Ahmed & Baraqa : likko teugg tassouko...

Petite Escapade

Ahmed  Gueye

Je rentrais dans la chambre en marchant aussi doucement que possible dans le but de rendre mes pas feutrés. Baraqa était endormie, elle portait un déshabillé noir, couchée sur le ventre; la bouche légèrement entrouverte. Je me perdis dans ma contemplation au point de ne plus regarder où je posais les pieds.

Je butais mon orteille contre le siège ; ayant enlevé mes chaussures au pas de la porte.je sentis la douleur au plus  profond de mon coeur. Wallah. Qui ne sais pas ce que ca fait? Qui est un privilégié?
Tel un danseur de balai ; je me trémoussais dans le noir comme si celà pouvait atténuer la douleur. Le juron que je m'apprêtais á pousser mourru au fond de ma gorge pour ne pas réveiller ma femme et ainsi je souffrais dans le silence. Une fois que l'élancement s'arrêta ;je repris un souffle normal et posais mon sac sur le siège . Je me dévêtis pour aller me départir de cette fatigue écrasante. En trois semaines; j'étais passé d'un statut de fils du propriétaire au pdg provisoire. On ne m'avait accepté qu'après deux semaines de test et c'était compréhensible. Des gens avaient mis leurs argents dans l'entreprise de mon père ; ce n'était pas parceque j'étais de son sang ni que j'avais payé ses dettes que j'étais apte pour un tel poste. Je pensais pas de toutes façons m'éternisait dans ses locaux. Je voulais juste redresser l'entreprise et retournais aux états unis où m'attendait un poste moins stressant plus rémunéré et avec plus de temps á accorder á ma femme.
Baraqa...
Jusqu'à quel point serait elle prête á supporter tout celà ?
Je rentrais á des heures impossibles; croulant de fatigue. Et pourtant elle trouvait assez d'énergie pour me servir mon dinné et parlait avec moi jusqu'à ce que je m'endorme, sa tête sur mon torse. Le lendemain; elle se levait avant moi pour me préparer tout le necessaire avant mon départ que ce soit petit dej ou habillement. Une épouse modèle...
Je souris ;tant de choses avaient changées en si peu de temps. J'en voulais plus certe mais ce que j'avais déjà était beaucoup.

Je sortis une serviette aux reins et m'aperçus qu'elle n'était plus là. Sans doute avait je fais trop de bruit.
Quelques minutes plus tard habillé d'un jogging et d'un tee-shirt ; je savourais le dinné en sa compagnie.
Elle somnolait sur son siège tout le long; m'arrachant des esclaffements qui la faisait sursautée sur sa chaise.

Une fois fini; je débarrassais moi même avant de revenir dans la chambre. Je la portais jusqu'au lit; éteignis la lampe et vins me coucher.
Elle vint naturellement se blottir contre moi, et je la serrais dans mes bras. Un plaisir dont je pouvais me gorger chaque soir.

Samedi; 7h15

Le reveil se fit en douceur; les rayons du soleil filtrés á travers le rideau; certains s'échouérent sur mon visage; m'annonçant qu'il était temps que je me réveille.
Mes yeux s'ouvrirent de concert la faisant tressaillir. Je souris tellement elle semblait surprise.

Ahmed: Prise en flagrant délit d'épiation.

Baraqa: je suis quasi certaine que ca n'existe pas. En plus ne prend pas tes rêves pour réalité, je vérifiais juste si tu dormais.

Ahmed: A d'autres !

Lui dis je tout en faisant craqué mes muscles légèrement endoloris. Je lui volais un baiser avant de me précipiter dans la sdb.

Baraqa: Ahmed!!! Tu ne t'es même pas brossé !

Je ne lui répondais que de part mon rire et entrepris de faire mon rituel du matin. Une fois sorti, je m'habillais et me dirigeais vers la chambre de ma mère.
Elle répondit doucement á mon salut et je m'approchais d'elle. Toute cette histoire lui donnait sans doute des cheveux blancs mais l'annonce de la grossesse de Magui lui redonnait au moins des couleurs.
J'allais être tonton! Je n'y croyais pas moi même.