Carte Sur Table...Ou...Á Demi

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Ahmed Gueye

Cette soirée était sans doute la pire de toute ma vie. Je devais être en ce moment avec Belle, lui dire que tout celà était un malentendu mais mon corps ne m'obéissait pas. Ou était ce ma volonté?

Baraqa: Hey ! Je te parle!

Mon attention se reporta sur elle et mes épaules s'affaissérent . Il était tant de mettre carte sur table, cette idée de vengeance était stupide.
Je sortis mon portefeuille; pris quelques billets de 10 que je posais sur la table avant de me lever et de rejoindre la nôtre.  Si les gens étaient curieux de nôtre manège, ils ne laissèrent rien paraître.  L'avantage d'être dans un restaurant de luxe, l'apparence ,toujours l'apparence était de mise.
Baraqa me suivit; quand je m'assis, elle en fit de même et continuait de me fixer l'air énervé. Et là j'eus ma révélation... tellement évidente . Une vérité qui me laissait un goût amer.

Je soufflais un bon coup; finissons en!

Ahmed: Tu te rappelles la première fois où on sait vu?

Baraqa: je ne suis pas la pour ressaser nôtre passé ;Ahmed.

Je ne fis pas attention á ses paroles.

Ahmed : Tu avais une combinaison noire sur toi; avec tes talons hauts. Tu n'étais pas la plus belle mais tu étais la plus couverte; la plus élégante . Ton regard n'invitait pas les hommes au contraire il défiait tous ceux qui serait assez bête pour t'accoster. Et pourtant... tu me plaisais.  Ce n'était pas le coup de foudre entre nous ...

Baraqa: Ahmed...

Ahmed: Laisse moi finir Baraqa. La coupais je.

Elle souffla ; roula les yeux et se laissa retombé sur son siége.

Ahmed: On sait parler, on sait moqué des gens. On a rit et tu t'ai esclaffé. C'est la première chose qui m'a fait t'aimer tu sais ; ton rire.  Tu ne ris presque jamais Baraqa, et maintenant tu ne ris plus du tout. On a sympathisé ; tu ne savais rien de moi mais ca t'importait peu. J'ai fini par avoir des sentiments pour toi, je ne voulais plus  rien te cacher ; alors je me suis ouvert á toi et je t'ai montré mon monde... je t'ai ouvert mon coeur.  Tu n'as pas changé d'un iota, et je me suis dit : Ahmed ; celle là c'est la bonne.  J'ai envoyé mes oncles chez toi; ton père leurs a demandé de revenir avec "le gouro"  . J'étais tellement heureux. Á l'autre bout du monde, je me disais que rien ne pouvait entravé mon bonheur, tu allais enfin être mienne.

Je laissais mon regard erré sur elle.

Ahmed: j'ai reçu des photos de toi avec... d'autres hommes. Rien de vulgaires mais pourtant elles parlaient d'elle même.  Toi avec eux; dans des restaurants ; des soirées ; même á la sortie de boutiques de luxes..

Elle entrouvit légèrement les lèvres les yeux écarquillés.

Ahmed: J'aurais pu dire á mes oncles de ne pas y aller mais je n'ai rien fait.  Le lendemain , ils m'annonçaient que j'étais un homme marié.  Et pourtant tout ce que je ressentais pour toi á cet instant c'était de la haine , Baraqa. De la haine et du dégoût.
Car vois tu; je n'étais pas l'homme le plus parfait mais avant de venir te demander d'être ma copine. J'avais fait le ménage dans ma vie, je ne voulais pas que tu sois en concurrence avec qui que ca soit; juste toi; seulement toi.
Belle... était là.  Elle était la seule personne au courant. Elle m'avait ramassée á la petite cuillère avant de m'annoncer qu'elle m'aimait.  Je la connaissais depuis tellement longtemps; je savais qu'avec elle , il n'y aurait jamais de tromperie ni rien. C'était la femme parfaite. J'ai commencé á la voir autrement mais je me retenais pour Dji. C'était impossible je m'en rendis vite compte. On ne pouvait résister á Belle Gomez.
Alors, je l'ai épousé...

Ahmed & Baraqa : likko teugg tassouko...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant