Chapitre 17
Mberry le savait, elle savait ce qu’il se passait dans son corps. En fait, elle en était sur car elle avait les mêmes signes qu’avec Babacar. Elle sourit encore et imaginait la tête de son mari quand elle lui donnera la bonne nouvelle. Si seulement elle pouvait abréger le temps, se disait elle en prenant le reste de sa journée comme le lui avait demandé Bamba.
Ce dernier était particulièrement heureux. Il s’était marié à aicha pendant le Week end, et cela s’était passé très vite. En effet, mberry avait appris par sa mère que la maman de Bamba avait voulu refuser ce mariage, car aicha avait été la femme d’Ibou, mais connaissant son père, avec l’autorisation de papa badou, ils avaient scellé le mariage sans rien demander à personne. Il se préparait donc à aller en lune de miel avec elle et paraissait heureux.
Mberry avait donc voulu annoncer sa grossesse de manière spéciale. Mais elle n’avait pas d’idée, elle n’avait rien trouvé pour le lui dire. Elle décida juste de le faire quand il rentrera, pensait-elle. En réalité, elle était d’ailleurs trop fatiguée pour se soucier de quoi que ce soit.
Elle s’allongea donc dans son lit et sa main sur son ventre, elle s’endormit en quelques secondes. Elle ne s’était pas rendu compte qu’elle allait dormir aussi longtemps et quand elle se réveilla enfin, il était presque nuit. Elle fronça les sourcils et pris son téléphone. Il y avait de quoi car Ibou n’était toujours pas rentré. Il était presque 20h et à chaque fois qu’il revenait tard du bureau, il la prévenait avant.
Elle composa son numéro et direct, sa boite vocale ; Elle fit de même sur le standard de leur bureau, mais idem. Elle fronça les sourcils, se leva puis se dirigea dans la cuisine pour faire le diner. Au moins cela l’occupera à être moins pensive et inquiète, mais au fond d’elle, elle avait un mauvais pressentiment.
Elle commençait à éplucher les oignons, la tête ailleurs quand elle se coupa brusquement, lançant un cri….
Elle se précipita dans sa chambre pris la trousse de pharmacie et entamai de se soigner. Elle ne savait pas pourquoi mais elle avait le cœur qui battait constamment la chamade et elle avait soudain peur. De quoi ? elle ne saurait le dire.
Elle finit de se soigner et s’allongea de nouveau avec le portable à la main. Elle se dit qu’a l’arrivée d’Ibou, ils vont commander mais pour l’instant, il faut qu’il pense à rentrer.
Il était presque 23h et toujours rien. Mberry s’inquiétait vraiment cette fois ci et appela Suzanne. Cette dernière qui était surement endormie lui avait répondu d’une voix ensommeillée.
Mberry : oh suz excuse moi de t’avoir réveillé. C’est que je n’ai pas eu de nouvelle de mon mari depuis plusieurs heures et il n’est toujours pas rentré. Je me demandai s’il est avec vous.
Suzanne se leva complètent : non non, mberry il n’est pas avec nous. Tu as appelé doulaye ?
Mberry ne voulait pas le faire justement. Au fond d’elle, elle n’espérait pas qu’il soit avec doulaye car cela pouvait signifier qu’il allait se mettre à boire. Mais elle répondit quand même : je vais l’appeler pour voir.
Elle prit congé avec Suzanne avant d’appeler l’ami de son mari. Mais ça sonnait dans le vide. Elle paniqua cette fois ci et pris la décision de sortir. Pour aller où ? et à cette heure ? elle ne le savait pas. Mais le fait est qu’elle était seule et ne pouvait rien faire en étant assise dans sa maison.
Elle portait des vêtements lourds avant de se diriger à la porte de sortie. Il n’y avait personne dans la rue, et la nuit était noire et effrayante. Mais mberry ne voyait rien, tout ce qui l’importait c’était de savoir si son mari allait bien. Avait-il fait un accident, Avait-il été enlevé ? l’avait on tué ? toutes ces questions trottaient dans sa tête quand elle aperçut un groupe de jeune qui venait d’être expulsé du bar le plus populaire de la banlieue. Elle s’approcha d’eux : bonsoir…
