Chapitre 29.

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Rayan.

Adossé contre la portière de ma voiture, avec impatience j'attends la sortie d'Hanna.

Bientôt trois heures qu'on est ici, et je ne la vois toujours pas. Mon cœur tambourine, mes jambes tremblent, je transpire et ma respiration se fait difficile.

Je regarde autour de moi le chaos qu'à causé ce massacre.
Des parents pleurent les retrouvailles de leur enfant, d'autres pleurent leur mort.
Des étudiants sortent traumatisés, certains n'ont plus la force de marcher.
Couverts de sang, ils s'avancent accompagnés de pompier tel des robots. Aucune expression au visage, aucun sentiment..le chaos.

Je ne vois que du sang partout...

Je ferme les yeux un instant et m'imagine près d'elle.
Elle seule peut me faire oublier ma souffrance, elle seule peut me faire souffrir.

Une demi-heure est passée, toujours pas d'Hanna et mon cœur menace d'exploser.

Comment faire pour oublier une personne à vie quand on passe notre temps à imaginer toute notre vie auprès d'elle.

Je suis fou amoureux d'elle et ces mots sont faibles pour exprimer ce que je ressens réellement pour elle.

Je l'aime et je suis prêt à tout sacrifier pour elle.
Elle qui fait mon bonheur, elle que je voudrais
faire le sien.

Elle peut pas me laisser tomber, pas maintenant. Pour une fois, après 33 ans, je goûte au délice du bonheur.
Et voilà que maintenant j'ai peur de me le faire arracher des mains.
Et tel un bébé a qui on arrache un jouet, mon âme pleure et je suis incapable de faire quoi que ce soit.

Je relève la tête un instant et remarque une crinière blonde, sortir de la fac.
Je fronce les sourcils puis plisse les yeux et m'avance.

Ça doit être Chani !

Je m'avance en courant, bousculant quelques journalistes sur mon passage.

_ Regardez où est ce que vous marchez !

Une journaliste crie mais je la laisse derrière moi et continue de suivre Chani qui se fait accompagner par deux pompier et policiers vers l'ambulance.

_ Chani !!

Voyant qu'elle s'éloigne, je crie de désespoir son prénom.
Hanna était censé être près d'elle et voilà qu'elles ne sortent pas ensemble.

Elle se retourne surprise puis un voile de tristesse tombent sur son visage.
Un des policiers se retourne et cours vers moi pour me barrer le passage.

_ Vous êtes ?!

Il n'y a qu'elle dans mes pensées, j'ai l'impression que mes oreilles bourdonnent.

Je m'arrête devant le policier, haletant et épuisé et le regarde un instant.

_ Je...

J'humecte mes lèvres tremblantes mais rien n'y fait, ma gorge est sèche, je suis incapable de faire sortir un mot de ma gorge.

_ laissez le c'est mon professeur !

Le policier acquise puis s'éloigne.
Je me tourne vers Chani et la regarde un instant.

_ tu n'es pas blessée Chani ?

Elle me sourit tristement et hoche la tête.

_ Non Mr. Zaïdi...

Elle reste un instant silencieuse puis reprend :

_ Je suis désolée j'ai... j'ai pas pu l'arrêter...

L'interdit [ En Pause. ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant