Cela fait maintenant plus d'une heure que mon ami à quatre pattes continue sa course contre la montre. Nous avons quittés le petit chemin en terre, pour nous enfoncer dans la forêt afin de nous confondre dans le décor de l'obscurité. Nous restons à une certaine distance du chemin pour savoir dans quelle direction nous rendre. Les branches s'accrochent à mes vêtements et me gifles le visage par moment, mais cela ne me dissuade pas pour autant de m'arrêter ou pire rebrousser chemin.
Je n'entends plus les cavaliers de la garde du roi depuis au moins une vingtaine de minutes. J'ai dû les semer. J'encourage mon ami, en le tapotant sur son flan avant, afin de garder le rythme malgré qui commence à s'épuiser. Le froid se fait drôlement ressentir en ce mois de mars. Les arbres sont toujours nus, et pas un bruit dans la forêt de Versailles en dehors des bruits des craquements de branche au sol émis par les sabots du Trait Irlandais. C'est les derniers chevaux importé par Louis pour la chasse à courre. Nous quittons la forêt, on arrive au près d'une petite route plus importante que les autres, il y a surement une ville pas très loin.
Prendre cette route ne me plait vraiment pas, je sais que la garde royale ne va pas tarder à débarquer et que je risque de me faire vite attraper, mais je n'ai pas le choix. Apres une énième hésitation, je reprends la route. Si je vois le nom de la ville je serais plus ou moins la direction que je dois prendre. La visibilité est meilleur que dans le bois mais n'en reste moi que l'on n'y voit rien du tous. La lune et les étoiles sont souvent voilés par des nuages, j'ai tellement froid, je grelotte sur mon ami. Des champs a pertes de vue, avant de trouver le moindre signe de civilisation.
J'arrive enfin a une ville qui est quasiment déserte, seuls les prostituées, les alcoolique, sans domicile et mal intentionnés sont dehors pour vous dire... je continue de marché avec Le Trait Irlandais au milieu des ruelles de cette ville, je ne passe pas inaperçue. A vrai dire que fait une jeune femme couverte d'une cape de premier choix, sur un beau cheval à une heure pareille et surtout toute seule ici ? Vous ne le savez pas ? Ben moi non plus... Ah si je me suis enfuie du palais... et je dois avoir à l'heure actuelle une bonne partie de la garde royale avec Monsieur Marchal au trousse. Louis doit être furax comme jamais, quand Philippe apprendra cela il va me tuer ou pire m'enfermer à tout jamais dans mes appartements. Oh là là dans quoi, je me suis encore fourré moi... réfléchir puis agir, voici les mots que me répétait sans cesse ma mère quand je vivais encore avec elle. Une femme seule en coin de rue, une prostituée d'une bonne quarantaine d'année je dirais, rondelette, les cheveux et l'allure plutôt sale me regarde. Je regarde autour de moi et me risque d'aller lui demander dans quelle ville je puis-je bien me trouver.
- Bonsoir Madame, dis-je timidement.
- Bonsoir ma jolie, que fais-tu ici toute seule, ce n'est pas prudent tu sais.
- Oui Madame.
- Une aussi jolie femme que toi, qui porte des vêtements de premier choix, aussi belle sur un si beau cheval, tu risques d'attirer de mauvaise personnes mal intentionné, je serai toi je rentrerai vite me cacher.
- Je suis perdue, pouvez-vous me dire le nom de cette ville s'il vous plaît.
- Tu es à Guyancourt ma jolie.
Guyancourt ... hélas, je suis encore loin de chez moi, je pensais être plus proche. Je demande à la femme quelle direction prendre pour aller à Bièvres. Elle me donne la direction et me dit de bien faire attention. J'en ai encore pour plusieurs heures de routes. Je lui donne mon collier en échange de son silence, elle ne ma jamais vu, ni entendu quoi que ce soit sur une femme à cheval.
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Madame
FanficSynopsis de Madame Henriette est morte depuis un an, le roi Louis XIV, oblige son frère Philippe dit Monsieur à se remarier. La seule condition pour que monsieur accepte est de libérer son amant le chevalier de Lorraine exilé à Rome. Il est soupço...