- Tu as raison pour une chose, je ne mérite pas d’être ta femme, je mérite mieux que toi !
Le regard de Philippe qui était déjà mauvais, passe au noir. Il s’approche de moi à grandes enjambés, des pas qui claque fort sur le sol du couloir. Notre amant qui est arrivé entre-temps, s’approche de Philippe pour anticiper son geste, mais se fait pousser violemment contre Fabien qui s’était mis devant moi pour me protéger.
Mon époux me gifle violemment et m’attrape par le cou en serrant de toutes ses forces. Je me débats comme je peux, je le tape, lui griffe les mains, il me fait mal. Des grandes mains viennent sur lui et l’encercle, Fabien, son amant et d’autres nobles.
- Arrêtez ça tout de suite, vous allez la tuer ! cris Fabien.
- Philippe Arrête, je t’en prie! hurle notre amant.
Philippe ne répond pas, mais continue de serrer ma gorge. Je perds petit à petit ma force. On arrive à le dégager de moi non sans mal, il est comme posséder pour avoir une telle force.
Je suis dans les bras de Fabien, il me regarde, en passant sa main sur mon visage repoussant des mèches de cheveux défaites dû à l’agitation.
- Vous allez bien Ambre ? me demande-t-il inquiet.
Je tousse un peu, je bouge ma tête de bas en haut en signe de réponse. Je regarde Philippe qui ne décolère pas.
Je pars avec Fabien, sous les regards curieux et un regard assassin. Il a complètement pété un câble. Je ne fais pas trop attention où il m’emmène, je contrôle des larmes non de tristesse, mais de stresse, de fatigue de cette vie à Versailles. Je sais que ce n’est pas vraiment Philippe qui parlait, c’est dû au stresse qu'il a subit au front mais ça ne l’excuse pas.
On tourne, et je sens le corps de Fabien contre moi, il me relève le menton et m’embrasse tendrement le front, je craque et lâche les larmes que j’essayais tant de retenir. Je le repousse un peu pour sécher mes larmes et m’écarte un peu de lui, j’ai besoin d’être seul et de m’isoler.
- Ambre, ne me repousse pas s’il te plaît…
- Je suis tellement fatiguée de tout ça Fabien... j’ai besoin d’être seule et de me reposer un peu… dis-je en me retournant pour ne pas être face à lui.
Je n’aurais jamais le courage de le lui dire dans les yeux. Il pose sa main sur mon épaule, je frissonne à se contacte. Il se rapproche de moi et m’enlace dans ses bras. Tous mes sens sont en contradiction, ça me fatigue ! Aimer Fabien mais ne pas pouvoir, être la femme de Philippe sans le vouloir, réussir à avoir des sentiments pour lui et le détester en même temps, Louis… c’est le roi donc ce que je peux dire de lui pourrait me faire décapité! Il peut être gentil, méchant et cruel, il est trop mal entouré.
Ma nature a changé aussi. De fille bien élevée, je suis devenu une peste. Si je récapitule avant d’être marié, je n’étais pas riche mais heureuse et surtout moi-même ! Maintenant, je suis riche avec des jours ou je suis heureuse d'autres non et plus moi-même !
Je reviens à la réalité quand des bruits de portes, s’ouvrent en grand me faisant sursauter. C’est là que je réalise que nous sommes justes devant le bureau de Louis.
- Monsieur Marchal, justement je vous ch….
Louis ne fini par sa phrase, je suppose qu’il se demande ce que l’on fait tous les deux devant ses bureaux.
Je reste de dos, essuies les dernières traces de larmes.
- Votre Majesté, dit Fabien.
- Que ce passe t-il ? Pourquoi êtes-vous tous les deux devant mes appartements sans rentrer?
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Madame
FanfictionSynopsis de Madame Henriette est morte depuis un an, le roi Louis XIV, oblige son frère Philippe dit Monsieur à se remarier. La seule condition pour que monsieur accepte est de libérer son amant le chevalier de Lorraine exilé à Rome. Il est soupço...