand tout à coup, Angelica s'arrêta dans sa marche. Elle baissa la tête et essaya d'essuyer le sang qui coulait de son nez avant que Nicolaï l'a voie.

Mais ce dernier, interpeller par son arrêt, a bien vu la goutte de sang qui est tombée sur le parterre. Il lui releva le menton et découvrit ce qu'elle cachait. Il nettoya le sang grâce au mouchoir qu'il avait dans l'une de ses mains, prit un visage sérieux avant de lui poser la question qu'elle évitait tant:

_Qu'est-ce que tu as?

Elle répondit, mine de rien:

_Oh rien du tout, juste une goutte de sang, je dois m'être blessée sans m'en rendre compte.

_Ne me prends pas pour un idiot chérie, ce n'est pas la première fois...

Ces yeux s'agrandirent à l'idée qu'il l'est vu toutes ces fois.

_... Oui, je t'es bien vu toute ces fois où tu te réveillais la nuit pour cracher du sang. J'attendais que tu m'en parle de toi-même, mais apparemment tu ne compte pas le faire. Alors je te le demande. Que t'arrive-t-il?

_...

_Réponds-moi, mon amour; répète-t-il comme une supplication.

Elle éclata en sanglots et se réfugia dans ses bras. C'est la tête enfouie dans son torse, les larmes sur les joues qu'elle lui avoua la vérité dont elle n'avait jusque là jamais parlé:

_J... j'ai... j'ai le cancer.