CROYANCE

CHAPITRE LVII

Des voix me sortent de ma somnolence. J'ouvre tout d'un coup les yeux. Je remarque deux garçons perdus de la secte de Blondie parler ensemble. C'est Dylan et Félix. Tient donc... Que peuvent-ils raconter de croustillant !?
Je tends l'oreille. C'est minou qui parle avec de la rage enfouis. Tel que je le connais, il interiorise tout ce qu'il pense et ce qu'il ressent. Bref passons à cette écoute fortement fortuite.

- La rébellion qui coure parmi les garçons perdus va fragilisé Peter. Et tu le sais.

Il le prend par le col pour le plaquer contre un arbre nez en trompette.

- Donne-moi les noms ! Répond fermement le chaton qui grogne.

Waouh. Je n'avais jamais vu Félix aussi excédé par sa colère.

- Je ne trahis pas mes frères. Réplique l'autre.

- Tu as fait le sermet. Tu es un garçon perdu. Alors c'est Pan que tu trahis.

Je m'énerve dans mon coin par rapport à ce patriotisme incessé envers l'autre blondinet.

- Si tu ne réponds pas, tu nous mets tous dans le pétrin.

Dylan semble extrêmement mal à l'aise face à cette situation.

- Tu n'es qu'un traître.

Il le lâche presque avec violence qui aurait pu le briser.

- De toute manière il va mourir, c'est sûr. C'est la fin. Dit Dylan.

Félix s'en va sans se retourner.

Dylan prend sa tête entre ses main, concrètement abattu. Je me matérialise à quelques mètres de lui.

- Comme ça Peter est tout de même souffrant !? Je lance.

Nez en trompette sursaute. Il fronce les sourcils comme si j'etais une pauvre gueuse ou du moins quelque chose de perdu d'avance.

- Je me demande déjà comment il a pu tenir un an sans le coeur du plus pur des croyant. Je continue dans une sorte de monologue.

Il fronce les sourcils, dans l'incompréhension, un poil surpris.

- Comment tu peux...

- ... Être au courant ?! Je le coupe.

Je m'approche de lui.

- La réponse est simple comme bonjour Dylan.

- Mais d'où tu connais mon prénom...

- On se connait. Je continue.

Il recule vivement, tel une proie inoffensive. C'est véritablement cela que ressent Peter. Il est vrai que c'est gratifiant mais il reste tout de même un malade mentale celui-là.

- Mis à part que tu es mon ennemie, je ne connais rien de toi. Dit-il d'une voix tremblante.

Je ris doucement.

- Non crois moi, nous ne sommes pas réduit juste à de simples adversaires. Dans une autre vie, on a été ami. Je lui explique d'une voix douce.

Je lui tend la main. Avant qu'il ne compenne ce que je fais, il prend mon geste tel une menace.

- Tu essaies de me retourner l'esprit, sauf que je suis un garçon de fait.

Je plisse les yeux.

- Et que disent les faits ?

Il deglutit. Nez en trompette tente d'avoir une sorte d'assurance pas du tout réussie.

- Réfléchi à ça.

Je part.
Je sais qu'il va y réfléchir. C'est un homme intelligent, tout va mûrir dans sa tête.

En outre, je vais espionner mon cher âme soeur. Je m'envole dans les aires afin de trouver le camp clandestin. Après quelque minutes de vole, je vois au loin l'île au crâne. Par curiosité, je m'y rends. Posant le pied sur la grotte en pierre. Mes pas résonnent à chaque pas. Les gouttes clipotent régulièrement. Les sablier se trouve toujours au centre de la cavité humide. M'approchant de l'objet immense émettant de la lumière, je remarque que la partie supérieure est quasiment vide, sauf que le sable s'écoule avec lenteur. C'est inhabituel.

Comment Peter a-t-il pu procéder pour que son temps soit presque arrêté ? Par un enchantement ? Impossible car si j'ai compris, c'est un artefact magique inviolable. Il ne peut pas mentir ni être modifié. Du coup je ne comprends pas. Je carresse le verre froid. Le sable d'or scintille.

Mais le seul remède à ma connaissance est bien mon coeur, celui du plus pur des croyant. En fait, je ne vois que deux issues à toute cette histoire qui se répète, c'est moi qui tue Peter, ce qui me tuera. Sinon, c'est lui qui me tuera en me prenant mon organe vital pour survivre. Toute magie a un prix. Souvent, terrible.

Ainsi, je me demande où se trouve Killian. La dernière fois, je me suis seulement jetée volontairement dans la gueule du loup. Du coup, je ne sais toujours pas où se trouve mon ami. Wendy doit se demander ce que je fais.

Alors je vais retourner sur le Jolly Roger pour la tenir au courant. J'aurais du le faire bien avant. Je ne sais même pas pourquoi je ne l'ai pas fait avant.
Je me téléporte sur le majestueux navire mouillant près de la plage au Sud.
Les marins presents sur le pont me devisagent. On dirait qu'ils voient un fantôme ou je ne sajs encor. Je m'enfonce jusqu'à la cabine du Capitaine. Ouvrant la porte, je vois la jeune fille penchée sur la carte. Elle semble réfléchir en la fixant, un crayon de bois à la main. Levant son regard dans ma direction, elle semble ne pas en croire ses yeux.

- Elisabeth ! Souffle-t-elle, soulagée.

Je lui offre un petit sourire en coin. J'ai l'impression d'être la fille promise.
Nous nous etreignons avec force, toute deux à bout.
Elle recule pour mieux me voir.

- Je te croyais morte ! Dit-elle un peu lasse.

- Comme tu peux le constater, ce n'est pas le cas et heureusement.

Elle fronce les sourcils.

- Comment ça se dait que tu sois là saine et sauve ? Pan ne laisse personne fouler son île à sa guise.

- C'est une longue histoire. On va dire que je me suis enfuie et que j'ai récontré les bonnes personnes. Je lui explique brièvement.

Les détails sont futils à sa fin.
Elle hoche la tête.

- Et tu as vu Killian ? Me demande-t-elle pleine d'espoir.

Je deglutis et me mordant les lèvres.

- Malheureusement, non.

- Ça ne m'étonne pas. Pan sait parfaitement cacher ceux qui doivent disparaître. J'en suis la preuve vivante.

Elle se retourne vers la vieille carte en parchemin.

- Tu as des pistes ?

- Des théories avec les années à force de connaître le démon. Me repond-t-elle avec gravité.

On sent le vécu pas tout rose. La pauvre.

- Mais je ne suis sûre de rien.

Je hausse les épaules.
Le silence s'impose.

- Je sais ce qu'il faut faire. Je déclare.

- À quoi penses-tu ?

- Fais-moi confiance.

On se sourit mutuellement.