« Where there is love; there is life».

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Définitivement l'une de mes préférées parmi toutes les histoires que j'ai écrite jusqu'à présent.

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         Cette sensation de froideur qui enveloppe mon corps.
         L'horrible sentiment de rencontrer la mort qui ne semble pas enclin de me laisser s'échapper cette fois ci. La faucheuse était venue plusieurs fois dans le passé, mais en ce moment, contrairement aux autres fois, elle est bien déterminée à ne pas s'en aller sans m'emporter avec elle.

         Nombreuses spéculations circulent au sujet de nos derniers moments de vie : une sensation de conscience totale ? sottise ! L'endormissement et l'engourdissement gagnent petit à petit mon corps en sentant mes muscles se relâcher ; l'impression de sortir de son corps ? baliverne ! la douleur ressentie est bien trop vive et persistante ; la vie se défilant sous nos yeux en bandes rapides ? Quelle ineptie ! Il n'y a que l'opacité autours de moi et je ne suis pas en mesure de réfléchir clairement ; et enfin une lumière blanche ? Actuellement, je suis encore en mesure de dire que cette lueur au-dessus de moi est bel et bien le soleil.

         Mourir n'est donc pas aussi fantastique et surprenant que cela. Ou bien est-ce juste pour mon cas ?
        Lorsque mes paupières se ferment malgré moi et que le début d'asphyxie commence à me suffoquer, c'est le visage souriant de YoonGi qui apparaît dans ma tête. Son affectueux sourire et ses yeux doux. J'entends sa voix me murmurer de lui revenir.
        Je suis désolé de manquer à ma promesse YoonGi, si désolé...de ne pas pouvoir te revoir. Je me souviens très bien de nos envies murmurées aux creux des oreilles, lors de ces nuits d'étés où nous étions seuls, où tout semblait être paisible. Le jour de ton arrivée restera toujours dans ma mémoire. C'était un samedi après-midi. Ce jour-là, la chaleur était si étouffante que j'avais élu refuge dans le jardin qui était le seul endroit à m'offrir de la fraîcheur. Comme tout autre enfant, j'adorais boire de la boisson chocolatée : que ce soit chaude ou glacé. C'était en sirotant ma boisson glacée que je t'ai entraperçu ; habillé de blanc, le visage orné d'une expression émerveillée.

« NamJoon... » entendis-je inlassablement.

         Avez-vous déjà expérimenté le fait d'être au bord du gouffre sans retour mais au dernier moment, quelque chose vous retient ? Quelqu'un pour être plus précis. En ce moment, j'ai l'impression qu'il me cédait sa force pour me permettre de survivre. Et cela marche, car je sentis une grande bouffée de vitalité m'envahir ; ce qui me permit de faire un bond vers la surface.


        Un jour Papa m'a fait venir dans son bureau ; il m'a tendu une sucette ; une dont j'aimais beaucoup à cause de sa forme d'ourson avec un goût framboise mêlée de fraise et de miel ; une senteur que j'adorais vraiment ; bien qu'elle ne fût pas vraiment extraordinaire.

        « J'ai à te parler » a-t-il dit comme préambule. Généralement, il ne disait jamais cela : aux rares fois où il avait une chose importante à dire, il me regardait dans les yeux et m'annonçait directement le sujet. Ce jour-là, son ton m'a quelque peu inquiété : j'ai même eu la pensée fugace d'avoir peut-être fait une énorme bêtise dont j'ai oublié. Mais il n'y avait pas de la colère ni de la sévérité dans ses yeux. Là, il a pris une voix douce et a même pris ma main, et c'est avec un sourire qu'il me parla de la nouvelle compagnie que nous allons recevoir prochainement. Un jeune garçon sensiblement de mon âge, venant directement de notre pays. A cet époque-là, je ne comprenais pas encore clairement l'histoire de l'impérialisme Japonaise sur la péninsule Coréenne ni des horreurs dont la colonisation a engendré.

Au cœur de la fiction (Première Partie ) ⁿᵃᵐᵍⁱOù les histoires vivent. Découvrez maintenant