Chapitre 4/ Premier patient #1

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Cela faisait plus d'un mois qu'Iris était arrivée au Japon. La journée, elle allait à l'école puis le soir, elle travaillait dans un petit restaurant traditionnel qui faisait aussi bar. La gérante du resto était une vieille dame. Il y avait deux jeunes serveurs. Le cuisinier était un jeune qui venait de finir ses études. Il cherchait un boulot et en attendant il faisait le cuisinier ici. Et Iris travaillait là-bas en tant que serveuse.

Elle venait juste de finir de servir le dernier client. Vers 20H elle sortait du restaurant.

« Au revoir, à demain ! » lança-t-elle à la patronne

La patronne lui fit un petit signe de main. Elle marchait dans la rue qui était encore pleine de gens. Ceci la rassurait car marcher seule la nuit dans une grande ville de plus quand on est une fille, c'est moyen comme plan. Mais au Japon c'était vraiment différent, c'est très sécurisé. Elle serra néanmoins la lanière de son sac déposée sur son épaule et marcha plutôt rapidement afin d'arriver chez elle aussi vite que possible.

La jeune femme était obligée de passer dans des ruelles pour rentrer. Donc, au moment d'en traverser une, elle souffla un bon coup et s'engouffra dans la nuit. Elle augmenta la cadence, et pour l'instant ne croisait personne. Encore quelques mètres et elle sortirait de là.

Dans un croisement, elle vit une ombre. Elle fut intriguée, alors elle ralentit et se pencha pour voir ce qu'il en était.

Un homme était là, une main sur l'épaule et malgré l'obscurité illuminée de quelques lampes, elle vit très bien que son épaule était gorgée de sang.

Elle resta pétrifiée devant la scène, ne pouvant détourné le regard alors que son corps entier lui hurlait de s'enfuir.

L'homme était essoufflé, ses mèches de cheveux couvraient son visage.

Il tomba soudain sur ses fesses se qui fit tressaillir Iris. Son visage était tourné vers une autre ruelle. On aurait dit qu'il observait si personne ne venait. Elle fit un pas en arrière et courut aussi vite qu'elle pouvait, la frayeur plaqué sur le visage.

Ce n'est pas mon problème, ce n'est pas mon problème, ce n'est pas mon problème...

Elle se le répétait à tue-tête.

Il va sûrement crever mais ce n'est pas mon problème !

Elle tremblait, agrippait violemment la lanière de son sac et transpirait à grosse goutte. Dinombrables questions fusaient dans sa tête sur ce qu'elle avait vu.

Les personnes qui lui ont fait cette blessure béante n'étaient sûrement pas loin. Alors il valait mieux fuir se persuada-t-elle. Elle n'avait rien vu. Elle ne devait pas s'en soucier. C'était limpide à comprendre mais aussi simple pour la jeune femme.

Elle s'arrêta brusquement, le souffle court. Une seule pensée en tête.

Ils vont le buter ! Et s'il reste comme ça, avec tout ce sang perdu : il est mort !

Elle serra les dents, baissa la tête et souffla un bon coup. Elle siffla entre ces dents une injure pour ce libérer.

Elle se retourna viollement et commença à courir dans le chemin inverse. Revenue au croisement, l'homme était toujours là, assis presque au bord de la mort

Elle était décidée. Elle se précipita vers lui, s'accroupit faisant tomber son sac près d'eux et le secoua.

« Eh ! Réveille-toi ! »

Elle vit son visage, c'était lui, le "yakuza" du métro !

Mais... Il me colle celui-là !

"C'est mon monde!"Où les histoires vivent. Découvrez maintenant