15 heures avant Noël.
• Artéga faisait tourner sa baguette entre ses doigts. Le signal était anormalement long à arriver, mais elle supposa que Voldemort devait n'obéir qu'à lui-même, et au diable les directives qu'il donnait, les promesses qu'il faisait. Il pensait être roi ici, il agissait comme tel. Qu'importait si quatre petits disciples attendaient alors qu'il n'envoyait rien ? Mais Artéga avait tort. Elle n'apprit que bien plus tard que Voldemort, pendant qu'ils attendaient, plaçait ses troupes, et...•
-Comment ça, s'exclama Hermione, il est allé frapper à la porte ?
La vampire haussa les épaules.
-Je te raconte ce que l'on m'a dit. J'étais à l'arrière quand c'est arrivé.
Hermione était perdu, mais c'était bien dans l'audace de Voldemort. Le mage noir pensait déjà avoir gagné la bataille, et oubliée était la prudence.
• Soudain, dans les airs, une fusée rouge monta. Arrivée à son point le plus haut, elle explosa, répandant de petites lumières rouges un peu partout autour d'elle. Artéga et Drago virent les cendres pleuvoir sur le château dissimulé, et ils surent.
Le signal.
A peine l'avaient-ils réalisés que Rodolphus les doubla et ouvrit la porte.
-Lestrange ! cria Marius en le suivant.
Il voulait sûrement lui demander de l'attendre. Drago haussa les épaules et soupira. Artéga eut un sourire, elle se revoyait il y a quelques mois. Elle brandit sa baguette et passa devant lui.
-Ferme les yeux.
-Et quand suis-je supposé les rouvrir ? demanda Drago.
-Quand ils seront vides de compassion. Reste neutre Malefoy.
Et comme il continuait de la fixer, elle ajouta :
-Allez, ferme les yeux.
Alors, il ferma ses yeux. Il pensa à ce qu'il s'apprêtait à faire mais aussi à ce qu'il avait déjà fait. Il pensa au présent en essayant de passer outre le futur, en donnant de l'importance au passé heureux. Du moins, aux parties heureuses de son passé.
Quand il rouvrit les yeux, Artéga était partie. Elle courrait déjà loin dans le labyrinthe des couloirs, entre deux sortilèges et trois cadavres. Elle ne savait plus très bien si elle prononçait ces mots pour elle ou pour Drago, mais elle ferma les yeux à son tour. Sans le savoir, ils rouvrirent ensemble leurs yeux d'un gris vide.
Artéga se plaça parmi la ligne déjà formée de Mangemorts ; ils bloquèrent l'accès à toute sortie arrière. Et quiquonque essayait de quitter les lieux quittaient bien quelque chose. Ils quittaient ce monde.
Le chaos s'était répandu aux étages supérieurs. Comme à son habitude, Artéga ne vit pas grand-chose. Seule sa propre vie importait, et elle fermait les yeux sur le reste. Sur les crimes et les morts, sur la cruauté et les morts, sur les crimes et la cruauté. Les idées se mélangèrent autant que les deux partis opposés, et un mot décrivait tout cela parfaitement : confusion.
Artéga ne pensa pas un instant que Drago ressentait exactement la même chose de son côté. Un sortilège effleura son visage ; elle répliqua. Le blond se trouvait au milieu d'une guerre, forcé de jouer le jeu. Son adversaire évita un autre sortilège, et encore un autre, mais Artéga n'en avait lancé que deux. Drago brandit sa baguette, et toute compassion avait disparue. Aucun plaisir ne lui était donné à faire ce qu'il faisait. Il était d'une neutralité effrayante. Artéga croisa le regard de Drago. Placés aux opposés de leur adversaire commun, ils se fixèrent, et leurs gestes, automatiquement, évitaient les sortilèges mortels. Ils ne voyaient que les yeux vides de l'autre ; leur survie ils la devaient à leurs réflexes. L'auror au milieu choisit de se concentrer sur la vampire, et cria :
-Avada Kedavra !
La formule sembla ramener à la vie Artéga. Drago et elle brandissaient leur baguette ; le blond désarma l'homme. Ce dernier n'osa bouger. Les lèvres d'Artéga voulurent articuler trois mots mais les gestes furent confus. Confus mais compris, et Drago ferma les yeux.
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31 HEURES AVANT NOËL
FanficC'est séparés de barreaux de fer qu'ils peuvent se parler. C'est en quelques secondes qu'il lui demande de découvrir la vérité. Ce sont 31 heures qui découlent trop rapidement, rapprochant d'eux la sentence de la mort. Serez-vous de la partie le soi...