Mamiwata amoureuse

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Je m'appelle Chris un garçon parmi tant d'autres. Je suis togolais, j'ai 21ans actuellement et j'aimerais partager une partie de ma vie avec vous. Pourquoi?

          Quelques jours plus tôt.

J'étais sorti payer à manger avec un pote à moi. Une fois chez la revendeuse, je vois Boris arriver.

Boris: bonsoir bro.
Moi: bonsoir Boris comment tu vas?
Boris: je vais bien. Et toi?
Moi: ça va. Ça fait un bail, tu deviens quoi?
Boris: oui vraiment. Je suis en terminale. Et de ton côté?
Moi: ça va bro. Je suis dans l'entrepreneuriat et je fais quelques petits business aussi.
Boris: ah c'est bien ça.
Moi: on remercie Dieu.
Boris: vraiment. Bon j'y vais. À un de ses quatre.
Moi: d'accord. C'était un plaisir.

C'est comme ça qu'on s'est séparé. Bref où voudrais-je en venir?
Boris c'est le petit frère d'un ami à moi, Abel, que j'ai perdu à nos débuts au collège.
De là c'est encore rien de très pertinent mais c'est à cause de lui que j'ai eu envie d'écrire cette histoire.

La nuit de la mort d'Abel.

         Il faisait noir. Peu à peu mes yeux       s'adaptaient à la lumière ambiante. Abel était à côté de moi. On s'est croisé du regard et il m'a demandé de courir. Nous étions à l'église d'après ce que je pouvais voir. Nous étions derrière l'autel. J'ai suivi au pas de course mon ami qui semblait fuir quelque chose. Je l'ai même dépassé par la suite pour lui demander ce qui se passe. Il ne me répondait pas comme s'il ne pouvait pas. Quelques secondes après la terre devant nous commençait à se fissurer. Il fallait accélérer pour mieux sauter. Mon coeur battait à 100 à l'heure ne sachant vraiment pas ce qui se passait. Plus on s'approchait du gouffre qui s'est creusé devant nous plus mon pressentiment s'accentuait. J'ai fini par sauté et me suis retrouver de l'autre côté. Je vérifiait si Abel était déjà aussi avec moi mais à ma grande surprise, il traînait encore le pas derrière. C'est à cet moment que mon regard s'est rivé sur quelque chose qui bougeait sur le côté un peu derrière lui. Mes yeux ne me jouaient pas de tour c'était bien un serpent à ses trousses. Il était super rapide et se rapprochait dangereusement de mon ami. Comment dire, les yeux de cet animal dégageait une aura meurtrière. Je comprenais ce qu'il en était. Je criais histoire de forcer Abel à faire plus vite mais on aurait dit que malgré ses efforts, il n'avançait pratiquement plus. Le gouffre qui nous séparait devenait de plus en plus grand. Mon impuissance face à la situation exaspérait au plus haut point mon être. Abel était pratiquement un frère pour moi. On allait et revenait ensemble des cours. On passait presque tout nos moments ensemble. Et là je vois Abel tomber. Le serpent ralenti sa course et me fixe tout en se rapprochant de mon ami. J'en avais des larmes aux yeux. Je vivais un cauchemar. Là j'étais vraiment hors de moi. Le serpent s'approcha et le mordu. Je le vis s'écrouler à terre sans que je ne puisse intervenir.

......... Réveil en sursaut........

Il était 00" 39min lorsque j'ai vérifié l'heure. J'étais heureux de savoir que ce n'était qu'un mauvais rêve même si j'avais toujours ce mauvais pressentiment.

Journée de cours.

Pendant toute la journée j'ai cherché en vain Abel mais il n'était pas là. Mon esprit cherchant à trouver une issue favorable me fait penser qu'il devait être malade ou avoir un problème personnel. Une fois rentrer j'ai eu envie d'aller voir si tout allait bien. J'étais étonner par la foule qu'il y avait devant chez eux. Mon coeur palpitait mais là je n'ai pu voir personne de leur famille. Je retournais à la maison lorsque j'ai croisé Boris. Les petites salutations vite fait avant qu'il ne n'avoue après lui avoir demander comment son frère allait que ce dernier venait de perdre la vie dans les environs de minuit trente. Ce fut un choc pour moi. Je lui ai présenté mes condoléances puis je suis rentré chez moi. C'est avec mes pas les uns plus lourds que les autres que j'arrivais chez moi. Tout ce qui me venait à l'esprit c'était l'heure. J'en arrivait pas, Abel était vraiment mort. Je ne supportais pas la nouvelle. Durant toute la nuit je me suis mis à me torturer l'esprit et à rejeter la faute sur moi.

Pour la petite histoire:

Depuis tout petit j'assistais à des messes de délivrances avec ma maman et c'était moi qui en voulait plus. Je voyais des choses auxquelles vous ne pouvez même pas penser. Depuis tout petit j'avais compris que ce monde dans lequel nous vivons est plus spirituel que physique. Moi quand plusieurs fois dans mon sommeil j'ai failli me faire tuer par des serpents ou par des esprits, je comprenais. J'étais pas de leur monde mais j'y avais accès sans savoir pourquoi moi même. Mais là je ne comprenais plus rien. C'était comme s'il fallait que j'assiste à la scène. Perdre une personne à laquelle on tient est très significatif spirituellement parlant. J'ai commencé à en vouloir à Dieu par la suite parce que je n'avais rien demander. Tout ce que je pouvais voir autour de moi, tout ce que j'étais le seul à comprendre, certains le prendrait comme un cadeau du ciel mais moi à cet instant précis j'avais que l'image de la mort de mon ami en mémoire. Cette image qui refuse de me quitter et qui fait désormais partie intégrante de moi.

Rupture spirituel

Au cours d'une prière après quelques jours, je demandais à Dieu de ne plus me donner la possibilité de voir le monde spirituel. Je savais que ça allait finir par me ronger. Psychologiquement j'étais déjà compliqué à cerner et ma capacité à voir des choses que de rares personnes arrivent à voir n'était aucunement une bonne chose. Rien dans ma vie n'avait l'air commun. Rien qu'à voir une personne je pouvais ressentir tout ce qu'elle dégageait spirituellement parlant.