Chapitre X: Embranchements Surprises

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Le printemps était bel et bien arrivé, malgré le retard. La neige s'était totalement effacée, pour laisser le vert vivre à nouveau et recevoir l'éclairement solaire, et avec lui les autres couleurs le suivaient timidement, par petites touches florales un peu partout. Hélas, le froid, ultime spectre de l'hiver, flottait encore faiblement dans l'air, au grand dam de Liaorme, qui ne pouvait n'étendre que le regard, sans craindre que le membre qu'il aurait étendu ne soit pris par le froid. Alors il explora visuellement ce qu'il y avait par delà la voiture et des cavaliers l'escortant. Le plus souvent, la vue était progressivement bloquée par les sapins, derrière lesquels le Soleil coupé par les épines, cherchait une ouverture suffisamment grande pour ouvrir complètement ses rayons. Mais quelque fois entre les troncs, il apercevait de grands monolithes métalliques échoués dans le sol aidant le Soleil en reflétant ses rayons. «Il s'agit de fragments du Météore qui s'écrasa, là où se trouve aujourd'hui Il Laegron», lui informa l'émissaire du gouverneur chargé de l'accompagner. Et de temps en temps, quand les arbres se reculaient suffisamment, la vue atteignait des vallées où les conifères étaient tous solennellement levés, face au Soleil semblant avoir trouvé un repos temporaire à ces endroits. Avant de continuer mélancoliquement sa lente descente vers l'horizon, celui ci en profitait pour bénir généreusement la nature d'ici de ses doigts de lumière dorée. Celle-ci lui rendant cet honneur en adoptant silencieusement ses couleurs glorieuses. Mais hélas, ces visions n'étant que passagères, l'on retournait rapidement au troncs et à l'humus.

-Excusez-moi... Comment est-il, le château du roi? Essaya Liaorme pour se sortir de l'ennui.

-Son style d'architecture pourrait avoir l'air dépassé, même pour vous, mais ne vous inquiétez pas, sa splendeur est constamment renouvelée. Il y aurait également un dragon dans sa ménagerie.

-Ah...

Il remis donc sa tête sur la paroi du véhicule et laissa le Soleil caresser ses cheveux blonds avec ses rayons, pendant qu'il passa en soupirant quelques milliers de secondes à voir le monde avancer dans son ensemble depuis sa fenêtre, quand lui semblé coincé à la même place sur son siège.

Il commençait à considérer l'option du sommeil quand un coup de feu se fit soudainement entendre dans le paysage. Des cris d'ordre plus ou moins distants et d'autres coups de feu apparurent en conséquence. La fenêtre de la portière était apte à la vue des panoramas distants, mais en mauvaise position pour ce qui était des environs immédiats.

-Que ce passe-t-il?

-Probablement une attaque de terroriste humains, informa l'émissaire. Ne vous inquiétez pas, avec notre escorte, cela ne sera qu'un petit dé...

Sa prise de parole se terminât par «Merde, mon épaule! Arr...» puis il essaya de couvrir sa nouvelle blessure par balle.

Ils étaient en difficulté dehors et son interlocuteur souffrait. Bien que la peur l'avait touché avec cette balle qui s'était approchée de lui, il était alors hors de question pour Liaorme de se gaspiller soi-même à rester assis confortablement, à sa place de poids mort. Car il était conscient de sa sensibilité excessive, mais il refusait sa lâcheté. Il quitta le véhicule tout en réalisant qu'il n'avait pas d'arme, et du se résoudre à utiliser son arcane de glace. Pour éviter de foncer aveuglément une nouvelle fois avec rien, il s'abaissât sous la voiture et se mit à grappiller quelque informations sur ce qu'il se passait. Ils étaient pris en tenaille par une douzaine d'humains en tout, qui essayaient d'arracher des deux côtés à coups de balles les parenthèses de protecteurs du carrosse. Eux mêmes tiraient des balles entre les arbres pour atteindre l'égalité, voire même la supériorité numérique qui sera indispensable, lorsque les deux camps passeront au corps à corps. Chacun bougeait donc au rythme des coups de feu en respirant un air hanté de balles plus ou moins perdues. Hélas, la ceinture de soldats entourant le transport se fessant de plus en plus tenue, Liaorme comprit qu'il devait intervenir.

Il sortit donc par l'arrière, où il n'y avait ni défenseurs ou attaquants, ces derniers étant coincés entre les trajectoires possibles de balles. Mais il resta accroupi pour ne pas que les décimètres maintenant économisés soit le lieu d'impact d'une balle mortelle. Il alla vers la gauche de la route s'immiscer entre les colonnes boiseuses, accédant à un angle de vue où maintenant les attaquants s'approchaient et s'éloignaient, pour éviter ou tirer des balles en direction de la droite, d'où provenait au travers des feuilles des raies de lumières que Liaorme traversa avec sa première cible pour direction. Quand celle-ci entendit des bruit de pas et qu'elle ne se laisserait pas approcher plus que ça, sans que son regard ne se posa sur le dérangeur, Liaorme s'ouvrit de sa position accroupie et fit naître un fragment de pure énergie de froid total de la chaire moite de sa main. Il le projeta sur le milieu du corps de l'attaquant, car il voulait éviter de tuer inutilement en visant la tête. Dans un cri de douleur et de surprise, l'ennemi fît une chute qui causa le vol en éclat de son épaule, et de la partie supérieur de son flanc droit, dont le simple contact avec l'arcane de glace avaient arrachés à leur état de chairs, pour qu'ils deviennent glace. Et maintenant qu'ils furent détruit, le sang essayât de reprendre ses droits mais ne trouvât que le sol, les côtes empêchèrent les organes de se déverser à côté, et le bras déchiré ne pourrait plus que pourrir.

Ce sang écoulé fut le premier à s'infiltrer dans les souvenir de Liaorme, et la première fois qu'une image d'un corps autant ravagé par les remous du monde navigua dans la mémoire du jeune Liaorme Narévire, mais l'adrénaline de la situation emportât la réalisation des conséquence de son comportement de honte du présent à plus tard. Car l'homme à terre avait prévenu ses coéquipier qu'«il» était là, ce qui forçat Liaorme à s'enfuir face à la supériorité numérique. Deux d'entre eux avancèrent leur position à la première ligne d'arbres à partir de la route, tout en criant pour détourner l'attention des soldats vésaliens, et laisser aux trois autres l'objectif de la capture de Liaorme. Celui-ci comprit qu'ils voulaient son pouvoir, et semblaient savoir de quoi il était capable car ils reculèrent hors de portée de toute arcane et le mirent en joue. Il choisi l'option de la fuite face à des ennemis dont il ne pourrait pas se débarrasser en totalité, quand des bouts de la litière forestière se mirent à éclater à ses pieds, qui avaient commencé à faire quelque pas de course, quand une petite partie d'une de ses propres jambes éclatât à son tour.

Maintenant que les tireurs avaient réussi à arrêter le dernier lorandien, l'un d'entre eux ordonna à celui de gauche d'aller le couvrir avec les autres, ou plutôt l'autre, car l'un des deux rabatteur de balles était mort, et celui de droite de s'occuper de celui qui avait blessé par l'arcane de glace. Liaorme ne pouvait gaspiller son temps à les voir, occupé à ramper et braver la douleur tout en appelant à l'aide, ce qui causa l'apparition soudaine dans son champ de vision, trop prés pour qu'il puisse utiliser l'arcane sans danger pour lui-même, de celui qui lui avait tiré dessus et qui semblait prêt à recommencer si Liaorme se défendait ou fuyait. C'était bel et bien un humain aux cheveux et à la fine barbe rousse et au visage ayant fait l'expérience de la saleté.

-Mais qui êtes vous, tous?

-Nous sommes les Vésaliens Véritables! Cria t-il pour se faire entendre à travers le son des fusils. Je vais faire vite: nous sommes le véritable peuple de cette contrée, et on à besoin de ton pouvoir! Tu ferais mieux d'accepter, car sinon je vais devoir utiliser la force!

Ce qui sortit ensuite de sa bouche fût des râles d'agonie sanglants, maudissant probablement la baïonnette qui lui fût fatale et qui le jeta sur le côté. Elle appartenait à un des soldats vésalien qui escortait Liaorme et qui tendit la main à ce dernier.

-Je suis blessé, qu'il lui avertit.

-Ne vous inquiétez pas, on a gagné. A huit contre douze, ce ne fut pas rassurant a départ, mais le fait qu'ils se soient focalisés sur vous et que vous vous êtes débarrassé de l'un d'entre eux y est sûrement pour quelque chose.

Liaorme fût heureux de savoir qu'il pouvait servir à quelque chose, mais éprouva tout de même un certain malaise au fait que ce quelque chose soit le meurtre...

Quintessence Jardin CélesteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant