Après leur avoir donné tous les renseignements et les consignes, le responsable les conduisit à l'appartement qui leur avait été réservé. Clémentine fut ravie de constater qu'il était situé au rez-de-chaussée et complètement équipé pour une personne en fauteuil!
- Enfin seuls! s'exclama Maxime une fois le responsable parti.
- Ohhhh Maxiiiiime... je suis tellement heureuse!!!
- Si Mme Doucet veut bien se donner la peine... dit Maxime en lui indiquant la direction du canapé.
Clémentine avança son fauteuil et Maxime l'aida à se transférer... Il vint se placer à ses côtés puis la fit délicatement glisser vers lui, sur le dos, de façon à accueillir sa tête sur ses genoux. Il lui caressa tendrement le visage, en la regardant dans les yeux, sans dire un mot... Clémentine, le regard plongé dans celui de Maxime, souriait, la bouche entre-ouverte, plaçant instinctivement sa langue juste en arrière de ses dents, comme une invitation au baiser! Maxime ne put résister longtemps à cet appel et se pencha jusqu'à poser ses lèvres sur celles de Clémentine, tout en continuant ses caresses. Clémentine se releva légèrement et posa sa main droite derrière la tête de Maxime pour lui répondre d'un baiser plus appuyé et langoureux , tout en lui caressant les cheveux. Leur souffle, plus rapide et sonore révélait l'intensité de ce plaisir partagé... Après quelques minutes, Maxime releva la tête sans la quitter des yeux et lui dit :
- J'ai tellement de chance que tu m'aimes... C'est si fort ce que tu as fait pour moi. Le jour où tu m'as dit que tu avais parlé à Olivier... j'étais au lycée avec Bart qui en est témoin... j'ai vécu le plus beau jour de ma vie!
Clémentine lui répondit du regard, incapable de sortir le moindre mot, paralysée par l'émotion. Elle finit par lui dire d'une voix encore un peu tremblante :
- Maxime, c'est moi qui ai de la chance... je t'aime tellement! Même si je ne peux m'empêcher d'avoir peur de gâch...
Maxime ne la laissa pas finir sa phrase et lui plaça son index sur les lèvres en lui disant :
- Chuuuuut!Je te l'ai déjà dit... je ne veux plus jamais entendre ça!
Clémentine acquiesça de la tête en lui témoignant tout son amour par un regard intense. Maxime continuait de lui caresser le visage et le cou. Il lui dit :
- Tu sais quoi?
- Non?
- Je vais aller chercher nos affaires à l'hôtel et libérer la chambre.
- Tu ne veux pas que je vienne t'aider?
- Non! Repose toi... tu vas avoir besoin de toutes tes forces demain, pour ton premier jour.
- D'accord!
- Tu veux rester allongée?
- Non je veux bien que tu m'aides à me redresser... Maxime s'exécuta.
- Je n'en ai pas pour longtemps. Tu as tout ce qu'il te faut?
- Oui c'est bon! Merci mon Amour!
- J'adore quand tu me dis ça! Tu peux me le redire?
- Oui mon Amour... lui répéta Clémentine d'un air tendre et amusé!
Maxime quitta l'appartement. Clémentine fouilla dans son sac et sortit son téléphone. Quand elle entendit une énième fois le répondeur de Garance et comme à chaque fois, elle ressentit ce coup de poignard dans le cœur. A la fin de l'annonce elle dit :
- Bonjour ma grande, c'est maman. Je voulais te dire que je suis bien arrivée au centre de rééducation. J'ai pu avoir l'appartement dont je t'avaisparlé. Il est équipé pour les personnes en fauteuil... ça me change la vie. Demain je vais commencer le premier jour de rééducation; ça va être intense, mais je vais m'accrocher. Je vais penser à toi comme toujours. Tu me manques tellement ma puce. Je prie pour qu'un jour tu me comprennes et que tu puisses me pardonner. Je ne voulais tellement pas te faire souffrir... J'aimerais tant te voir, entendre ta voix, pouvoir te serrer dans mes bras...Je t'aime ma chérie. A demain.
