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Pendant ce temps...

Je me sentais plus léger et la première image que j'ai eu de cet endroit m'a l'air familier. Il y régnait un calme légendaire. Ça me revient, la plage d'aného. Aussitôt, je cherchais de vue Prisca histoire de voir si c'était juste un rêve mais je ne la voyais nul part. Mon coeur me disait que quelque chose n'allait pas pendant que mon esprit me rassurait. C'était une vrai bataille intérieur.

Une voix se fit entendre juste derrière Chris.

La voix: j'ai essayé de te prévenir.
Chris: qui êtes vous?
La voix: tu ne me reconnais pas?

À cet instant il devinait facilement qui ça pouvait être.

Chris: pourquoi autant d'acharnement sur moi?
La voix: parce que tu m'appartiens.
Chris: tu m'as pris pour ton jouet quoi?
La voix: non mais ça pourrait être excitant.
Chris: t'es une vrai conne toi.
La voix: oh mon chou c'est pas bien de dire de si gros mots devant une gente dame.

Chris avait les nerfs à vifs. Il ne l'avait pas en face sinon il lui aurait déjà réglé son compte.

Chris : si tu allais droit au but? Tu me veux quoi au juste? Et pourquoi tu penses que je suis à toi?
La voix: je n'ai pas d'explication à te donner et je prends mon pied à te voir te torturer ainsi.
Chris : ok.

Cette réponse était inattendu de la part de cette dernière.

La voix: ok? C'est tout?
Chris: tu voulais plus?
La voix: j'avoue que ta réaction m'a surprise.
Chris: ah bon? Et pourquoi ? Tu croyais que j'allais me mettre à te supplier quoi?
La voix: peut-être mais bon ça n'a pas grande importance puisque maintenant il n'y a plus d'obstacles entre toi et moi.
Chris : qu'est-ce que tu veux dire par là ?

Cette dernière phrase avait réussi à semer le doute dans l'esprit de Chris. Il pensait immédiatement à Prisca.

Chris : si tu as osé touché à Prisca tu es morte.
La voix: voyez donc...

Elle s'est mise à rire à grand éclat et s'en est allé comme elle était venu.

Chris : tu m'entends ?

Il finit par se résoudre à garder le silence. Une question qui continuait à le torturer c'était où il était. Il savait très bien qu'il n'était pas dans le monde réel.

À ce moment, il commençait à entendre des bruits autour de lui sans savoir d'où ils venaient avant qu'il ne sombre dans un profond sommeil.

Lundi 18h à l'hôpital.

Le téléphone de la maman de Chris sonnait. Reine et elle attendait à l'accueil. L'opération de Chris devait être finit depuis. Elle sortit son téléphone du sac pour se rendre compte que c'était la maman de Prisca.

Elle : allô, comment vous allez?
Maman Prisca : on tient le coup. C'était juste pour vous dire que demain on allait enterrer Prisca.
Elle: pourquoi de si tôt ?
Maman Prisca : c'est mieux ainsi. C'est à 8h. Nous le faisons en famille très restreint.
Elle: d'accord. Merci de nous avoir prévenu. Dès que nous avons les nouvelles de Chris nous viendront.
Maman Prisca : il est déjà sorti du bloc?
Elle: nous n'avons aucune information pour le moment mais je vous tient informé.
Maman Prisca : d'accord. Prenez soin de vous.
Elle: merci. Pareil chez vous.

Elle : c'était la maman de Prisca.
Reine: comment va t-elle?
Elle : sûrement mal mais elle ne laisse rien paraître.
Reine : hum. C'est une triste nouvelle même moi j'ai du mal à le croire. Pourquoi eux?
Elle : hum ma fille dans ce monde nous sommes exposés à tout. Seul Dieu nous protège.

Puis elle lui a raconté ce qui c'était passé lorsqu'elle avait voulu voir Chris.

Reine: quoi? Sérieusement ?
Elle: oui. Et je me demande si cette histoire ne fait mas que commencer.
Reine : mais c'est grave ça. Tu en as parlé à la maman de Prisca ?
Elle : non. Je ne sais même pas comment je vais lui en parler.
Reine: il le faut maman. Peut-être qu'elle sait quelque chose qui sait?
Elle : peut-être mais ce n'est pas encore le moment. Elle a décidé d'enterrer sa fille demain en comité très restreint.
Reine : pourquoi si vite?
Elle : je me demande aussi mais c'est sa décision.
Reine : un peu louche quand même. Et puis Chris mérite de la voir avant.
Elle: j'y ai pensé aussi. Hum.

Le docteur se dirigeait à ce moment vers elles.

Elle: docteur comment il va?
Docteur : il doit subir une autre intervention demain à 8h histoire d'être vraiment rassurer.
Elle : il y a eu des complications ?

Reine avait le visage peint de désespoir.

Docteur : non mais il a un caillot de sang que nous devons aspirer à tout prix. Cela risque de lui causer des problèmes plus tard.
Elle : il n'y a pas moyen qu'il puisse subir cette intervention plus tard? Demain c'est l'enterrement de sa copine et...
Docteur : pourquoi de si tôt ? De toute façon ça ne tient qu'à vous et même si, il ne pourra pas y aller il doit se reposer. Beaucoup même. Et pour finir nous avons actuellement un très bon chirurgien qui nous visite de la Suisse mais il rentre dès demain soir. Une occasion à ne pas rater c'est sa spécialité.
Elle : je vois. Autant le faire en même temps. Je me chargerai de lui expliquer après.
Docteur : bonne décision. Je vous laisse j'ai un patient à voir.
Elle : d'accord. Merci beaucoup pour tout.
Docteur : je vous en prie. C'est mon travail.

Puis il s'en alla.

Reine: maman on fait comment?
Elle : je vais en faire part à la maman de Prisca. Je ne crois pas qu'on puisse assister à l'enterrement.
Reine : je crois aussi. Mais c'est quoi cette situation ? Je pensais que ça n'arrivait qu'aux autres.
Elle : ma fille pourquoi tu penses qu'on est différents des autres?
Reine : mais nous on a rien fait. Et Chris et Prisca ne mérite pas ça.
Elle : personne ne mérite le malheur qui lui arrive. Nous sommes dans une jungle et chaque instant est une épreuve. Personne n'y est préparé. Nous naissons dans une famille, on grandit et on fait face à la vie telle qu'elle nous est présenté.
Reine : mais c'est cruelle ça.
Elle : personne ne connait les dessins de Dieu.
Reine : donc on est que des pantins obligés de tout accepter ?
Elle : non ce n'est pas ça. La chance de vivre et de décider par nous même est  un cadeau que Dieu nous fait. Cependant, nous ne sommes pas fait que de chair donc ce monde est une épreuve pour nous afin de juger qui sont dignes d'être auprès du père et qui ne le sont pas. C'est le combat que nous devons mener.
Reine: quand bien même. Je trouve ça désolant que se soit aux personnes intègres qu'il arrive toujours de mauvaises choses.
Elle: comme quoi les enfants de Dieu sont les pires ennemis du diable.

Mamiwata amoureuseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant