Moi...Parmis Elles.

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Ahmed Gueye

Magui: tel père, tel fils...

Je manquais de trébucher mais renforcais mon appui sur le cadran de la porte.
Celà se voyait que ses mots ; elle les avait cherché loin, au fond de son cœur et celà avait bien atteint sa cible, car je sentais le mien se compressait dans ma poitrine.
Aujourd'hui ; j'étais en tord, moi l'aîné ; celui qui devais donné l'exemple.  Je m'en voulais encore plus tout ca pour une vengeance qui n'était même plus d'actualité ?
Je pris sur moi et m'avancais vers elles.
Belle me sourit pensant sans doute que j'allais me mettre á ses côtés.
J'avais cogité toute la nuit quand Baraqa dormait dans mes bras. Tout ce que je lui avais dit je le pensais.
Elle était prête á sauter le pas avec moi malgré la précarité de nôtre situation. J'aurais pu en profiter dans l'instant car j'étais qu'un homme et qu'on était marié.  Mais mon honneur; le respect des femmes que l'on m'avait inculqué, ne me permettaient pas de faire une telle chose. Je lui avais menti sur le contrat de divorce; je ne pouvais lui dire qu'il n'en s'agissait pas d'un pour éviter qu'elle me déteste encors á nouveau.
Elle s'est endormie dans mes bras et j'ai eu tout le temps de mémoriser chaque parcelle de son visage. Dans l'instant on aurait pu me tendre un crayon et une feuille que je l'aurais dessiné les yeux fermés.  Je suis  irrémédiablement amoureux de ma femme et ca je m'en étais rendu compte un peu tard. Mais je l'accepte et l'assume dorénavant .
Si je ne peux  pas la rendre heureuse ; je suis prêt á mettre mon égoïsme de côté et á la laisser si son bonheur se trouve autre part que dans mes bras.
Mais á la condition que...elle ne ressente rien pour moi.
Je n'étais pas aveugle; quelque chose avait changé entre nous et j'allais exploité cette faille á mon profit.

Je marchais vers la droite tout en regardant l'emplacement de chacune.  Déjà tata Amina était assise á l'une des extrémités qui faisait dos á la porte; á sa gauche était assisse Belle suivie d'un siège vide. On aurait dit un clan car juste après était assise Magui et ma mère qui était en face de Tata Amina donc á l'autre extrémité de la table et en face de la porte. La mère de Baraqa venait juste après ; suivie d'elle même (Baraqa); un autre siège vide entre elle et Ta Amina.
2 sièges vides... où m'asseoir ? A côté de Belle où á côté de Baraqa? Le choix ne se posait même  pas. Et ainsi je me mis á côté de Baraqa qui buvait de l'eau mais je voyais bien comment son verre tremblé dans sa main.
Je pris celle libre (sa main) sous la table et la serrais pour lui dire "hier reste toujours d'actualité".

Le sourire de Belle disparut lentement de son visage alors que sa mère à côté de moi, me fusillait du regard.
Si elle pense que j'avais oublié son coup de pression ; c'était qu'elle avait perdue la tête.  Quand on prétend aimé quelqu'un on ne peut lui faire du mal consciament.
Pourquoi forcer  l'amour ? C'est vrai que ce sentiment est une vrai torture quand il n'est pas partagé mais la dignité elle est où ?
Si elle veut m'induire en justice je suis prêt. 
Quand mon enfant naîtra ; il ne sentira jamais mon absence dans sa vie mais je ne pouvais lui offrir un foyer stable avec sa mère.  Car á chaque fois que je la verrais ce ne sera pas l'image de ma meilleur amie, ni de ma femme; ni de sa mère que je verrais mais de la femme qui m'a volé mon bonheur.  Car je le savais il n'était pas á côté d'elle...
Alors á quoi bon l'entourait d'un bonheur factice? Un jour il ou elle grandira, aura á son tour une famille; s'épanouira ce qui est mon souhait alors là que restera t'il de moi? Quand je n'aurais plus besoin de donner le change ?

Tata Fatima: Tu ne nous salus pas Ahmed?

La mère de Baraqa me regardait comme si elle allait me tuer et elle n'était pas la seule.

Ahmed & Baraqa : likko teugg tassouko...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant