Le Lauréat ?

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- Alors, cette première journée ? demanda Bucky.
- Pas mal, répondit Steve. J'ai aussi Natasha, Clint, Thor et Bruce dans ma classe.
- Thor c'est le blond qui se prend pour Barbie, c'est ça ?
   Steve acquiesça en souriant.
- Et Bruce, c'est l'autre pote de Stark, le gars super intelligent ?
- C'est ça.
- Bah ça va, t'as clairement une classe de fou ! s'exclama le brun. Moi j'ai Danvers, la blonde qui joue dans l'équipe de football, Loki, le frère de Barbie, une fille qui se fait appeler Val' qui est une amie de Barbie aussi, une fille qui s'appelle Pepper, et je sais toujours pas si elle est blonde ou rousse. Oh et il y a un gars super sympa qui s'appelle T'challa, il est vraiment cool !
- Mmmh...
- Steve, tu m'écoutes ?
- Hein ? Oui, oui bien sûr...
- Mouais... Toi, j'ai comme l'impression qu'il y a pas que Nat' comme fille dans ta classe...
- Tu dis n'importe quoi, Buck'. Je ne suis pas intéressé pour quoi que ce soit avec n'importe quelle fille.
- Ouais, enfin, faudrait quand même que tu sois plus puceau un jour ! lanca Barnes.
   Steve s'arrêta net, rougit et fit la moue.
- C'est ça... Tu sais quoi ? Tu rentres tout seul chez toi, ça t'apprendra !
- Nan Steve ! Allez reviens ! criait James tandis que son ami s'éloignait sur son vélo. Tu fais chier !
- Langage !

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   Dans le bus, Bruce et Rhodey discutaient de leurs nouvelles classes, de jeux vidéos et des profs, alors que Tony, lui, une fois n'était pas coutume, restait étrangement silencieux. Il repensait vaguement à sa journée, et plus précisément à la scène du matin dans les toilettes. Sérieusement, il venait juste de se foutre de lui et de son ami, alors pourquoi Rogers avait-il voulu l'aider ? Il pouvait pas s'empêcher d'être gentil avec tout le monde celui là... Parfois, il avait envie de le frapper dans ses dents parfaites, blanches et si bien alignées...

- Tony, comment tu le vis ? l'interpella Rhodey.
- De quoi ? Comment je vis quoi ? répliqua-t-il.
- Le fait que Rogers soit dans votre classe.
- Bah, c'est comme ça, écoute... s'entendit-il répondre.
- Moi je le trouve vraiment gentil comme gars, dit Bruce.
- Ouais, marmonna Tony. Très gentil ce Rogers... Aimable et charitable hein...
   Puis il reprit, plus intelligiblement :
- Allez, j'y vais les gars salut.
  
Et il descendit du bus à son arrêt, à deux pas de sa luxueuse demeure. Rhodey et Bruce se regardèrent.

- Donc, il le vit mal, hein ?
   Bruce se contenta de répondre par un haussement d'épaules, accompagné d'une moue faussement ignorante.
  
   Tony, allongé sur son lit, les bras en croix, se sentait terriblement fatigué et dépassé. En plus de cela, il se sentait seul. Ses parents étaient partis en voyage d'affaires trois jours plus tôt. Il aurait bien eu envie de parler à quelqu'un, mais... Quoi ? Non. Non, non, non. Il allait pas non plus se mettre à bien aimer Rogers, jusqu'à vouloir l'appeler à peine rentré chez lui. En plus, là n'était pas la question, mais il n'avait même pas son numéro.

   Il dormit mal cette nuit là, du moins, il ne dormit pas mieux que les nuits précédentes, bricolant des objets sur son bureau, écoutant quelques uns de ses albums de rock préférés. Parmi ceux-ci : Paranoid de Black Sabbath (dans lequel figurait son morceau préféré de tous les temps, Iron Man), Physical Graffiti de Led Zeppelin ou encore A Momentary Lapse Of Reason de Pink Floyd. Le bruit ne dérangeait personne, puisque ses parents ne rentraient pas avant trois semaines. Il s'endormit aux environs de quatre heures, ne tenant plus, la lumière encore allumée et toutes ses affaires traînant sur le sol de sa chambre. Il fit des rêves agités, lugubres, et se réveilla vers six heures, en sueur et la respiration sifflante.

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   Lorsque Steve arriva au lycée, seul (Bucky lui avait dit que son père le déposerait), il tomba sur Natasha et Clint, assis sur le dossier d'un banc, en grande conversation.

- Mais puisque je te dis que Retour Vers Le Futur est le meilleur film de tous les temps ! s'emportait le garçon
- Nan Barton, je suis vraiment pas d'accord... Kill Bill est vraiment beaucoup mieux ! répliquait la rousse

   Steve s'approcha. Natasha l'interpella alors :
- Tiens, Steve, d'après toi, quel est le meilleur film de tous les temps ?
- Oh, tu sais, le cinéma et moi, ça fait au moins douze... répondit-il.
   Bruce arriva alors et se joignit à la conversation.
- Qu'est-ce qui se passe par ici ?
   Clint se déchaîna alors.
- Nat, ici présente, me soutient que le meilleur film de tous les temps est Kill Bill...
- Quoi ? fit Bruce, choqué. Pas du tout !
- C'est ce que je lui disais ! s'emballa Clint. On est d'accord pour dire que-
- Le meilleur film de tous les temps, c'est La Ligne Verte ! Le coupa le brun.
- Heu... Ouais, si tu veux... tenta Clint, surpris.
   Un autre élève fit son entrée.
- Salut Bruce, mon pote ! Salut tout le monde. Comment va ?
- Bien Tony, dit Banner. Dis moi, c'est quoi le meilleur film de tous les temps d'après toi ?
   Stark réfléchit quelques secondes, temps pendant lequel un élève de deuxièmes année, Peter Quill, cria :
- C'EST FOOTLOOSE ! CHERCHEZ PAS !

   Tony leva les yeux au ciel, ce qui arracha un sourire amusé à Steve. Le brun le remarqua et se lança :
- Je dirais Pulp Fiction.
- Bon choix, dit Natasha. Cependant, je reste sur ma décision.

   Tony reprit :
- Et toi Rogers ? C'est quoi ton film préféré ?

   Steve sentit la sueur perler sur son front. Lui, du cinéma ? Il ne fallait surtout pas lui demander, ses références étant peu nombreuses et anciennes. Malgré tout, il répondit avec honnêteté.
- Eh bien... J'hésite entre deux, et ils sont assez vieux vous savez...
- Accouche, Rogers, le pressa Stark
- Je dirais Le Lauréat ou Le Dictateur.

   Un silence s'installa. Anthony fut le premier à le rompre, en laissant échapper le rire qu'il retenait.
- Oh, ça va Stark, pas la peine de rire comme un âne, fit Steve, vexé.
- Moi je trouve que Le Dictateur est un très bon film, dit Natasha avec un clin d'œil. Le Lauréat, disons que c'est plus... Fleur bleue.
- Ah bah ça, c'est sûr ! railla Tony. Oh Ben, Ben ! criait-il avec une voix de crécelle. Parce que toi tu serais Hélène, certainement pas Ben...
   Steve retint un sourire amer.
- Dis donc, pour dire que tu trouves ce film nul, tu m'as l'air bien informé, dit-il.
- Ouais c'est vrai ça, poussa Clint. Je suis sûr que la nuit, tu te touches devant des comédies romantiques...

   Tout le monde rit de bon cœur, même Steve, qui pourtant s'était pincé l'arête du nez en entendant la réflexion de Barton, et même Tony, qui avait tout de même gratifié Clint d'une remarque bien sentie, du type "On verra quand tu seras grand, Clinton..."

Il m'énerve, j'y peux rien !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant