26 heures avant Noël.
Hermione se figea en entendant ces mots. Une école... Drago avait-il réellement commis les crimes dont on l'accusait ? La cruauté de Voldemort, qu'elle connaissait déjà, ne s'en fit que plus forte.
• L'école semblait pleine de vie et de rire. Est-ce l'impression que l'on toujours, lorsqu'on s'apprête à enlever une vie ? Et si ce n'était qu'une... non, là, c'était quatre-vingts.
Preben marchait en tête, discutant paisiblement avec Aurélia. Elle ne parlait pas beaucoup et le laissait s'extasier sur leur mission. Drago les suivait, silencieux, effrayé. Rafalié n'était pas plus fier que le blond. On aurait pu dire d'eux qu'ils étaient lâches. Mais n'est-ce pas plus courageux de laisser la vie, et plus lâche de la prendre ?
L'école se présenta enfin devant eux. Enfin, ou déjà. C'était un bâtiment banal, pas très haut.
Preben leur demanda d'être discrets, et ils entrèrent par la porte principale. Aurélia, à peine à l'intérieur, lança des sortilèges de sommeil et endormit les adultes présents dans le hall. Drago prit à gauche, suivant Aurélia, et Rafalié les rattrapa tant bien que mal. Ce qu'ils faisaient le répugnait.
-Aide-moi pour les sortilèges, chuchota Aurélia à Drago.
Et se tournant vers Rafalié :
-Toi aussi.
A eux trois, tandis que Preben les épiait et surveillait leurs gestes, ils endormirent chaque salle de classe une à une. D'abord le professeur, puis les élèves, âgés de moins de dix ans pour la plupart.
Un bruit retentit à l'étage. Les Mangemorts se figèrent, et Preben ordonna à Aurélia d'aller jeter un œil.
-Pourquoi moi ? défia-t-elle courageusement
Elle était sûrement la seule parmi eux qui avait l'audace de défier Preben.
-Tu as peur d'y aller toi ? reprit-elle en penchant la tête.
Il la fixa puis les dépassa, bousculant la jeune Mangemorte au passage. Celle-ci leva les mains en l'air et intima aux deux autres de ne pas bouger. Drago sentit l'impatience de la blonde, mais e soupçonna pas son soulagement lorsque Preben fut si loin que le bruit de ses pas ne leur parvint plus.
Elle lâcha un soupir et se tourna vers Drago et Rafalié.
-Dehors.
-Pardon ? répondit Drago, étonné.
-Sortez. C'est maintenant ou jamais !
Pris au dépourvu, les deux hommes ne bougeaient pas. Rafalié finit par se détacher de son mutisme et s'éloigna, pas assez cependant pour ne pas entendre les échanges de paroles :
-Qu'est-ce que tu fais, Aurélia ?
-Ma vie ne vaut rien, mais la tienne Malefoy, elle vaut de l'or. Tu ne peux pas tuer ces innocents, mais il le faut. Sort, va-t'en, vit ! Laisse la culpabilité ici. Laisse-la-moi, et sors.
-Aurélia... Tu ne peux pas faire ça.
Drago avait deviné ce que faisait la jeune femme. Tous deux n'étaient pas si proches, mais ils se comprenaient facilement.
-Mes parents sont morts. Le ministère m'a vu tuer. Je perdrais. Dans tous les cas, je perdrais. Si Il gagne, il me tuera, il connait mes doutes. Si ils gagnent, ils me tueront, ils connaissent mes crimes. J'ai perdu le jeu, je perdrais la vie, mais toi, tu entres à peine. Apprend, sort, et vit. Gagne.
Drago ne savait plus quoi répondre. Le temps les pressait, il le savait. Pourtant, il ne bougeait pas. Il pleurait presque. Il avait compris. La jeune femme saisit son visage dans ses mains blanches.
-Sors ! cria Aurélia, en voyant qu'il hésitait encore. Va-t'en ! Laisse-moi mourir avec eux, laisse-moi tuer ces enfants mais aussi ce monstre de Preben.
Drago l'écoutait, ses yeux parcouraient le visage si proche de la Mangemorte. Il saisit soudain à son tour son visage et l'embrassa. Il sentit toute sa détresse, toute sa peur, et il s'efforça de la lui prendre.
-Un dernier conseil ? ironisa Drago pour oublier leur peur.
-Qu'importe la longueur ta vie, tant que tu la remplis de bonheur.
Elle se retourna et disparut au bout du couloir. Drago retrouva Rafalié et ils sortirent. L'école était silencieuse, et une fois dehors, ils se retournèrent. Le silence, l'air frais, l'apparente joie de l'école, tout disparut quand elle explosa.
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31 HEURES AVANT NOËL
FanfictionC'est séparés de barreaux de fer qu'ils peuvent se parler. C'est en quelques secondes qu'il lui demande de découvrir la vérité. Ce sont 31 heures qui découlent trop rapidement, rapprochant d'eux la sentence de la mort. Serez-vous de la partie le soi...