Article XXVIII

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Le ciel était particulièrement noir, ce jour-là, ce qui était tout à fait inhabituel. Le soleil aurait dû se trouver au firmament. Mais non, d'où ils étaient, Drago et Hermione pouvaient voir des boules de feu fendre l'obscurité avant de disparaître, atterrissant ils ne savaient où.

L'inquiétude faisait battre le cœur de Drago un peu trop rapidement et il pensa même qu'il allait carrément s'arrêter lorsqu'il vit une météorite foncer droit sur eux. Paniqué, il chercha à prendre Hermione dans ses bras, mais cette dernière ne se trouvait plus à ses côtés. Totalement perdu, il attendit l'impact, immobile, mais se réveilla en sursaut.

Il chercha aussitôt à enlacer sa femme, voulant par cette étreinte chasser l'angoisse qui l'avait saisi dans son sommeil, mais réalisa qu'il était seul dans leur lit. Heureusement, il entendit l'eau de la douche ruisseler dans la pièce d'eau adjacente à leur chambre, et ferma brièvement les yeux, soulagé.

Son besoin d'elle étant toujours très présent, il décida de se lever pour aller la rejoindre.

Une fois rassasiés l'un de l'autre, Drago et Hermione descendirent à la cuisine pour prendre leur petit déjeuner. Cela faisait désormais une dizaine de jours qu'ils s'étaient retrouvés et il avait tout simplement l'impression de vivre sous un sortilège d'allégresse perpétuel.

Il avait dû batailler ferme durant de longs mois pour regagner sa confiance, mais il ne regrettait rien. Leur relation n'avait jamais été aussi saine et n'aurait jamais pu l'être sans ces mises au point indispensables. Avoir vécu près d'elle sans pouvoir être avec elle pendant quatre mois n'était rien, au final, en regard de toutes les perspectives qui s'ouvraient à eux.

Enfin, à condition que Potter cesse de faire son crétin têtu et rancunier et daigne comprendre qu'Hermione était tout sauf une midinette qu'on pouvait entourlouper avec de belles paroles. Pourquoi ne réalisait-il pas que si elle avait su pardonner à Drago ce qu'il avait fait, c'était parce qu'elle avait de bonnes raisons de le faire ?

La jeune femme souffrait de la distance que son ami avait mise entre eux et cela irritait Drago au plus haut point. Une fois de plus, il en était l'unique responsable. C'était lui qui avait absolument tenu à cette clause leur interdisant de parler des réelles circonstances de leur mariage à qui que ce soit. Il aurait dû se douter qu'Hermione n'irait pas parler de ça à n'importe qui, mais à l'époque, il n'avait pas encore la maturité qu'il avait aujourd'hui acquise à son contact.

Mis à part ce nuage qui planait au-dessus d'eux, ils étaient vraiment heureux. Drago aurait aimé pouvoir faire quelque chose pour arranger la situation, mais elle lui avait répondu qu'Harry avait juste besoin de temps, comme Ron avant lui – même si leurs raisons étaient différentes, vu que l'autre ignorait tout de leur véritable histoire.

Ils terminèrent de déjeuner dans un silence serein, tous deux perdus dans leurs pensées, puis se rendirent à leurs lieux de travail respectifs, non sans se donner un tendre baiser pour se souhaiter une bonne journée avant de se séparer.

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Drago se trouvait encore à son bureau lorsqu'Hermione vint le rejoindre ce soir-là.

- Bonsoir Madame, la salua-t-il. Avez-vous rendez-vous ?

- Pas vraiment, non, répondit-elle, taquine. Votre secrétaire est partie, vous savez ? Mais j'ai pensé que vous pourriez faire une exception pour la nouvelle responsable du Syndicat Libre des Elfes de Maison...

- Sérieusement ?! s'exclama Drago en venant à sa rencontre. Ça y est, c'est officiel ?

- Oui, le Mangemagot a enfin réussi à se réunir en session plénière ce matin et la loi a été votée à une majorité absolue. Je suis tellement, tellement heureuse !

Fichu(s) MalefoyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant