Dernier Chapitre: Océan Primordial

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Ferdinand se leva, même si cela allumait la douleur dans sa jambe gauche. Il se tenait au milieu d'une immense plaine tapissée par des cailloux, branchages et multitude d'autres débris hétéroclites. Le ciel avait retrouvé sa ressemblance avec la mer, qui aurait pu charrier ici tout ces déchets si elle avait été là. Cependant, les nuages avait changés, ils n'étaient plus des baleines éthérées, mais de la fine écume redessinant des vagues.

Ferdinand remarqua que sa chemise n'était plus que loques et qu'il était blessé à la tête. Il regarda autour de lui pour retrouver le village. Il retrouva des tas murs pas très loin, avec parfois quelques tuiles au dessus, et des gens qui déambulaient autour, ou à l'intérieur des battisses plus où moins détruites.

En commençant à avancer, il remarqua un corps à moitié enfoui sous les débris. En déblayant, il vit qu'il s'agissait du corps de Liaorme, sans conscience, aux vêtements tout aussi déchirés que les siens, avec le bras droit transpercé par un morceau de bois et une épaule gauche salement amochée.

Dans cet état là, il ne représentait pas un grand danger, et ça ne sera sûrement pas aujourd'hui qu'il détruira le village avec sa machine. D'ailleurs, celle-ci était complètement renversée là-bas, et le campement de vésaliens à ses pieds n'était même plus visible, il n'avait plus de raison de le tuer. Ferdinand voulu le porter sur ses épaules jusqu'au village où ils pourront se faire soigner, mais il était trop lourd pour qu'il le soulève, même si sa jambe serait en bonne état. Alors, il le réveilla afin qu'il puisse y aller lui-même, au moyen de plusieurs claques brûlantes.

-Debout!

Liaorme se réveilla en sursautant et en lâchant en bref cri renforcé par la vision de Ferdinand si proche de lui.

-Je m'avoue vaincu! Une fois que le calme lui revint rapidement, il regarda sur et autour de lui avec un étonnement grandissant.

-Que s'est-il passé? Et c'est toi qui m'a fait ça?

-Je ne sais pas. J'étais en train de te charger quand j'ai été soudainement propulsé par je ne sais quoi. Après ça, je me suis réveillé comme toi à côté d'ici avec ces blessures à la tête et à la jambe.

Liaorme se releva en gémissant de sa douleur qui venait de se réveiller elle aussi. Il fut étonné de voir l'animosité que lui portait Ferdinand grandement diminuée.

«On à dû être assommés...» Liaorme chercha du regard là où se trouvait le camp de vésaliens. Il ne trouvât que la machine qui était dans le même état qu'il l'avait trouvé en Lorande...

-On rentre au village?

-Oui... Tu ne sembles plus vouloir me tuer.

Ils se mirent en marche.

-C'est parce que toi et les vésaliens allaient détruire mon village avec cette énorme machine, et tu semblais vouloir qu'on te pardonnes cela, ce qui m'énerve. On a deviné que c'était toi qui la faisait fonctionner, car tu étais le seul humain parmi eux, qui semblaient te traiter comme quelqu'un d'important. De plus, on à eu vent des rumeurs selon lesquels il y aurait un Lorandien en vie en Vésalie, qu'une machine lorandienne y aurait été ramenée, et enfin, que l'Elardie et la Vésalie allaient entrer en guerre. Tout ça correspondait parfaitement à la réalité. Mais maintenant qu'ils ne semblent plus être là et que la machine n'est plus en état de marche, je n'ai plus vraiment de raisons. Et je ne suis pas du genre rancunier.

-...Je dois l'admettre, ces rumeurs sont vraies pour la plupart, sauf celle sur la guerre. Notre but ici était seulement de dissuader le roi d'Elardie de nous attaquer, en ne faisant que montrer l'avantage que constituait cette machine sans commettre d'exactions. Donc nous n'allions pas détruire ton village, car ça aurait pu constituer un motif d'entrée en guerre. On allait simplement s'en aller vers d'autres bourgades.

Quintessence Jardin CélesteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant