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Ahmed Gueye

J'apposais un baiser sur les lèvres de Baraqa avant de partir. Dehors je ne rencontrais que le jardinier auquel je chargeais de prévenir la maitresse de maison ce qu'il me promit de faire.
Je quittais leur demeurre et foulais la terre de Gorée . Étant une petite île en faire le tour était facile. Je me retrouvais á flanner jusqu'au marché "Castel" et pris même un café au restaurant "Kiki" en attendant la chaloupe.
Je me mis en rang et accédais á une place sur le pont. Le trajet ne fut nullement long, bercé par le vent et la brise de mer. J'accostais et pris un taxi pour me rendre au parking où m'attendais ma voiture.
C'est avec un certain bien être que j'en pris les commandes et m'élancais vers mon dernier rendez vous.
Mousieur Leblanc se présenta cinq minutes plustard. Il me fit bonne impression et l'éloquence dans mon discours de persuasion ne s'en fit que plus aisément. Je découvris avec une texture amére au bout de ma langue que j'aimais ce travail.
Il me promit de convaincre ses associés ce á quoi j'associais du crédit, après tout il était influant.

Le soleil de Dakar tapait allègrement ce matin me faisant plisser les yeux. Je repris ma voiture et décidais de passer chercher un petit cadeau á ma femme. Ne dit on pas que le meilleur ami d'une femme est l'or ?

Je descendais chez un bijoutier á Pikine et lui choisit une parrure au prix faramineux. Décidément, il allait falloir que je revois mes dépenses jusqu'à décrocher de nouveau un emploi assez rémunéré!
Un embouteillage m'accueillit sur la route nationale mais le péage n'était pas loin. Mon portable se mit á sonner et je le connectais á ma voiture.

Ahmed: Allo?

...: Bonjour Ahmed.

Ahmed: Maman ca va? Lui demandais je content d'entendre sa voix.

Maman: Cela dépend... Est ce vrai que ton frère risque de gérer l'entreprise? Me dit elle légèrement á cran.

Je pris un grand souffle avant de lui répondre, les nouvelles allaient vite á ce que je voyais.

Ahmed: Ce n'est pas mon frère maman mais mon demi-frère et malheureusement oui figure toi que papa l'a lui même formé! Dis je amer.

Un hoquet se fit entendre á l'autre bout du fil, suivit d'un silence pesant.

...: Je ne vois pas ce qui vous gêne dans tout ca. Ne me regarde pas comme ca maman; tu sais que j'ai raison. Modou est nôtre frère, ce n'est pas comme si un étranger gérait l'entreprise de papa. Et entre nous Ahmed tu n'as jamais montré un intérêt pour l'entreprise mais lui oui puisque papa l'a lui même formé comme tu dis .

J'écoutais ma soeur parlé et me sentais trahi par mon propre sang.

Maman: Ceux ne sont pas tes affaires Maguette Gueye! Désolée mon fils, elle voulait aussi savoir alors je t'ai mis sur haut parleur. Dit elle contrite.

Ahmed: Ne t'en fait pas maman... Magui? Dis je

Magui: oui? Fit elle sur la défensive.

Ahmed: je n'aurais jamais pensé que tu choisirais le camp adverse...

Magui: Non non, je t'arrête tout de suite. Je ne choisis pas de camp mais plutôt ma famille. Si tu mettais un peu de côté ta jalousie tu verrais que nos soeurs sont géniales mais toi non. Elles t'appellent; tu les ignores.
Nous ne sommes pas ennemis enfin! Pourquoi ne pas faire des concessions hein? Tu avais ton boulot aux USA non? Retournes y! Mais avant débarrasse toi de ton arriviste de femme. Dit elle en me coupant.

Ahmed & Baraqa : likko teugg tassouko...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant