Au cœur de la fiction (Première Partie ) ⁿᵃᵐᵍⁱ

Red.

On s'aimait beaucoup trop...

Loving him is like driving a new Maserati down a dead end street ; Faster than the wind, passionate as sin, ended so suddenly 

Dès que mes yeux ont rencontré les siens pour la première fois, j'ai tout de suite su à la seconde suivante que je le voulais.
Pas un instant, l'idée que nous deux est voué à l'échec ne m'a jamais traversé l'esprit. Après tout, qui, pensant normalement, aurait de telle pensée à une toute première rencontre ?
Le temps passait : on se fréquentait, on se donnait plus de rendez-vous, puis on a défini notre relation en l'officialisant envers nos amis car on pensait que c'était ce qu'il fallait faire ; même si l'un de mes amis était sorti avec lui auparavant, même si son plus proche ami ne m'aimait pas, même si nos amis respectifs voyaient tous d'un mauvais œil notre rapprochement.
Un amour aveugle certes, mais sincère. Tout était aller trop vite, si vite que nous n'avions pas eu le temps de voir ce qui nous attendait devant : une route sans issue.
Nous allions si vite que l'on ne s'est pas rendu compte que l'on fonçait droit dans une impasse, que la route que nous avions empruntée ne menait nulle part, sauf à un danger certain. Et une fois embarqué dedans, il nous fût impossible de quitter, sans courir de péril.

Des fois, nous étions lucides pour nous en rendre compte, mais à aucun moment, nous n'étions pas capables de se quitter, moi surtout.

Loving him is like trying to change your mind; Once you're already flying through the free fall ; Like the colours in autumn, so bright just before they lose it all

Une unique fois à goûter l'intime et le plaisir charnelle avec lui a suffit à me rendre accro à lui. J'en voulais toujours plus, j'étais comme insatiable.
Le temps que je me sois rendu compte du pétrin dans lequel je me trouvais, je ne pouvais plus m'échapper de ses filets.
Faire marche arrière n'était plus également une option possible : l'exemple ? C'est comme si tu étais avide de grande sensation, de grande poussée d'adrénaline : comme sauter dans un grand vide, mais une fois que tu t'es lancé, la peur t'a poussé à te rétracter, qui est un chose impossible.
Une fois la chute entamée, on ne pouvait plus qu'attendre à ce qu'elle prenne fin.
Je m'en veux de ne pas avoir réagit plus rapidement, dès le tout début.

Quelle frustration.

Tout était merveilleux. Mon monde me semblait plus beau, plus joyeux et plus actif.

Comme le sont les feuilles avant l'automne, en exposant leurs couleurs vives et éclatantes ; avant de les perdre à un moment donné ; périr lentement sur le sol ; c'est à cela qu'est voué notre relation : fleurir de plus belle avant de choir tristement par terre.

Naître dans la beauté pour finir dans le dépérissement.

Quelle amertume.

Losing him was blueLike I've never known Missing him was dark grey All alone

Après notre première rupture ; j'ai eu l'impression que les couleurs autours de moi se sont fanés.
Être éloigné de lui, sans lui à mes côtés, c'est semblable à se trouver au milieu d'un vaste océan qui m'engloutissait et qui m'étouffait petit à petit. Un océan que j'ai pu créer avec mes propres larmes issues de ma tristesse et de ma peine.

La mélancolie fût la principale émotion chez moi.
Un monde grisâtre, fait de froideur et de solitude : c'est ce qu'il m'a laissé après notre séparation.