chapitre 25

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Chapitre 25

Mberry regarda encore sa montre et vit 23h30. Elle avait tenté de joindre son mari, mais en vain. Il ne faisait pas signe de vie et elle commençait à s’inquiéter. Elle regarda son fils dormir sur elle, à poing fermé, ne se doutant même pas de ce qui se passait. Elle voulait tellement avoir l’insouciance d’un enfant, pensait-elle.

Elle soupira encore et prit de nouveau son téléphone. Cette fois ci, c’était son frère Bouna. C’était son petit frère, mais il aimait tellement mberry qu’il ne lui refusait rien, absolument rien.

Bouna : allo grande sœur ???

Mberry : hey salut toi, ça fait un bail ? Bouna tu es vraiment mauvais.

Bouna : qu’est-ce que j’ai encore fait ?

Mberry : tu ne sais pas ? depuis le temps que je te dis de venir habiter avec moi, tu refuses.

Bouna : rire grande sœur, tu sais je veux me marier et donc je prépare ma chambre ici…

Mberry éclata de rire : mais tu es jeune pour te marier. Crois-moi c’est encore trop tôt. Attend encore un peu Bouna.

Il sourit : oui c’est ce que papa m’a dit aussi, mais tu sais, Amina, elle je n’arrive plus à vivre sans elle. Et puis, je ne veux pas faire de bêtise tu vois. Je l’aime trop et… toi tu comprends ce que je veux dire.

Mberry sourit. Elle était en communion avec son frère, et parmi les enfants de papa badou, ils étaient les seuls à discuter aussi bien. Fatou elle n’avait pas leur temps. Mais mberry devint plus sérieuse : Bouna je t’ai appelé à cause de mon mari. Il n’est toujours pas rentré et je me fais du souci pour lui.

Bouna : rire mberry ton mari à une autre femme, peut-être qu’il est passé faire un crochet là-bas…

Il éclata de rire…

Mberry : hey arrête, je ne trouve pas ça drôle du tout. Je t’ai appelé pour que tu ne m’aide pas pour que tu te moques de moi.

Elle avait pensé qu’il serai avec aicha en ce moment, mais elle sortit cette idée de la tête. Oui, même si elle l’avait une fois fait, elle se disait au fond d’elle que ce n’est pas ce qu’il se passait en ce moment. Elle avait un mauvais pressentiment, surtout après ce qu’il s’est passé ce matin.

Mberry : tu sais Bou, je suis très inquiète. Ibou je le connais, et je connais aussi ses vieux démons. J’ai peur que…

Bouna l’interrompit : attend attend, ses vieux démons comme il Ya quelques années ?

Mberry : oui !!!!

Bouna : non ma sœur, ne soit pas susceptible. C’était juste une mauvaise passe et à l’époque vous n’étiez pas encore mariés.

Mberry : en tout cas, j’ai peur moi… et tu me connais mon instinct ne me trompes jamais.

Bouna : ok, tu veux que j’aille voir dans les endroits dont tu penses ?

Mberry : oui s’il te plait…

Bouna : ok, je te fais signe dès que j’ai quelque chose. Et ne t’en fais pas, j’espère ne pas le retrouver dans ces endroits.

Mberry : merci Bou à tout à l’heure.

Elle raccrocha et sentit soudain son cœur qui battait la chamade. En fait elle connaissait tellement Ibrahim qu’elle avait du mal à croire qu’il était juste parti faire un tour. Elle ne pouvait pas le croire, pensait-elle.

Elle soupira puis se leva et prit son fils dans ses bras. Elle le coucha doucement dans son berceau et retourna au salon. Elle regardait la télé mais ne voyait même pas les images défiler. Elle avait trop peur de ce qui pouvait se passer maintenant.

Elle s’affala sur le canapé et fatigué de trop réfléchir, elle s’endormit sur le coup. Malheureusement, quelques minutes plus tard, c’était les bruits de la serrure de la porte de l’appartement qui l’avaient tiré de son sommeil. Elle sursauta et regarda vers la porte. On dirait que c’était Ibou et qu’il avait du mal à ouvrir. Elle allait se lever pour l’aider quand la porte s’ouvrit enfin mais Ibou tituba sur le coup et faillit  tomber.

Mberry se leva et écarquilla les yeux : Ibou ????

Il ne la regarda pas, il ferma doucement la porte et fit de son mieux pour dépasser sa femme sans un seul mot.

Mberry était bouche bée. Elle ne croyait pas en ce qu’elle avait vu, non. Elle ne pouvait pas se l’imaginer. Ibrahima, son mari, saoul ??? oh mon Dieu, pensait-elle.

Elle était restée stupéfaite, la sur le pas de la porte incapable de bouger. Elle avait l’impression que le monde lui tombait sur la tête.

Elle immergea de sa stupeur puis éteignit la télé et la lampe du salon avant de se diriger dans leur chambre. Quand elle vit son mari complètement affalé sur le lit, mort de sommeil et ronflant à fond, elle ne put s’empêcher de verser une larme… cependant, elle voulait rester forte, oui, car elle sentait que les problèmes ne venaient que commencer. Elle essuya rapidement ses larmes et se dirigea vers lui. Elle prit soin de lui enlever ses chaussures, et sa chemise. Elle essaya de lui enlever son pantalon, mais il était trop lourd. Elle se résigna et prit la couverture pour le poser sur lui. Elle prit un drap et un oreiller et se dirigea au salon. Là elle se mit sur le canapé dans l’espoir de dormir…
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Il était 8h10 quand Ibou immergea de son sommeil. Il regarda autour de lui et vit qu’il n’y avait personne dans sa chambre. Les images de la veille lui revinrent en tête et il soupira de dépit.

Il voulut se lever mais avait tellement mal à la tête qu’il décida de rester allongé. Il prit son téléphone et vit 2 appels d’aicha et un autre de sa mère. Il voulut appeler cette dernière mais se ravisa. Sa mère criait et il n’avait pas envie d’augmenter son mal de tête.

Il entendit les bruits de rire de son fils, et sa mère qui jouait surement avec lui. Il prit donc son courage à deux mains puis se leva et se dirigea dans la salle de bain. Il n’avait même pas la force de se débarbouiller. Il se força quand même à prendre une bonne douche avant d’en ressortir un peu plus sobre… il se rendit compte que pendant sa douche, mberry avait posé une tasse de café sur la table de chevet. Il but aussitôt, et ça lui avait fait du bien. Il s’habilla et la rejoint dans le salon. Elle était toujours allongée sur le canapé, le petit dans ses bras, et jouant comme deux enfants.

Ibou : bonjour…

Mberry se tourna, mais ne dit rien. Le petit Babacar tendit les mains vers son père en souriant et ce dernier le prit aussitôt…

Ibou : mberry ? pourquoi tu n’es pas couché dans notre lit ?

Elle se leva, ramassa les drap et l’oreiller puis lui fit face : je ne supporte pas l’odeur de l’alcool. Désolée…

Cette réponse atterrit comme une flèche dans le cœur d’Ibou…

« Si la honte pouvait tuer, je mourrais ici même, sur place » se disait il.

Mais à peine mberry entrait dans la chambre que la sonnerie de la porte l’arrêta. Elle se précipita pour aller ouvrir et à sa grande surprise, elle avait doulaye en face d’elle.

Elle vit qu’il avait les yeux aussi rouges que ceux de son mari et elle en conclut qu’il avait entrainé Ibou dans tous ces délires…

Elle entra soudain dans ses gonds, la colère l’envahissant brusquement : qu’est ce que tu fais ici ?

Doulaye : je suis juste venu voir comment va Ibou après…

Mberry cria : APRES QUOI ??? QUE VOUS AYEZ FAIS VOTRE EXPLOIT D'HIER NUIT ??? HEIN ????

Doulaye baissa la tête, mais sans aucune pitié, mberry lui claqua la porte violement au nez et dépassa son mari qui la regardait sans pouvoir rien dire ni faire… il n’avait d’ailleurs pas intérêt, pensait mberry en s’enfermant dans la salle de bain.

A suivre.

Addiction Tome 1 et 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant