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Baraqa Gueye Kébé

Ahmed: Non, tonton Diagne! On est dimanche quand même !

...

Ahmed: Comment ca? Et pourquoi son avis compterait il?

...

Ahmed: vous êtes  entrain de me dire que j'ai passé un entretien avec une dizaine de personnes scrutant mes moindres gestes, analysant chacune de mes paroles pour rien!? Je vous rappelle que c'est moi qui est placé tout mon argent dans cette entreprise!

...

Ahmed: C'est ca que tu me réponds mon oncle? C'est maintenant que ca t'arrange de dire que c'était l'entreprise de mon père.  Quand il sait tué á la tâche pour vous enrichir ; tu nous chantais un autre discours!

...

Ahmed: j'irais á sa putain de maison!

Baraqa: Ahmed!!!

Je regardais mon mari d'un oeil réprobateur avant de m'asseoir á ses côtés sur le lit.

Il avait l'air vraiment mal au point, se tenant la tête entre ses mains.
Je jetais un coup d'oeil désolé sur le sac de plage posé sur la table. Moi, qui me sentant mieux voulais un remake de nôtre petite escapade, me voilà servis.

Ahmed: Figure toi qu'un vieux con; actionnaire important dans l'entreprise trouve que je suis trop jeune pour la gérer. Tonton Diagne veut que j'aille le convaincre personnellement avant qu'il ne demande un rassemblement du conseil sinon il y'a de forte chance á ce que les autres l'appui!
C'est du foutage de gueule ca! Et tout ce que moi j'ai accompli hein? Tous mes efforts? Ca passe pour du beurre quoi!

Voir une personne d'habitude calme être énervé est un spectacle fort déplaisant. Et quand cette personne se retrouvait être lui, je ne pouvais pas ne pas être chamboulée.
J'en voulais á tout ceux qui lui mettait des battons dans les roux et l'empêchait d'avancer.
Mais je me sentais aussi impuissante.
Comment l'aider ?

Baraqa: Mais... ils n'ont pas le droit!

Ahmed: Ca t'étonnerait de savoir comment ils arrivent á tourner tout á leurs avantages. Tu ne peux pas savoir,  les entreprises c'est comme un jeu d'échec ! Soit tu devient un pion soit la reine, elle même.

Je me sentais un peu bête, ce que je détestais le plus.
Il parlait de choses que je ne connaissais pas. Il y avait un fossé entre nous. Un couple avait besoin d'interagir, de discuter.
De quoi allions nous parler? De la pluie et du beau temps?

Je me levais et le pris dans mes bras. Notre étreinte ne dura pas deux secondes qu'il se leva me disant qu'il voulait prendre un bain.

Je ressentis celà comme un rejet.
Qu'est ce qui se passer? Je ne me reconnaissais plus. J'avouais qu'Ahmed me plaisait. Je ne l'aimais pas mais il me plaisait. Un peu trop même peut être...
Ce que je n'aimais pas du tout; c'était mes humeurs qui s'adaptaient au tien.

Ahmed: Baraqa?me dit il en s'accoudant á la porte en serviette.

Baraqa: Hum? Lui dis je en sortant de mes pensées.

Ahmed & Baraqa : likko teugg tassouko...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant