Chapitre 4

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28 heures avant Noël.

Hermione écoutait avec attention chaque mot de l'ancien Mangemort. Elle était stupéfaite des détails qu'il donnait, mais elle aussi se souvenait de chaque moment qui l'avait terrifié. Comme Amarus s'arrêtait, elle le pressa. Il lui jeta un regard noir et poursuivit.

• Drago n'avait pas bougé, mais sa baguette n'était plus dans ses mains. Amarus la lui rendit, et sentit lesmains du blond qui tremblaient.

Voldemort se tourna lentement vers Amarus. Ça n'était pas à lui de tuer ce moldu, cependant, il ne fit aucun commentaire. Il refusait de s'emporter pour une seule vie. Le mage noir, dans les mêmes temps, hésitait entre la fierté et la déception, l'une pour Amarus, l'autre pour Drago. Il finit par tourner les talons, jetant un regard plus qu'insistant au jeune Malefoy.

Amarus, lui, méprisait son colocataire. Cet homme, d'après lui, n'avait aucun courage, et trop de pitié. Il savait qu'être ici n'était pas un choix de sa part, comme beaucoup plus de Mangemorts que les aurors semblaient le croire. L'entraîner, le former, le faire souffrir, c'était la punition des Malefoy. De toute la famille Malefoy, à qui on avait enlevé le fils lorsqu'ils avaient laissé échapper l'objet de tous les désirs du mage noir. •

Amarus serrait les lèvres, se retenant de mordre Hermione. C'était en effet la dernière arme qu'il possédait.

-T'as fini, Granger ? cracha-t-il.

Ses yeux, une seconde auparavant perdus dans le vague de la réflexion, remontèrent doucement vers le Mangemort. Il serait un Mangemort à jamais pour Hermione, qu'il ait continué ou non ses agissements malfaisants après la disparition de Voldemort. Le terme « ancien » ne s'appliquait pas dans son esprit.

-Que s'est-il passé ensuite ?

Amarus ne répondit pas et releva courageusement la tête. Il la défia du regard, et elle sut qu'elle n'obtiendrait plus d'informations de sa part. Elle tenta tout de même une dernière chose :

-Donne-moi un nom, et je te donne la liberté.

-Je suis libre, Granger, je n'ai pas besoin que tu me la donnes.

Elle grimaça et saisit le poignet d'Amarus. Sa baguette quitta la tempe de l'homme et se plaça entre ses deux yeux. Le sortilège informulé fusa, et Amarus se retrouva plaqué contre le mur, pétrifié, n'ayant plus que la parole pour se défendre.

De colère, il cracha un nom, l'un des rares dont il se souvenait. Hermione s'approcha de lui :

-Tu vois, Amarus, je peux être très effrayante quand je veux. Et je peux te prendre ta liberté si j'ai besoin de te la donner.

-Pourquoi tu fais tout ça, Granger ? T'as pas déjà un petit-ami dans le vrai monde ?

Sa remarque piqua la jeune femme, et imperceptiblement, elle ferma les yeux. Elle les rouvrit si rapidement qu'Amarus, en voyant la teinte qu'ils avaient prise, prit peur. A présent, les yeux d'Hermione étaient si foncés qu'ils paraissaient noirs.

-Ça ne te regarde absolument pas. Sache que j'ai en effet un petit-ami, dehors, mais que j'ai aussi une personne à laquelle je tiens beaucoup à l'intérieur.

-Oh, et tu attends de l'embrasser à sa sortie ?

Elle s'éloigna, passant devant la tante qui, confuse, ne bougeait pas. Au dernier moment, sur le pas de la porte, elle se retourna. Le Mangemort serait libre dans quelques minutes.

-Si un baiser a lieu le soir de Noël, alors j'aurais échoué, Amarus.

Et elle disparut, sachant déjà où trouver la personne qu'elle cherchait.

31 HEURES AVANT NOËLOù les histoires vivent. Découvrez maintenant