17. Gala

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Something I don't know - Miras

"Show me something I don't know."

***

Ellie

Le soir même

Trois heures.

Voilà le temps qu'il a fallu pour que les coiffeurs et maquilleurs professionnels ne me rendent plus que présentable.

Une glace se trouve devant moi, je peine à me reconnaître. Mes longs cheveux blonds vénitiens ondulés sont plaqués soigneusement contre mon crâne, quelques mèches sont retenues par une magnifique broche en diamant brut appartenant à ma mère.

Mon cou est recouvert d'un fin pendentif en or quatre carats tandis que mon corps est encore enfouit sous mon peignoir en satin doré ocre. Puis, mes oreilles sont décorées de magnifiques perles de palourdes en âcre pur et fines. Elles appartenaient également à ma mère.

Je le quitte pour enfiler avec précaution ma robe de couturier. Une somptueuse robe en mousseline rouge, décolletée, deux bouts de tissus recouvrent tout juste ma poitrine généreuse.

Le tissu possède une ouverture sur mes longues jambes élancées, celui-ci m'arrive aux chevilles. De belles chaussures à talons de dix centimètres, fines et dorées accompagnent la tenue.

Pour finir, mon maquillage reste naturel. J'ai ordonné aux maquilleurs de ne pas en faire de trop. C'est ainsi que mes lèvres sont peintes d'un rouge allant parfaitement avec les tons de ma robe, que mon teint est frais et qu'un mascara noir allonge finement mes cils d'ores et déjà longs.

Je me contemple alors que l'on toque à la porte de ma chambre. Je prends une photo en vitesse et balance mon téléphone sur mon lit.

- Oui ?

La porte s'ouvre sur mon père. Il est vêtu d'un costume noir et blanc assez chic, faisant ressortir la couleur verte de ses yeux. Ceux-ci me regardent pour la première fois avec affection.

- Tu es radieuse ce soir, Ellie.

Je déglutis et me force à sourire.

- Merci, papa.

Nous descendons tous les deux au rez-de-chaussée et sortons. Gary nous attend devant la voiture. Il m'ouvre la portière, je le remercie et m'engouffre à l'intérieur du véhicule tout en faisant attention au tissu de ma robe.

Je me triture nerveusement les doigts, ma petite pochette noire devant moi. J'ai amené mon téléphone ainsi que mon rouge à lèvres et une fiole de parfum. Toujours avoir le stricte minimum.

Une fois arrivés, Gary se gare devant l'enceinte du bâtiment et nous ouvre. Mon père le remercie gracieusement et me tend le coude pour que je puisse y glisser mon bras.

J'hésite un instant puis, je m'exécute et souris aux nombreuses personnes qui viennent nous saluer. De la musique jazz provient d'un orchestre au milieu de l'énorme salle du gala.

Une piste de danse ainsi que des tables rondes où trônent des couverts de services élégants, s'y trouvent. Des caméras sont braquées sur nous, des flashs m'aveuglent alors que mon père se penche vers moi :

- Essaie de paraître joyeuse, Ellie.

Je serre les dents et souris. J'en ai mal à avoir des crampes aux mâchoires à force de faire semblant. Mon père sait aussi bien que moi que je préférerais rester à Portland qu'ici.

- Richard, Ellie ! Claironne une voix hautaine et féminine.

Oh non, pas celle-là...

Je tourne la tête et vois une femme de l'âge de mon père, s'avancer vers nous. Ses cheveux blancs sont enroulés en un chignon gracieux, mettant ainsi en valeur sa jolie nuque, sa robe couleur champagne est assortie à son teint.

Come As You AreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant