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Je posais un pied sur le sol et le sentiment qui m'envahit été inégalable. Nul n'est prophète chez soi mais on est mieux que chez soi...
Je pressais le pas en vue de ne pas gêner le reste des passagers; après tout j'aurais bien assez de temps pour en profiter. Je quittais l'AIDB par l'étage d'en dessous pour les arrivées et aboutis direct au parking. Je pris un taxi puisque je n'avais prévenu personne de mon arrivée ; enfin presque... En un an ; quelques petites choses avaient changées ici et là. Je regardais par la fenêtre ma ville s'étendre jusqu'à ce qu'on arrive chez moi. Je tendis 20 milles franc au taximan qui les prient hésitant avant de me remercier. Ces semblables n'avaient plus ma confiance et pour une fois que l'un d'eux ne m'escroquait pas ni ne me laissait dans un coin perdu; il le méritait.
Je m'avançais vers la maison le sourire aux lèvres ; ma mère était derrière cette porte de même que ma folle de soeur et mon sourire s'élargit. Elles étaient ma raison d'être; le pourquoi je m'acharnais tant dans ma vie professionnel.
J'enfonçais la sonnette et attendis.
Un pas trainant se fit entendre et la porte s'ouvrit sur une femme tout en rondeur. Je lui passais un coup d'oeil furtif avant de regarder ses traits. Je ne la connaissais pas et elle non plus. Pourtant elle me regarda avidement avec une certaine concupiscence ; je connaissais l'effet que je faisais aux femmes mais celà ne m'avais jamais plu. Je gardais un regard indéchiffrable et un masque intimidant pour qu'elle ne pense pas une seule seconde á tenter quoi que ca soit; je n'étais plus libre.

Elle: Mousieur Gueye?

Finalement ; elle me connaissait...

Ahmed: Bonjour...

Elle: Entré mais entré donc! Elle se pressait comme si j'étais un prince de retour chez lui et qu'il fallait me satisfaire. Dans un sens je l'étais hein puisque dans ce pays tout le monde se proclamer roi.

Ahmed: Laissez ;je connais le chemin.

Je lui avais tenu l'épaule pour qu'elle se calme et ne gâche pas ma surprise mais elle me sourit de toute ses dents. Je m'éloignais d'elle aussi vite que possible. Quand je franchis le seuil du salon au premier étage j'oubliais la sensation gênante qu'elle m'avait fait sentir et écoutaient les paroles qui en fusaient.

...: Ne t'inquiète pas je l'ai appelé et il viendra ici aussi tôt que possible.

...: Ahh Maguette est ce une bonne idée ? Je ne pense pas qu'il puisse faire grand chose pour l'instant mais pour toi mom il le faut. Abdou mom quand il viendra ici je lui ferais sa fête !

Maguette : Ne sois pas trop dure... je ne veux pas perdre mon mari.

Maman khady: Moh way ! Tu....

Ahmed: Bonsoir...

Je ne savais pas de quoi elles parlaient mais me disais que c'était des affaires de filles. Ma mère se tue en se retournant lentement vers moi alors que Magui volait vers moi cette folle. En moins de tant qu'il ne faut pour le dire; je me retrouvais plaqué où devrais je dire étalé comme une crêpe sur le perron du salon. J'émis un grognement de douleur alors que ma mère tentait de relever la sauvageonne qui lui servait de fille.
Je fis craquer mon dos en me relevant et touchais ma nuque au cas où elle m'aurait éclaté le crâne mais R.a.s. Je lui souris et la serrais dans mes bras et tirais ma mère vers nous. Pour une fois elle ne se dérobait pas gênée face á mes manières de "toubab" .
Les moments d'éffusions finient ; elles me prirent en otage et ne finissaient de m'interroger sur tout et n'importe quoi jusqu'à ce que je faillis m'évanouir de fatigue mais ma mère était tellement attentionnée qu'elle le remarqua . Je me levais soulagé et me rendit dans mon ancienne chambre; et je me rappelais avant de faire demi tour me retenenant au chambrale pour lui parler.

Ahmed: Au faite Man?

Maman Khady: hum?

Ahmed: Baraqa revient demain.

Je m'eclipsais avant de me faire reprocher quoi que ca soit ; je ne voulais rien d'extravagant ni aucun de leurs gaspillages .
Je rejoignis ma chambre et vit la jeune fille de tout á l'heure en ressortir ; je ne lui dit rien et m'étalais dans mon lit où une odeur persistante d'encens me plongea dans des rêves sans noms.

____

J'en avais vraiment marre de me faire catcher; un poids lourd reposait sur moi et ce n'était en rien celui de ma soeur. Et si c'était la bonne ? Une terreur sans nom m'envahit ; pour dire vrai cette fille m'éffreyais. Je soufflais avant de faire tomber la masse du lit et l'entendis avec satisfaction s'écroulait dans un bruit sourd.

...: Putainnnn Ahm t'est sérieux là ?

Je me redressais en reconnaissant sa voix.

Ahmed: Et toi tu te crois léger avec tes os qui on faillit me transpercer ? Ta face de rat là ...

...: Dixite celui qui a dormis comme un ane mort .

Je lui lançais la lampe de chevet et il se jeta sur moi; ceux fut cinq longue minutes avant qu'il ne me lâche chacun suant á grosses gouttes. On se regardait dans les yeux avant de se faire un grand sourire et de nous redresser d'un même mouvement pour ce faire une accolade.

Ahmed: Alors Djibi? Mec quand vas tu te trouver une femme pour qu'elle te remplume un peu?

Djibi : Quand toi même ta femme te passera des lotions pour t'éclaircir. Regarde toi; avec ca sa se dit "modou modou". Il te faisait travaillé dans les mines où quoi ? T'es aussi noir qu'un téléviseur éteint.

Ahmed: toujours dans l'excès mec ; on te dit un mot et tu en ponds 50. Où sont les autres?

Djibri: Steeven sera là ce soir quand t'a Pape ; ce n'est pas sûre qu'il vienne.

Je hochais la tête déçu mais nan laissait rien paraitre et le sortis de ma chambre comme on le faisait gosses. Mon meilleur ami n'avait pas changé d'un poil ce qui me confortais. J'avais trop vu de visages changés juste parceque j avais posé un pied dans un pays étrangé au mien qu'il soit convoité où pas.
Je pris un bain rapide; exhortant l'eau de me délester de la tension que je sentais sur mes épaules. Je sortais de la douche frais comme d'habitude ; portais le bazin bleu clair dans l'armoire ainsi que des babouches blanches; saisis le petit chapeau où " mbakhana" de niasséne que j'affectionnais et en coiffer ma tête.
Je me regardais dans le miroir et me souris pour me donner une contenance. Je me vaporisais de mon hugo boss et sortais prêt á affronter le monde.
Je fus surpris de voir autant de gens chez nous, non mais!
Je voulais protester quand je rencontrais le regard de ma mère ; je me tue direct et allais plutôt salué de gauche á droite. Cette cérémonie était censée être privée comme si le mariage n'avait pas déjà était fêté peuff. Je rongeais mon frein jusqu'à tard dans le soir quand on m'amena mon épouse étouffant sous une pile de tissu. Quand je lui barboullais le visage au premier signal avant même de déguster au "lakh" fumant. C'était mort ;moi Ahmed Gueye on ne pouvait me battre. Mais tout ces moments s'éclipsérent quand on nous laissa seuls ; á l'abris de tout regard indiscret. Quand je fixais celle que j'avais épousé et qui maintenant ce tenait droite et fière devant moi. J'avais cru en elle avant de ne voir son vraie visage alors que mes oncles se rendait déjà chez elle. Je n'avais qu'une envie; la brisais comme elle avait brisée mon coeur. Je regardais son corps qui avait sans doute accueilli tout Dakar et je me préparais á lui donner ce qu'elle méritait...je me fis alors la promesse qui m'avait fait tenir bon jusque là quand ma petit voix intérieur enlaca le goût de la vengeance...
Je te briserais Baraqa; je détruirais cette lueur au fond de tes yeux où je ne m'appelerais plus Ahmed Gueye.

Ahmed & Baraqa : likko teugg tassouko...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant