Punition ▪️31

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« Tu devais aller réviser chez Dylan non ? Qu'est-ce que tu foutais chez ce petit enculé de Arrow ? »
Me demanda Gary, le pied au plancher.
Il roulait tellement vite qu'à chaque intersection, j'étais persuadé qu'on aurait un accident.
Je restai silencieux, terrifié par sa réaction face à ce que je pourrais dire, mais aussi parce que je n'avais absolument pas envie de parler avec lui.
Je n'ai aucun compte à lui rendre. Ce n'est pas mon père, il ne fait que tyranniser ma famille.

Face à mon silence perpétuel, il freina sèchement et serra le frein à main.
A l'arrêt, sur le bord d'une route déserte, entourée par une forêt et un champ, des sueurs froides parcoururent mon corps.
Je regardais droit devant moi, assis côté passager, mais je pouvais sentir le regard malsain de mon beau père rivé sur moi.

Il me fixait, muet.
J'étais tétanisé.

Il brisa le silence : « Jackson, que tu le veuilles ou non, t'es mon fils.
Et un avoir un fils pédé c'est hors de question. »
Je l'affrontai, en tournant la tête, plongeant mes yeux dans les siens : « Tu ne seras jamais mon père. Mon père est mort et c'était pas un connard comme toi. Et si j'ai envie de me taper des mecs, c'est ma vie, pas la tienne. »

J'suis complément taré ou quoi ?! Si je voulais qu'il me tue, c'était le truc parfait à dire !

Il ne répondit rien.
Il a fixé le volant, comme s'il réfléchissait à ce qu'il allait me faire.

Il se tourna subitement vers moi, choppa mes cheveux et approcha son visage du mien avant de me chuchoter : « Tu vas être puni sévèrement pour ta connerie et ce que tu viens de me dire »
Lorsqu'il relâcha son étreinte, je pouvais sentir des picotements sur mon crâne.

Il reprit la route, dans un silence de cathédrale.

Arrivés à la maison, il me saisit par le bras et me traîna vers ma chambre en marmonnant :
« Ah tu me prends pour ta pute ? Je vais t'apprendre le respect moi »
Je lui hurlai de me lâcher et d'aller se faire foutre, que c'était un malade mental, ça ne faisait que le rendre fou de rage et il me compressa le bras encore plus fort.
Je tentai de m'accrocher à la rembarre de l'escalier, espérant pouvoir l'empêcher de m'emmener à l'étage.

Ma mère, alarmée par mes cris, le suppliait de ne pas me faire de mal. Elle accouru jusqu'à nous et tira sur son bras pour qu'il me lâche.
Elle criait plus fort que moi, comme si on instinct maternel s'était enfin réveillé.

Il lui fit dégringoler les escaliers d'un violent revers de la main. Je la vis inerte, étalée sur le sol.

Heureusement que Louka est à l'école.

Il me jeta dans la pièce et ferma la porte à clé avant d'avancer vers moi.

Son expression faciale montrait clairement qu'il allait me faire du mal. Son visage affichait le sourire d'un sociopathe pressé de s'attaquer à sa proie.

TUT TUT
...
TUT TUT

Un appel de Conny !

Je m'empressai d'y répondre en lui criant d'envoyer la police chez moi. Gary m'arracha le téléphone des mains avant que je ne puisse en dire plus.

Il le mis dans sa poche et me questionna, en enlevant son t-shirt :
« Tu connais l'expression -Battre le mal par le mal- ? »

Prisonnier De Tes Mots |TERMINÉ|Où les histoires vivent. Découvrez maintenant