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Hermione arriva au 1er étage et remarqua la porte à la droite de sa chambre entrouverte. La chambre de Drago Malefoy, pensa-t-elle. La curiosité prit le dessus et elle rentra. Elle fut émerveillée devant la beauté de la pièce décorée aux couleurs de Serpentard. Un lit double se dressait en son centre , un bureau en verre luxueux était disposé devant la fenêtre et une télévision géante était accrochée aux murs. La jeune lionne s'approcha pour admirer les photos accrochées aux murs. Elle pouvait constater que sur les photos avec son père il avait remit son masque d'impassibilité alors que celles avec sa mère et ses amis il paraissait heureux.
Au fond il n'est peut-être pas si inhumain que nous le pensions Harry, Ron et moi souria-t-elle en éffleurant les photographies du bout des doigts.

- Je peux savoir ce que tu fiches ici Granger ?!

Elle se retourna, et dévisagea le blond qui semblait réellement énervé par son intrusion. Drago s'approcha de la Gryffondor et elle ferma les yeux en se protégeant le visage de ses mains s'attendant à une nouvelle gifle.
Mais rien ne vint. Le Serpentard fronça les sourcils face à la réaction d'Hermione. Elle a peur de moi, se dit-il. Soudain il se souvient qu'il n'avait pas vraiment été tendre avec elle, mais il n'avait pas eu le choix des caméras étaient disposées partout, sa folle de tante observait ses moindres fait et gestes. S'il n'avait rien fait on l'aurait considéré comme un faible.
"Mais tu es faible, et lâche en plus" lui murmura une petite voix à l'intérieur de lui. Et c'était vrai toute sa vie Drago s'était toujours soucié de lui-même avant les autres, il avait toujours fait passer sa propre vie même s'il devait commettre les pires actes du monde car Drago avait peur. Lors de sa sixième année, il vivait dans le stress que le mage noir tue sa mère si il n'arrivait pas à effectuer sa mission. Pourtant le Serpentard avait fait des choses bien, il avait essayé du moins.
En faisant en sorte de ne pas reconnaître Potty lors de leurs capture par les rafleurs. Il avait aussi vu la belle brune se faire torturer par sa tante mais il n'avait rien fait.Rien.
Il se sentait tellement lâche quand il y repensait. Heureusement que Blaise son meilleur ami lui remontait le moral grâce à sa bonne humeur communicative. Mais bon il n'avait jamais voulu frapper Granger, elle l'horripilait horriblement mais il n'avait jamais levé la main sur elle. Jusqu'à aujourd'hui. Il y avait été contraint. Il avait frappé une femme et une culpabilité immense le rongeait. Il la détailla et vit un hématome gonflant sa joue gauche avec du sang perlant de ses lèvres. "Ah ouais quand même" pensa-t-il.

- Allonge toi sur le lit, lui ordonna-t-il.

Elle rouvrit les yeux et ne voulant pas l'énerver davantage lui obéit. Drago se rendit dans la salle de bain et revient avec une trousse de secours.

"Plus rien ne peut m'étonner à partir d'aujourd'hui" se dit-elle.

Il s'installa à côté d'elle et imbiba un coton de désinfectant puis fixa Hermione.

- Ça va piquer un peu, la prévient-il.

Il l'appliqua avec une extrême délicatesse sur les lèvres et la joue de la rouge et or. Celle-ci grimaça de douleur au contact du produit sur sa blessure. Drago rajouta du dictame et sa joue redevint normale et la plaie de sa lèvre disparut lui redonnant un aspect angélique. Ils se fixèrent pendant une minute chacun plongeant dans les yeux de l'autre. Drago dans ceux chaleureux et dorés d'Hermione et Hermione dans ceux glacial et bleu gris de Drago.

- Merci, murmura-t-elle simplement en baissant les yeux et en se relevant.

Elle s'apprêtait à sortir quand une voix l'interpella.

-Désolé pour la gifle Granger.

Hermione stupéfaite lui lança sarcastique,

- Drago Malefoy qui s'excuse je peux                    mourir heureuse !

- T'as très bien entendu maintenant sors Granger car je ne le répéterai pas.

La petite lionne fut prise d'empathie pour le jeune serpent en le voyant ainsi abattu et en comprenant qu'il n'avait pas eu le choix. Elle le rappela d'une voix douce,

- Malefoy ?

Il releva la tête surpris par le ton de voix qu'elle avait employé.

- Je comprends, ne t'inquiète pas je ne t'en veux pas, fit-elle avec un sourire rassurant.

Elle sortit le laissant seule et le beau blond ressentit un soulagement énorme il se leva et rejoignit Blaise au salon.

La Naissance d'un AngeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant