CHAPITRE XXXIII

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Je prends la main à tout le monde et nous téléporte à quelques secondes du désastre sains et saufs. Je me retourne pour voir que les éclairs de lumière aveuglante qui auraient dû nous carboniser.

- Bien. Continuons. Lance le Passeur.

Il continue à marcher comme si rien ne s'était passé. Quel drôle de personnage. Il a l'air de marcher de ses petits pas avec insouciance.
Quand à Peter, c'est une autre histoire. Il est tout crispé, broyant ma main sous l'effet du stress. Totalement droit et inflexible.

- Tu n'es plus sur ton île mon joli. Ris-je.

Face à sa tête, j'éclate de rire et rejoins le Passeur.
Nous nous enfonçons dans les reliefs de couleur d'encre.
Le chemin est encor plus long et difficile. Les chemins sont escarpé, à l'accès ponctué de pierres.
Nous gagnons en hauteur. Le temps semble indubitablement long. J'ai l'impression que l'on passe des jours et des jours à traverser ce triste paysage. Plus en monte, plus je vois l'océan de sable devant moi qui s'étend à l'infini. Le ciel rosé est aussi figé. Sans un brin de nuage ni soleil visible. Tout est morne. Franchement, je ne passerai pas mes vacances ici. Comme au enfers, plus l'on avance, moins je ressens quoi que ce soit. C'est vraiment bizarre.

Le passeur se retourne vers nous.

- Nous allons arriver à l'entrée du ciel. Nous indique-t-il.

À quelques mètres, nous nous retrouvons devant une petite porte en metal.

- Alors c'est ça l'Olympe ?! Ironise l'autre blondinet, acide.

Je lui lance un regard assassin en guise de réponse.

Le passeur frappe de trois coups brefs dans un bruit de tolle. La porte s'ouvre sur un homme plutôt très balaise.

- Qu'est-ceque tu veux ? Lui lance-t-il.

Oula. Ça va pas être une partie de plaisir. Quoique...

- Nous désirons parler au Roi des Dieux. Répond le passeur.

- Allez vous-en !

Il nous ferme cordialement la porte.
Je mapproche, furax, prête à la défoncer s'il le faut. Mais le Passeur le barre la route par son bras.

- Croyance ! M'appelle-t-il gentiment.

Je ravale ma fierté. Il me sourit confiant.

- À chaque serrure... Sa clef !

Il sort un clef dorée pour l'enfoncer dans la serrure rouillée. Le loquet ouvre tel que la porte, desarçonnant le mec aux muscles. Je lui jette une boule de feu, ce qui l'envoie à terre.

- Eli ! T'es incroyable ! Hoquette Blondie

Il n'en revient pas.
Nous nous enfonçons dans l'immense garage de beton à l'architecture qui m'est étrange, ne possédant aucune ouverture de lumière. Comme un souterrain.
Tout au bout se trouve une sorte d'ascenseur aux portes qui nous reflètent tels des miroirs. Nous barrant la route, un homme de couleur musclé et un mec aux dreads blanches se placent devant en sortant de je ne sais où. Ils ont tous la rage ... ou les cordialité ne se passent que ainsi dans ce pays !?
Directement sans perdre plus de temps, je me téléporte dans leurs dos afin d'engager un combat de corps à corps. Le premier je l'endors immédiatement en pressant l'endroit stratégique dans son cou. Par contre, le second est beaucoup plus coriace. Il a aussi des facilités grâce à la magie, lui c'est la rapidité dans ses mouvements. Je tente de le copier, mais trop débutante, c'est très mauvais et n'a pas l'amplitude tel que lui. Peter tente d'intervenir cependant je le repousse au sol pour qu'il ne soit pas blessé au passage. Ce geste me deconcentre. Pourtant j'arrive à reprendre le dessus avec mon saut acrobatique inédit où je lui donne un coup de pied à sa face au passage.

Je remets mes vêtements un peu déchirés en place avec ma plus grande dignité. Enfin, ce qu'il me reste. Et puis si les dieux ne sont pas contents, ils auront ce qu'ils airont. Il n'avaient qu'à mettre un taxi.
Un opéra nous accompagne dans la cabine durant la montée de l'ascenseur. Le temps me semble horriblement long. Je me perds dans mes pensées. Et si Zeus ne vaut pas mieux que son frère ? Et s'il s'amuse avec nous comme l'a fait tant de personnes avant lui ? Ou je ne sais encor.

Enfin, les portes s'ouvrent sur un immense hall de marbre blanc. J'aurais cru que mes oreilles allaient saigner. Non pas que je déteste l'opéra mais que c'est usant à force après une rude journée.
Depuis tant de jours, c'est la première fois que je vois autant de personnes. Toutes les femmes sont désireuses et d'une beauté surnaturelle dans leurs robes tullées blanches. Quand aux hommes, aussi vêtus de blanc, ils ressemblent à des sculptures greques. Le passeur s'avance vers ce qui s'apparente à un office.

- Nous voudrions voir Zeus je vous pris.

La dame cligne des yeux comme si elle avait vu un fantôme. Elle veut sa photo ou quoi ?!
Bon je prends les devants.

- On veut voir ton patron.

Elle semble revenir à la réalité.

- Avez-vous rendez-vous ? Nous demande-t-elle.

- Non mais je rêve ... !

- Il nous attend. Me coupe le Passeur.

Elle nous adresse son sourire qu'elle a du bien préparer.

- Parfait. Le balcon au fond du couloir.

Sans attendre la pouffiasse, j'avance à grand pas. Tous nous devisagent. Oui, c'est sûr que ça change des couleurs locales.
En traversant l'énorme hall au haut plafond, on arrive à une sorte de gigantesque terrasse ayant la vue sur les nuage de coton. Ça contrefait du ciel rose répugnant. Au millieu de cet espace ouvert et lumineux se trouve un homme portant un tailleur blanc et à la canne déposée à côté de sa chaise, en train de jouer aux échecs. Les pions sont rouges et noirs, contrastant avec le reste. J'étais persuadé qu'ils connaissent la couleur tout de même.
Le silence alourdit nos pas resonnant dans le lieu.

- Croyance. Je t'attendais. Dit-il d'une voix snobe.

Déjà un point commun avec mon père... génial !

Je m'approche de lui, ayant l'air sûre de moi ce qui est évidemment faux.
Il regarde toujours ses pions.

- Je t'en pris assis-toi.

Je m'exécute. Les deux autres restent en retrait.
Enfin il lève ses yeux clairs vers moi. On dirait presque qu'il n'en possède pas.

- J'avais hâte de faire ta connaissance.

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