Baraqa Gueye Kébé
Celà devait faire 30mn que je m'étais réveillée et déjà le soleil pénétré dans la fenêtre de la chambre.
Pas besoin d'être devin pour savoir où j'étais mais ce que je ne comprenais pas; c'était le visage apeuré de ma mère.
Je m'étais cognée que la tête quand même pourquoi en faire tout un drame?Baraqa: Maman ; je te le répète je vais bien. Dis je d'une voix d'outre tombe.
J'avais l'impression d'être ivre tellement mon corps flotté encore sous l'emprise des calmants.Maman: Hame! Tu m'as fait peur , si les médecins n'avaient pas enlevé le caillot de sang qui s'était déjà formé; les choses auraient pu être pire!
Je ne comprends pas pourquoi vous les sénégalais aimaient á prendre les maladies comme des choses bénignes. Tout part d'un petit rien et on se retrouve le lendemain mort!
Dit elle chamboulée.Je me retins de lui rappeler nôtre nationalité malgrés sa petite part mauritanienne héritée de sa mère et mon homonyme, grand mère Baraqa.
Mais me retint, j'avais beau être dans un hôpital ; elle pouvait me tuer sans que le personnel médical n'arrive á tant.
Ce fut le moment choisi par Ahmed pour entrer.
Vous ai je une fois dit qu'Ahmed n'était pas un homme beau?
Gommez cette information , je la retire.
Peut être était ce á cause des médicaments mais á cet instant je ne voyais pas plus beau que lui.
Il était en costume cravate, le visage fatigué, les yeux un peu bouffis certe mais il dégageait une telle assurance; un tel charme que je ne pouvais détourner les yeux de lui.Il s'avanca vers ma mère tout en parcourant mon corps du regard, l'oeil inquiet.
Il lui apposa un bisou sur sa joue, la faisant sourire. Sans doute ne s'habituera t'elle jamais á ses manières de " toubab" comme elle disait.Ahmed: Merci de m'avoir prévenu ; je ne savais plus ce que je faisais au bureau.
Maman: tu aurais du te reposer avant au lieu de dormir sur une chaise Ahmed. Le médecin a bien dit que ce n'était pas grave et qu'il lui faut juste du repos.
Lui dit elle sur le ton de la réprimande.J'accueillis l'information avec un certain plaisir, ainsi il avait passé la nuit á mes côtés en entendant mon réveil. Je comprenais mieux son air fatigué.
Ahmed: il mettait inconcevable de la quitter d'une semelle Ma. Dit il tout en me fixant.
Ces mots me touchaient, á cet instant je voulais que mon coeur s'ouvre tout entier pour y insouffler un torrent d'amour pour cet homme.
Je me sentais fragile et sur le point de m'envoler car le vent que je sentais arrivé ,risqué de m'emporter tout entière et il portait son nom.
J'avalais ma salive péniblement la gorge sèche.Il s'avanca vers moi, tel un lion en chasse, j'étais cernée et hypnotisais par lui comme un serpent á l'entente d'une mélodie envoûtante.
Il se pencha sur mon visage; face á face, les yeux dans les yeux.
Un sourire se forma au coin de sa bouche , attirant mon regard vers cette dernière.Ahmed: Bonjour...mon amour.
Je fermais les yeux pour savourer ses mots et les rouvrait pour voir s'il était bien réel.
Je ne pouvais le croire, avais je donc droit au bonheur? Après tout le mal que je lui avais fait; c'était moi qu'il choisissais au détriment de Belle et de son enfant?
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Ahmed & Baraqa : likko teugg tassouko...
AléatoireChaque histoire ne commence pas par un coup de foudre... parfois il faut du temps au coeur pour laisser l'évidence prendre sa place et éclaircir la vision des yeux pour que l'être tant cherché soit visible comme le soleil en plein ciel... histoire f...