Chapitre 22
« Le scandale de la vidéo de la jeune femme dans les locaux d’un bureau de la place viens de connaitre une suite des plus bizarre. En effet, selon une source fiable, les faits se sont déroulés dans l’entreprise du célèbre baye Mbaye SAMB. En réalité, étant en voyage, il se trouve que son directeur Rh et le responsable commercial ont commandité ce plan avec la jeune fille en question. Pour des soucis de promotion canapé, le responsable commercial a proposé cette chose à la jeune fille du nom de Y.M qui par ailleurs n’a pas refusé. Par conséquent, quand le directeur Rh fut au courant, lui aussi à prit part à cet acte odieux et a enfoncé le clou dans la planche. Il a hébergé la jeune femme chez lui pour continuer leur plan, selon notre source ; Le même Directeur Rh est un polygame, il a deux jolies femmes à la maison. Et donc, nos radars se posent des questions à savoir, qu’est ce qui leur est passé par la tête.
Selon un employé de la société SAST, Mr I.K.S, le directeur Rh n’en est pas à sa première conquête. Aidé par Mr D.B, ils ont une réputation de coureur et nourrissent leur fantasme à travers des jeunes fille innocentes. »
Mr SAMB finissait de lire l’article devant la mine effarée d’Ibou. Doulaye quant à lui avait toujours baissé la tête consciente que tout était de sa faute.
Mr SAMB : quelqu’un peut m’expliquer ce qu’il se passe ?
Ibou : mais comment une maison de presse peut raconter ce tissu de mensonge ?
Mr SAMB : Ibrahima, je ne suis pas né de la dernière pluie et j’ai vu la vidéo. Je reconnais très bien le bureau RH… JAI VU LA VIDEO BON SANG… Qui a fait la vidéo entre vous deux ???
Ibou se tut, il ne voulait pas enfoncer son ami, mais à l’instant T, il n’avait pas vraiment le choix. Il décida d’essayer de raisonner leur patron mais ce dernier voulait coute que coute savoir l’origine de cet acte. Doulaye répliqua : c’est moi qui suis à l’origine de tout cela…
Mr SAMB cria : évidemment que c’est toi. Mais ce qui m’étonne c’est le pourquoi Ibou ne m’a rien dit ? hein…
Ibou : je…
Mr SAMB : je suis désolé, mais je me rends compte que vous n’etes pas à la hauteur d’être les responsables de ma société. Et donc, voici vos lettres de licenciement avec effet immédiat…
Ibou écarquilla les yeux, regardant les deux enveloppes que son boss venait de mettre sur la table. Ce dernier se leva sans un mot de plus et sortit de la salle de conférence. Ibou se tourna vers doulaye : tu vois ? tu vois maintenant ce que tu as fait ?
Doulaye n’en croyait pas. Il était sur qu’il sera licencié, mais il n’avait jamais imaginé qu’Ibou sera impliqué à ce point. Il mit sa tête entre ses mains, mais Ibou sortit. Il n’allait pas attendre que tous les employés soient là pour partir non. Il se dirigea automatiquement dans son bureau, prit toutes ses affaires qu’il mit dans une boite, et sortit de la société… oui, il venait de perdre son travail juste pour avoir couvert une personne qui n’en valait même pas la peine…
.
.
.
.
Mberry venait de se réveiller quand elle entendit du bruit dans l’appartement. Bien évidemment, elle avait pris la peine de fermer toutes les portes, et donc, elle se disait que c’était la domestique qui était arrivé, vu qu’elle avait les clés. Elle se pencha vers le berceau de son fils et vit qu’il n’y était pas. Elle bailla avant de se lever et de se débarbouiller.Elle se changea puis se dirigea dans la cuisine pour prendre son petit déjeuner et voir son fils quand elle entendit du bruit dans la chambre de Yacine.
Elle s’y dirigea et comme la porte n’était pas fermée, elle entra : hello ? tout va bien ?
Yacine se retourna pour lui faire face. Elle avait les yeux tous rouge.
Mberry : qu’est ce qu’il se passe ?
Yacine : rien, tu n’as pas vu les actualités sur Facebook ?
Mberry : non… dis-moi tu t’en vas ?
Yacine soupira et s’assit sur le lit. Mberry l’y rejoint. Elle commença la tête baissée : mberry, j’ai gâché une bonne partie de votre quotidien et…
Mberry l’interrompit : attend attend, qu’est ce que tu veux dire par là ?
Yacine : bref, je vais au Maroc travailler là-bas. J’ai l’aval de mes parents, qui ne veulent d’ailleurs plus que je reste au pays. Je voulais te remercier pour ton aide, ainsi que ton mari.
Mberry : je vois, ne me remercie pas… je te souhaite beaucoup de bonheur…
Elle prit la jeune femme dans ses bras et quelques instants plus tard, elle finit de boucler ses affaires puis sortit. Mberry l’accompagna jusqu’à la porte et au moment de fermer celle-ci, son téléphone se mit à sonner depuis sa chambre.
Elle courra décrocher et se rendit compte que c’était sa sœur Fatou…
Mberry : allo, j’espère que tu m’appelle pour me dire que tu va retourner définitivement avec ton mari ???
Fatou : hey toi la, tu es détendue deh, après ce qui se passe en ce moment ?
Mberry s’assit sur le lit : qu’est ce qu’il se passe ?
Fatou : tu n’es pas au courant ? tu es entré sur Facebook depuis ce matin ?
Mberry : non… qu’est ce qu’il y a bon sang ???
La jeune femme lui expliqua ce qu’elle avait vu et ceux qui connaissent bien Ibrahima, savent que les initiales qu’on cite dans ces articles et le nom de l’entreprise, sont bien évidement les siens…
Plus elle parlait et plus mberry écarquillait les yeux, choquée par ce qu’elle venait d’entendre. Elle finit de parler avec sa sœur et composa le numéro de son mari. Mais à la place c’est aicha qui décrocha : allo !!!!
Mberry : bonjour je peux parler avec Ibou ?
Aicha : il est au téléphone sur son autre portable.
Mberry : dis-lui de m’appeler aussitôt, je…
Aicha l’interrompit : tu attendras ton tour ok ???
Ibou cria : AICHA !!!! Qu’est ce qui t’arrive ??? donne-moi ce téléphone…
Mberry arrivait à déceler l’énervement d’Ibou à l’autre bout du fil. Quelques secondes plus tard il souffla : allo, mberry ???
Mberry : Ibou ? pourquoi tu n’es pas au boulot ?
Ibou : je…j’ai perdu mon travail. Tu as lu l’article ?
Mberry : oui à l’instant.
Ibou : Mr SAMB nous a licencié doulaye et moi… je n’ai plus de travail…
Mberry écarquilla les yeux puis souffla : ça va aller tu verras… c’est un moment qui va passer…
Elle ne savait même pas quoi dire, mais Ibou était serein et lui répondit : oui oui, ne t’en fais pas, je trouverai bientôt un travail….
Bien évidemment, mberry savait que ça ne sera pas vraiment facile, dans ce pays ou trouver du travail n’était pas chose aisée. Elle mettait tout dans les mains de Dieu et se dit que tout ira bien . Seulement, elle savait que si son mari ne retrouvait pas vite un autre boulot, ils allaient se retrouver à la rue. Et pour couronner le tout, si les sociétés découvraient par hasard qu’il est lié à ce scandale, il pouvait dire adieu a sa carrière, pensait-elle en raccrochant.
« Oh mon Dieu, aides nous à surmonter ça » murmura t elle en courant prendre son fils qui pleurait à l’autre pièce.
A suivre.