Chapitre 19
Bernard faisait les cents pas dans son salon pendant qu’ibou, aussi calme que serin essayait de rassembler ses idées. Il ne disait rien, se contentant juste de regarder son ami avoir la même réaction que lui quand Yacine lui avait parlé.
Bernard : mais ibou et tu la crois sur parole ? Tu es sur de ce qu’elle te dit ? Est ce qu’elle t’a montré des preuves ?
Il sourit puis tendit le papier qu’il avait dans sa poche depuis la veille : voilà la preuve. Elle m’a tout montré et cette analyse prouve bien que c’est vrai. Et… la preuve qu’elle l’a contracté il y a de cela très longtemps, et ça date de bien avant notre idylle.
Bernard lui remis le papier et se mit la tête entre les mains : oh mon Dieu ibou, qu’est-ce que vous allez devenir ta famille et toi ?
Il soupira : Bernard rentre chez toi, rentrez tous chez vous, et laissez-moi s’il te plaît. Je quitte Nodier dès ce soir, tout est prêt pour que je quitte la ville aussi. Donc s’il te plait…
Bernard entra dans une colère noire et se mit à crier : ET PUIS QUOI ???? HEIN ??? TU VAS LAISSER CETTE FEMME SEULE AVEC SES DEUX ENFANTS ET TOUS LES DEUX AVEC LE VIH SIDA ??? Hein ???? TU ATTENDS QU’ELLE ACCCOUCHE POUR LE LUI DIRE ???
Il soupira : elle le saura au moment de faire ses test.
Bernard cria de plus belle : MAIS IBOU QU’EST-CE QUI T’ARRIVE BON SANG ??? RESSAISIT TOI MA FOI. MBERRY AURA BESOIN DE TOI AUJOURD’HUI ENCORE PLUS ; DE MEME QUE TON ENFANT ; ET BEN DIS DONC TU ES BIEN CRUEL….
Ibou se leva à son tour et lui fit face : mais tu es dans quel monde Bernard ???? Que crois-tu hein ??? Que c’est facile de se mettre en face de sa femme, de la seule que tu n’aies jamais aimé et lui dire que tu lui as filé le VIH sida en couchant avec une autre ??? Hein ???? Essaie de te mettre à ma place et on en reparlera.
Bernard : ibou je t’en supplie, appelle au moins le père de Yacine. Il faut qu’on soit fixé avant tout. S’il te plait…
Il soupira puis s’affala sur le sofa. En réalité, il n’avait plus aucun sentiment. Il ne pouvait ni pleurer ni avoir mal. Son cœur était complétement vide. Il n’y avait rien se disait-il. Son ami faisait les cents pas dans la maison, mais lui avait déjà accepté la réalité. Oui, il avait vu les preuves et même si Yacine avait été un peu bizarre, il reconnaissait qu’elle ne serait pas capable de falsifier autant de preuve, ce n’était pas possible. Il ne voulait pas se faire trop d’illusions.
Bernard : bon tu rentres avec moi, quitte à ce que je te force avec l’aide des gens du quartier, mais tu vas venir avec moi.
Il sourit amèrement puis se leva, et sans un seul mot pour Bernard, il sortit de la maison, et se dirigea à la plage. Il n’y avait rien qu’on puisse faire pour lui enlever cette culpabilité dans le cœur, absolument rien.
En réalité, il n’avait eu qu’une seule et unique addiction était c’était mberry. Et pourtant, il n’avait jamais été un sain, il avait tout fait pour lui faire mal, mais elle était toujours là, elle ne l’avait pas quitté. Elle n’était pas partie.
Et aujourd’hui, il la remerciait en lui refilant une maladie qui était fatale pour elle ainsi que pour leur enfant… oh mon dieu, pensait-il. Et aicha alors ? Elle était bien divorcée à lui, et pourtant, il savait qu’elle aussi sera porteuse du virus. Elle le transmettra à Bamba et comme ça, toute une génération était touchée, tout cela, pourquoi ??? Parce qu’il n’avait pas su se retenir de coucher de gauche à droite alors qu’il avait deux femmes pour le satisfaire…
Il s’allongea sur le sable, espérant que la marée sera assez haute pour l’emmener avec elle. Il l’espérait du fond de son cœur… et il s’endormit ainsi….