Chapitre 3
Yacine : Ibrahima Sow, c’est quoi ton problème ? cela fait 10 jours que tu ne veux même plus me regarder en face. Qu’est ce que je t’ai fait Ibou ? hein ???
Ibou soupira : Yacine on a du travail à terminer et il faut que tu saches que je dois faire les choses comme le veut ton père, je n’ai pas envie de me mettre à dos Mr Mbaye.
Elle était devant lui, les mains sur la taille, prête pour une dispute. Mais Ibou était lasse, il était malade et avait mal au cœur. Il avait constamment cette envie de boire mais se retenait à chaque fois pour mberry, oui pour son bien et pour celle de leur enfant. Il soupira puis plongea de nouveau dans ses documents, mais Yacine cria : TU NE PEUX PAS M’IGNORER COMME CA… NON CA JE REFUSE JE REFUSE. TU NE PEUX PAS ME LAISSER ALORS QUE JE COMMENCAI A M’HABITUER A TOI. TU NE PEUX PAS LE FAIRE IBOU PAS MAINTENANT QUE JE ….
Elle s’interrompit, et Ibou releva la tête : que quoi ?
Yacine se tut. Elle n’était pas encore sure, et n’allais pas s’aventurer dans terrain aussi miné. Elle retourna à son siège et murmura : rien laisse tomber.
Elle pleurait ouvertement, avec la nette impression qu’elle était entrain de perdre pied. Elle avait mal dans son cœur et au plus profond de sa chair. Elle voulait sortir ce qu’elle avait dans le coeur, elle voulait l’extérioriser, mais elle ne comprenait pas l’attitude d’Ibou. Il avait été le seul homme à lui faire sentir ce qu’elle vivait. Il avait été le seul qui avait eu le pouvoir l’élever à un rang si élevé. Bien sûr, même s’il avait ses propres manières, même si elle avait des réactions bizarres de temps en temps, elle se rendait compte qu’elle était juste amoureuse de lui, et rien d’autre.
Ibou quant à lui la regardait. Elle était devenue bizarre et très émotive ces derniers jours. Il ne voulait pas lui faire de mal, non, pensait il il n’était pas ce genre d’homme et ne comptait pas la faire souffrir. Mais il fallait qu’il mette les points sur les i avec elle. Il fallait qu’elle sache qu’il avait envie de guérir, qu’il voulait refaire sa vie, et récupérer son quotidien. Il le fallait pensait-il. Et elle était nocive a sa vie. Il le savait.
Il se leva et se dirigea vers elle. Elle avait la tête baissée et ne voulait pas le regarder.
- Yacine ? on doit parler…
- Je t’écoute Ibrahima
- Yacine, tu sais je ne suis pas vraiment heureux et tu en es consciente. Mes femmes ne cautionnent pas le fait que je sois devenu alcoolique et même si je leur mens en persistant que je leur suis fidèle, mberry elle sait que je sors avec toi. Tu sais je ne voudrai pas te gâcher l’existence, je ne voudrais pas te pourrir la vie a toi aussi , tout ce que je veux c’est que tu sois heureuse et rien d’autre.
- Je suis heureuse avec toi Ibou tu ne le comprend pas ?
- Ok Yacine, mais moi je ne suis pas heureux, et je ne pourrais pas t’offrir la vie que tu mérites, il faut qu’on arrête cette relation avant que ça ne devienne toxique pour nous deux tu ne comprends pas ça ?
- ….
Elle ne répondait plus, se contentant de fixer son ordinateur. Ibou soupira puis se dirigea de nouveau à son bureau. Il se disait qu’il allait parler à son patron pour changer de bureau, car il savait qu’en était constamment avec lui, Yacine ne parviendra jamais à l’oublier, j’aimais, se disait-il.
Il soupira n’arrivant pas à se concentrer. La tension était bien trop élevée pour qu’il puisse faire quoi que ce soit. Il se leva alors et décida d’aller sur le terrain et voir ce qu’il se passait avec les agents. Il savait qu’en étant avec eux, il parviendra à oublier ce qu’il vivait. En réalité, Ibou ne savait pas ce qu’il se passait dans sa vie, et même s’il voulait s’aider, il savait qu’il ne saurait par où commencer…