Chapitre 2

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Une heure plus tard, je décide de profiter de la pause pour aller voir la nouvelle et tester un peu sa patience. Elle est seule dans un coin de la cour, sur son téléphone. Je fais signe à mes potes que je vais la voir et ils décident de m'accompagner. Je m'adosse au mur, dans la même position qu'elle.

-Salut ma belle, tu te souviens de moi ?

-Bien sûr, tu es inoubliable, je crois que tu dois être la personne la plus imbue de soi-même et la plus horripilante qu'il m'ait été donné de rencontrer.

Euh... c'est de moi qu'elle parle là ?!

-Pardon, c'est vrai que tu ne dois pas être connaître ces mots au vu de ta tête je disais que toi croire que le monde est centré sur toi et que tu es un gros lourd. C'est plus clair comme ça ?

J'entends mes potes rire mais moi je suis loin de rigoler. Très loin. Je la plaque brusquement contre le mur.

-Ecoute moi bien connasse, je veux bien être gentil 5 min, mais je ne te permets pas de me parler comme ça !

-Bien sûr, parce que moi je t'ai permis de venir me faire chier ? Non je ne crois pas, alors va utiliser ta technique de drague à deux balles plus loin.

-Parce que t'as cru que je te draguais ?! dis-je en riant, même ta mère est plus bonne que toi, ajoutai-je en la regardant droit dans les yeux.

J'ai à peine fini de parler qu'au changement qui s'est effectué dans ses yeux, je comprends que c'est un sujet fragile pour elle et que je vais le regretter. Sans que je m'y attende, elle me fout un coup de poing dans le ventre qui me coupe la respiration, elle enchaine avec un crochet droit, elle me fait ensuite tomber avec un croche patte, et continue à me donner des coups dans le ventre et quelques-uns dans la mâchoire. Elle effectue ces gestes avec une telle rapidité que je n'arrive même pas à répliquer, pourtant on ne peut pas dire que je suis le plus nul en ce qui concerne la lutte.

En voyant une faille dans ces attaques, je prends le dessus et la plaque à son tour sur le sol. J'aurais voulu lui rendre tous les coups qu'elle m'a donné. Et pourtant j'en suis totalement incapable. Je déteste frapper les filles, mais lorsque c'est nécessaire, je vous rassure, je ne le fais jamais par plaisir. Mais quand je vois la pute du lycée harceler physiquement et mentalement une fille qui était mon amie, je ne peux pas rester sans rien faire, alors il est vrai que dans ce cas, je ne me retiens pas.

Mais là, je ne peux pas frapper la nouvelle, déjà parce que c'est moi qui ai commencé à foutre la merde, mais surtout à cause de cette putain de lueur qui a traversé son regard quand je lui ai parlé de sa mère. C'était un mélange de rage, de tristesse, mais aussi d'impuissance, et si je suis touché par cette lueur, c'est parce que je sais que j'ai la même quand on me parle de mon père. Alors je crois que je la comprends.

Cela doit faire une bonne minute qu'on est là à se regarder alors que j'entends mes potes me demander de la relâcher parce que ça commence à être chelou. Mais ce n'est pas possible, je ne peux pas détacher mon regard de ses yeux. J'ai l'impression qu'on se parle par les yeux et c'est vraiment... chamboulant.

Je sens qu'on me prend par les épaules et qu'on me relève, je me trouve devant le surveillant Nathan, qui nous dit d'une voix ferme, à Ashley et moi, d'aller chez le proviseur.

Il nous accompagne et pas un mot n'est prononcé. Ce surveillant me déteste et je suis sûr qu'il est content intérieurement de ce qui va m'arriver. Il est arrivé récemment mais il m'a déjà pris en grippe. Génial !

On rentre dans le bureau du proviseur qui nous accueille en soupirant et en nous demandant de nous assoir.

-Encore vous Jayden, cela ne m'étonne pas, mais on dirait que pour une fois, c'est vous qui avez servi de punchingball, dit-il avec un petit sourire en me tendant un mouchoir.

Même lui se fout de ma gueule. C'est la fête aujourd'hui on dirait, dommage que ce soit la mienne.

Je me retourne vers Ashley qui vient d'émettre un petit rire, et toute la compassion que j'éprouvais pour elle s'est soudainement envolée.

-Tu te fous de ma gueule toi ?! C'est toi qui m'as mis dans cet état et t'en rigoles en plus ?!

-Ça te servira de leçon, maintenant tu sais ce qu'il faut dire pour m'énerver, alors si tu étais un minimum intelligent, tu comprendrais qu'il vaudrait mieux ne plus t'approcher de moi.

-Non mais t'es complètement malade dans ta tête !

-Peut-être, donc fais gaffe à toi, Jayden.

Mon prénom sonne différemment dans sa bouche et putain ça me fait chier de dire ça mais elle est putain de bandante !

-Jayden, je vous parle, me rappelle à l'ordre le proviseur.

-Hein quoi ?

-Je disais que vous salissiez mon bureau, allez à l'infirmerie.

-Très bien.

Je sors non sans jeter un regard noir à l'autre là qui m'a défiguré.

Heureusement que mon corps est musclé, ça me permettra de ne pas perdre ma réputation de beau gosse, le temps que les marques qu'elle a faite sur mon visage disparaissent. Putain que je sens qu'elle va changer beaucoup de chose la nouvelle et c'est très loin de me plaire.

***

Je sors du lycée assez content puisqu'on n'a pas revu la nouvelle de l'après-midi ! Elle a dû se faire virée cette conne ! Tant pis pour elle et tant mieux pour nous !

Je décide de rentrer tout de suite après les cours puisque ma mère m'a prévenu qu'il fallait que je rentre assez tôt. Je crois que ma mère est vraiment la seule personne que j'écoute et à qui je ne pourrais jamais lui faire de mal.

Tu oublies Ashley, je te rappelle que tu as été incapable de lui faire du mal ! chuchote ma conscience.

Toi ta gueule stp, je la démonte quand je veux.

Oui, et puis les martiens vont envahir la terre !

Tu n'as pas mieux comme expression idiote !

Si, tu connais celle qui dit « quand les poules auront des dents » ?

Bah bien sûr !

Parfait, donc remplace-la par « quand Jayden aura de la modestie » et tu auras ce qui se rapproche le plus de l'infini.

Mais c'est que t'es drôle dis-donc, t'as cru que t'avais de l'humour ?

Plus que toi en tout cas...

Ouais ta gueule un peu stp !

Je te rappelle que je suis dans ta tête donc techniquement tu viens de te dire ta gueule.

Putain !

Je crois que je deviens fou à parler avec moi-même...

Enfin bon, cette petite conversation a eu une utilité, ça a fait passer le trajet...

J'ouvre le portail de la maison avec ma télécommande et le premier truc que je vois dans la cour est... une moto ?! Oh putain si ma mère m'a acheté une moto je promets que je serais gentil avec tout le monde même avec la nouvelle !!! En plus c'est exactement le modèle que je veux ! C'est sûr elle est pour moi ! Je commence à la regarder de plus près et alors que j'allai la redresser, une voix étrangement familière m'interromps et je me fige.

-Si tu touches à ma moto, je te jure que tu peux faire une croix sur ta vie.

***

Bonjour tout le monde !

Voilà le deuxième chapitre, j'espère qu'il vous plaira ! N'hésitez pas à voter et commenter !  ❤❤❤

Une Fille Pas Comme Les Autres...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant