les confidences de sa majesté

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- Encore gagné ! dis-je enjoué.

- Je vais commencer à regretter de vous avoir appris à jouer mon rayon de soleil !

- Sa Majesté serait-il un mauvais perdant ?

- Non mais l'élève commence à dépasser le maître on dirait à moins que ce ne soit que la chance du débutant.

Je souris à cette dernière remarque, Louis m'a appris à jouer au lansquenet, un jeu de cartes. Il ne jouait qu'avec Philippe mais celui-ci étant au combat, il a dû se trouver un nouveau partenaire. Un bon mois que les tensions se sont apaisés avec le roi et c'est plutôt agréable. Pouvoir parler, rire sans se faire sauter dessus, où tout court est bienséant.

Si je devais faire le point sur ce mois passé, je dirais que ce n'est quasiment que du positif. Mes relations avec le roi, mon homme le chevalier de Lorraine ce passe bien. Je n'ai pas vu beaucoup Fabien, il est sur une affaire d'empoisonnement et parallèlement sur une autre enquête dont il n'a pas voulue me parler, il est souvent sur Paris. Cela m'arrange un peu car ma relation est assez complexe avec lui.

Mon deuxième homme, le blondin, vient souvent dans mes appartements le soir, et on ne fait pas que parler si vous voyez ceux que je veux dire. Je découvre qu'il peut être un homme très doux au lit en tous les cas avec moi. Je sais qu'il voit d'autres hommes, mais cela fait partie de sa personnalité et puis je serais vraiment mal placé pour le juger sur ça

Je n'ai pas de nouvelle de Monsieur, depuis que j'ai brûlé sa lettre, il est sans doute désappointé de ne pas avoir eu de réponse de ma part. Je sais par sa Louis qu'il a gagné une victoire face à Guillaume d'Orange mais rien de plus.

- Sir si vous, voulez bien m'excuser, je vais aller profiter du beau temps. dis-je en me retirant du salon de Jupiter.

- Je vais vous accompagner si cela ne te dérange pas Ambre.

- Non bien sûr. Il me tend son bras que j'accepte.

Nous nous dirigeons à l'extérieur de Versailles et profitons du beau temps. Un début de juillet, bien ensoleillé, chaud voire limite lourd. Louis prend une ombrelle et la tien pour nous couvrir du soleil, ça me fait rire, il est mignon ainsi.

- Qu'est-ce qui te fait rire, mon rayon de soleil.

- Toi Louis ! Tu es si... viril avec cette Ombrelle.

- Rien n'est trop beau pour toi Ambre, mais continue de te me taquiner et je te laisse sous ce soleil de plomb et avec ta peau de porcelaine, tu vas vite devenir un homard.

Je rigole de plus belle, il ne garde pas sa fausse moue et me rejoins dans mon rire contagieux.

- Si seulement plus de femmes étaient comme toi Ambre, la vie à Versailles serait tellement merveilleuse. Au lieu de ça, elles ne font que se crêper le chignon à longueur de journée.

- Que voulez-vous, je suis exceptionnelle votre majesté. Dis-je en lui tapotant la main. La reine est quelqu'un de bien mon roi.

- Tu ne l'as connaît pas bien Ambre. Tu ne sais pas tout ce qu'elle a fait.

Nous continuons de marcher, au bord du canal à l'ombre de certains arbres, le temps devient de plus en plus lourd, pas un brin d'air, la peau devient moite, collante, c'est une sensation déplaisante.

- La reine, m'a fait un enfant dans le dos, je n'ai jamais eu si honte, depuis je n'arrive pas à lui pardonner. De plus elle ne se comporte pas comme Reine de France et fait des scandales à chaque fois. Dit-il en baissant la tête.

- Sans vouloir te manquer de respect toi aussi Louis, tu as des enfants en dehors de ton mariage, ça doit lui faire mal.

- Je suis le roi Ambre, j'ai tous les droits! Imagine quand la reine à mis au monde une petite fille noire, alors qu'aucun de nous deux ne sommes noir...

MadameOù les histoires vivent. Découvrez maintenant