Baraqa Gueye Kébé
Pourquoi quand je pense bien faire, tout va de travers?
Pour une fois que je voulais aider tout se retourner contre moi.
La tête entre mes mains je souffrais en silence.
L'envie de vomir me prit et je m'élançais vers la sdb.
Je m'arborais moi-même.
On disait que quand le mensonge prenait l'ascenseur; la vérité, elle, prenait les escaliers.
Pourquoi alors fus je l'exception?
La tête remplit de regrets je regagnais la chambre et m'écroulait par terre.
Comment en étais je arrivée là ?
Moi qui avais banni toutes larmes de mon corps m'en retrouver assaillie.
Je relevais la tête et vis Ahmed au pas de la porte.
Son visage ravagé par une myriade d'émotions, il vint vers moi et me prit dans ses bras.
Je m'accrochais à lui comme à une bouée de sauvetage.
Qu'avais je fait pour mériter un tel homme?
Où même comment avais je pu me voiler autant la face...
Je me rendais compte qu'il était devenu mon tout; qu'il mettait essentiel.
Si tout cela me faisait autaut mal,c'était surtout à cause du regard de profonde déception qu'il m'avait jeté,faisant craqueller mon cœur.
J'aimais Ahmed Gueye,oui.
J'aimais mon mari...
Comment? Quand? Pourquoi?
Je ne pourrais y répondre tellement ma poitrine se comprimait sous l'assaut de cette évidence.Il nous releva et me posa sur le lit.
Je refusais que nos corps se séparent de peur qu'il ne m'abandonne.
Je collais ma tête à son cou,incapable de le regarder tellement ma honte me submerger.
Il ne dit rien mais m'enlaca.
Il entreprit des caresses apaisantes sur mon dos. Mes larmes tarirent,succédées par une envie irrépressible de m'abandonner dans les bras de Morphée.
Je m'endormais en respirant son odeur............
Le réveil fut doux. Je m'autorisais à profiter du spectacle avant que l'on ne tire le rideau.
Je laissais mon doigt allé à la rencontre de ce visage désormais tant aimé, il était gonflé par endroit me faisant m'inquiéter.
Que lui était il arrivé ? J'étais tellement obnubilée la veille par le boucan que j'avais créé, que je n'avais pas pensé lui demander. Et même, m'aurait il répondu...
J'en redessinais chaque ligne; visitais tous les creux et caressais toutes les zones.
Je ne m'arrêtais pas même quand ses yeux s'ouvrirent tout en les fuyants de peur d'y lire ce qui aurait brisé mon cœur à nouveau.Il se redressa et alors j'arrêtais mon inspection.
Un mouvement et il était déjà sur ses pieds.
Je m'accoudais au lit et attendais qu'il revienne.
Il fit un saut à la sdb et en ressortit quelques minutes plus tard.
Je décidais d'en faire de même.Je le retrouvais assis au bord du lit et me mis à sa droite.
Le silence s'éternisait et personne ne parlait.
Dehors le crépuscule nous éclairait de sa lumière orangée, nous n'avions pas dormi mais plutôt commaté.
Le service d'étage se présenta à nous,faisant réagir mon ventre qui criait famine.Ahmed: je me suis permis de commander quelque chose pour nous.
Me dit il pour la première fois.Je hochais la tête et commencais à nous servir.
Une fois la dernière bouchée avalée, il commenca.
Ahmed: il faut qu'on parle Baraqa...
Cette phrase avait tué plus d'un , synonyme pour beaucoup d'orage, de rupture et on en passe...
Être de l'autre côté du rivage avait un effet fort déplaisant mais je me forçais à rester neutre et à supporter.
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Ahmed & Baraqa : likko teugg tassouko...
AcakChaque histoire ne commence pas par un coup de foudre... parfois il faut du temps au coeur pour laisser l'évidence prendre sa place et éclaircir la vision des yeux pour que l'être tant cherché soit visible comme le soleil en plein ciel... histoire f...