Syndrome post-traumatique

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- Ambre attend ! la voix de Louis résonne dans les écuries. Louis vient vers moi, et me prend par les épaules pour me tenir face à lui

- Ambre, écoute- je dois te dire quelque chose avant... dit-il d'une voix soucieuse.

 Je regarde Louis anxieuse, la peur au ventre, mes jambes commencent à se dérober sous mon poids. 

- Ne me dit pas que Philippe est... demandé-je sans réussir à terminer ma phrase.

- Non Ambre ne t'inquiète pas ! c'est juste que la dernière fois qu'il est revenu du front, Philippe à être comment dire... différent pendant quelque temps.

 Dieu merci ! La peur qui m'avait envie me quitte peu à peu, pendant un instant, j'ai cru que mon mari m'avait quitté à jamais. Puis le mot différent que Louis a prononcé tilt dans ma tête

.- Que veux-tu dire par différents louis ?

 - Il a eu des accès de colère, insociable, l'esprit ailleurs... d'après certains spécialistes s'est courant de voir ce genre d'attitude chez les soldas. Je t'en prie fait attention à toi si tu vois qu'il commence à devenir violent laisse le et ne reste pas à côté de lui.

- Je vois... dis-je perplexe. 

je cherche mon époux dans Versailles, il n'est ni dans ses appartements, ni dans celui de notre amant. Je continue à le chercher pendant un petit moment, puis renonce et vais dans mes appartements. Il doit m'en vouloir de ne pas avoir répondu à sa lettre refuse de me voir. Tant pis je le verrais au repas du soir.

 Je rentre dans mes appartements, dans la première pièce avant de rentrer dans ma chambre avec Sophie. Je lui demande que l'on prépare mon bain, il ne me reste plus beaucoup de temps avant le dîner. Elle acquiesce et ouvre les portes de ma chambre. Je rentre et trouve Philippe assis sur mon lit.

 Je marque un arrêt comme si on m'avait mise sur pause. On se regarde tous les deux sans prononcer aucun mot. À ce moment précis, toute la haine que j'ai pu avoir pour lui de m'avoir quitté s'estompe instantanément . Dans ses yeux je peux y voir plusieurs émotions, de la tristesse, de la peur, de l'incertitude. Je ne peux empêcher une larme de couler sur mon visage, il se lève, je coure dans ses bras. Son étreinte sur moi est forte, violente comme s'il s'accrochait à une bouée de sauvetage en pleine mer agitée. Ma tête calée contre son torse j'entends son cœur battre fort.

 - Je suis tellement désolé Ambre !

Je m'agrippe à mon tour à lui comme à une bouée de sauvetage. Ses mains commencent à caresser mon corps puis à remonter pour venir prendre mon visage et l'embrasser. Sans comprendre il me repousse, fait un pas en arrière et quitte mes appartements. Je reste planter là dans ma chambre, je ne ferai rien, je garde en tête ce que m'a dit Louis. La seule chose que je sais, il n'a pas intérêt de me faire ce coup-là à nouveau surtout si c'est pendant une union corporelle. 

Il est dix neuf heures, Je suis prête, toute propre et me dirige vers la grande salle à manger. Je croise la reine, elle me prend le bras et commença à papoter. Elle me raconte que la fille de la vipère est malade et c'est comme si elle s'enfichait. D'après la reine Louis lui aurait hurlé dessus d'avoir un peu plus l'instinct maternel. Je n'aime pas la vipère certes, mais quand il s'agit d'un enfant qui est malade je ne peux me réjouir de cette information.

 Une fois Philippe présent, nous entrons et prenons place au repas. Louis se lève pour prendre la parole. Une fois le silence et toute l'intention sur lui, il commence son discours :

- Mes chers amis, vous n'êtes pas s'en savoir que mon frère Le duc d'Orléans ici même, était partie au front contre Guillaume d'Orange. Ce dernier complotant contre nous afin de nous fragiliser et nous faire tomber aux yeux de tous. Il a essayé par tous les stratagèmes possibles pour nous affaiblir. Il fait une petite pause et nous regarde tous. Il a enlevé mon fils le dauphin, cela a été un échec pour lui grâce à mon maître d'armes monsieur Marchal. Il a attaqué à plusieurs reprises nos ressources, nos accords avec d'autres pays. Il a été jusqu'à Rome pour parler en mal de ma souveraineté, afin que l'église nous tourne le dos. En vain ! De sa part il faut s'attendre à beaucoup de coup bas, mais grâce à mon frère Philippe, il a pu repousser et combattre l'ennemie ! Un traité a été signé devant l'église comme témoin. Bref ce que je voulais vous dire c'est que mon frère a été un grand soldat, un grand militaire, il a été pas seulement le frère du roi, il a été bien plus que ça... il a été un enfant de la France qui se bat pour ses amis, pour sa famille, pour son peuple ! je suis fier de toi mon frère, dit le roi en regardant son petit frère. Traquons au Duc d'Orléans ! 

MadameOù les histoires vivent. Découvrez maintenant