La Prise De Conscience

6.8K 802 8
                                    


Quand ma tante décida enfin á me laisser seule ; je laissais tombé le drap á mes pieds. Je saisie le pommeau de douche; désireuse de faire disparaitre toute trace de son essence sur moi. Le pire était que je l'avais moi même provoquée mais jamais douleur n'avait été plus vive dans ma chaire qu'à cet instant. Je me sentais souillée car á chaque fois qu'il courait vers son plaisir ; il emportait dans sa fuite un morceau de moi même. 
Je m'affalais sur le carrelage froid de la salle de bain ; pleurant comme une vierge a qui on avait volé son trésor le plus précieux.
En fin de compte ; je mettais trompée... j'avais cru que j'en aurais la force mais...
Jamais plus je ne pourrais supporté de me faire toucher de la sorte; quitte á divorcer.
A ma sortie ; trente minutes plus tard ; on m'appris qu'il était parti. Ce fut avec un soulagement non fein que j'accueillis la nouvelle. Mais celà ne l'empêcha pas d'appeler ma mère pour lui faire part de son contentement.  Au point que quand je foulis le pas de la porte de mon ancien chez moi; ce fut elle qui m'accueillit avec un regard de reconnaissance que je ne méritais pas. M'aurais t'elle regarder ainsi si elle savait la partie de ma vie que je lui avais scrupuleusement cachée ? J'en doutais... A la cérémonie du "Mbakhal" ; cérémonie qui portait le nom du repas qu'on y servait; je n'eus aucun mal á feindre d'avoir mal car malgrés ma douleur intérieur mon corps n'avait pas lui aussi supporté les assauts dont il avait été victime. Je souriais par intermittence et pleurais quand les griots ; ma mère où les membres de ma famille parlaient de moi car je ne pleurais pas seulement parceque leurs mots me touchaient mais surtout pour ce que je ressentais dans l'instant.
Quand tout fut finis ; que les visites se firent plus rares quand il ne resta plus qu'une semaine pour que je retourne dans l'antre de mon enfer terrestre; j'hésitais . Pourrais je éternellement vivre au côté d'un homme que je n'aimais pas? Devoir partager avec lui mon intimité ? Accepter de mourrir á petit feu? Je savais que tout celà était de mon fait. J'avais pensé être assez ambitieuse pour ne pas souffrir d'offrir mon corps pour apaiser cette soif de biens matériels mais j'avais tord. Une part de mon ancien moi; la Baraqa que beaucoups connaissait ; n'était donc finalement pas tout á fait morte. En me trahissant ; il ne m'avait donc pas tout á fait tué...

Pape mbaye: Hey grande soeur á quoi tu penses?  Il te manque déjà Mr.Gueye? Me dit il avec un sourire espiègle ; accompagnant le tout d'un clin d'oeil de connivence .

Je regardais mon petit frère du haut de ses 1.80 ; il me surplombait alors que j'étais de 4 ans son aînée.  Nous n'avions pas toujours été proche ; trop occupé á nous sortir de nos situations respectives; á connaître le succès de nos entreprises ; aspirant á une vie meilleur dans ce bas monde.

Baraqa : Pape Mbaye Kébé respecte  moi! Hum!

Pape Mbaye : Moh! Calme ta joie; je te taquinais juste .me dit il avant de ne se faire plus sérieux.

Pape Mbaye : Qu'est ce que tu as?

Baraqa: comment ca? Lui demandais je déroutée.

Pape Mbaye: Tu es plus grande que moi mais je ne suis pas un imbécile.  Je vois bien que quelque chose ne va pas.

Il s'assit en face de moi ; écartant ses longues jambes; reposant ses mains sous son menton pour mieux me fixer.
Que quelqu'un ; de plus mon petit frère ; est remarquée ma détresse m'émue au plus au point.
Je compris en cet instant la réaction des enfants quand pleurant on leur demandait ce qui n'allait pas et qu'ils repartaient dans un concert de larmes.
Ma douleur se fit plus grande et des larmes traitesses pointérent leur nez.

Pape Mbaye: hey.. hey .. qu'est ce que tu as? Qu'est ce qui se passe?
Il semblait perdu et ne sachant que faire. Je fis un effort sur moi pour remettre un barrage sur mes émotions.

Ahmed & Baraqa : likko teugg tassouko...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant