Il m'énerve, j'y peux rien !

"Papa, Maman..."

Ce chapitre contient des propos homphobes qui ne reflètent pas mes convictions. Bonne lecture !

   Lors de ce mercredi de novembre, Maria Stark avait un peu froid dans son manteau en laine fine. Elle alla, dans la matinée, acheter des provisions au magasin du coin. Elle profita de ce moment de solitude, comme à son habitude, pour réfléchir. Elle trouvait son mari austère, trop sévère avec leur fils. Lui, en revanche, la pensait trop laxiste sur l'éducation de Tony. Elle redoutait un peu le moment où Howard apprendrait que son fils prodigue - qu'il rabaissait tout de même à la première occasion - nourrissait des sentiments à l'égard d'un garçon. Car oui, elle savait.

   Dès la première fois qu'elle avait vu ce charmant Steve, elle avait su que Tony lui cachait des choses. Elle n'eut pas besoin de beaucoup de manœuvres pour deviner ce qui se passait dans la tête de son enfant : seulement s'approcher de la chambre de celui-ci et entendre les gloussements des deux garçons, et prêter attention au comportement qu'affichait Tony lorsqu'il rentrait du lycée. Il semblait flotter, comme s'il marchait sans être la victime d'aucune gravité. Son regard étincelait, se faisait doux, semblable aux yeux qu'avait Howard lorsqu'il l'avait charmée, dans leur jeunesse.

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   Steve se sentait terriblement anxieux à l'idée de se présenter officiellement aux parents de Tony comme son petit-ami. Il avait dormi difficilement, et la matinée était longue. Il trouva Tony dans le même état de nervosité. Il tenta de le rassurer, ce qui fut vain étant donné qu'il était tout aussi angoissé que le brun. Lors de la récréation, ce fut Natasha qui parvint à les calmer un peu.
- Doucement, les garçons. Respirez. Ça sert à rien de vous stresser comme ça. On est tous avec vous. Hein, les gars ?
- Ouais, on vous soutient à fond, lança Clint.
- C'est même pas une question à poser tellement la réponse est évidente, dit Bruce.
- Moi, assura Thor d'un ton théâtral, je suis pour l'amûûûûr !
   Cette exclamation entraîna un rire général et communicatif.

   Malgré les nombreuses tentatives de leurs amis pour les détendre un peu, Steve et Tony étaient toujours tendus lors de la pause du midi et mangèrent peu. Ils se tenaient la main, sous la table, et c'était là leur seul point d'ancrage, les empechant de céder à la crise de nerfs.

   Ils repartirent ensemble en direction de chez Tony après les cours. Quand celui-ci ouvrit la porte d'entrée, il cria :
- Maman ? Papa ? Vous êtes là ?
   Pas de réponse. Ils entrèrent rapidement dans le vestibule. Tony s'avança dans le couloir et découvrit une note, écrite de la main de sa mère : "Nous sommes sortis chez des amis, rentrons avant le dîner."

   Les deux garçons s'installèrent alors dans la chambre, sur le lit. Tony, au bord de la crise d'angoisse, respirait bruyamment.
- Tony ! Calme toi, ça va aller. Calme toi, s'il te plaît.
   Steve paniquait, il ne savait absolument pas comment gérer cette situation. Alors, sans réfléchir, il l'embrassa. Le brun se détendit aussitôt et passa une main dans la nuque de son amant.
- Merci, soupira-t-il en mettant fin au baiser.

   Ils restèrent là, allongés, silencieux et amoureux. Steve passait sa main dans les cheveux de Tony, alors que celui-ci jouait avec la boucle de la ceinture du blond.
- Touche pas, dit Steve avec un sourire. Pas maintenant.
- Je sais, t'inquiète, répondit Tony en l'embrassant sur la joue.

   Quelques minutes plus tard, le couple Stark rentrait chez lui. Tony se leva et les interpella dans le couloir.
- Salut, vous pouvez vous asseoir sur le canapé, s'il vous plaît ?
   Ses parents le fixèrent d'un air interrogateur.
- Tony, j'ai vraiment pas le...
- Papa. S'il te plaît. C'est important.

   Howard et sa femme s'assirent alors sur le sofa, attendant un geste, une parole de la part de leur fils. Mais au lieu de cela, un autre garçon entra dans la pièce. Howard fronça les sourcils, étonné.
- Steve... c'est ça ?
   Le blond hocha la tête.
- Monsieur Stark. Madame. Bonsoir.