Lorsque Tony reprit connaissance, il était allongé, sur un lit certainement. Il était mou, très mou. À tel point que cela lui faisait mal au dos. Il tenta de remuer pour se défaire de la douleur lorsqu'il sentit qu'il avait un mal de tête atroce. Il gémit de douleur et entendit des pas précipités se diriger vers lui.
Quelqu'un lui toucha la main et chuchota :
- Tony... Ne bouge pas trop.Premier soulagement. Cette voix, il la connaissait. Il avait l'impression de l'avoir entendue seulement quelques secondes plus tôt. Steve. C'était Steve. Tony tenta de remuer la main tenue par le blond, mais il ne parvint d'abord à bouger que son index. Il put ensuite bouger ses autres doigts et enfin exercer une légère pression sur la main de Steve. Il sentit une goutte sur sa main et l'entendit renifler. Pourquoi pleurait-il ?
Tony entendit alors une porte s'ouvrir, des talons claquer et un son, semblable à un applaudissement. Lorsqu'il mit son cerveau en marche, il se rendit compte que c'était une gifle. Une sacrée méchante gifle. Il n'entendit parler qu'au bout de quelques secondes.
- Je peux savoir ce que t'as foutu pour le mettre dans un état pareil, Rogers ?Natasha. Elle était en train d'engueuler Steve.
- Calme toi, Nat. C'est pas moi, c'est Bucky qui l'a frappé.
Ça y est, Tony se souvenait. Il s'était fait frapper par le bouledogue. Et Steve n'avait rien fait pour l'en empêcher.- Barnes ? demanda la fille. Pourquoi il a fait un truc pareil ?
- Ah parce que tu penses que j'aurais eu une bonne raison de le faire, moi ?
- Non, bref. Pourquoi ?
- Je crois que c'était un trop plein de ressentiment envers Tony. Tu sais, il nous a souvent humilié ces dernières années.Bon, d'accord, c'était pas sympa. Mais de là à lui mettre dans la gueule trois fois dans la même journée, Tony commençait à en avoir assez.
- D'accord... OK, dit Nat. Et pourquoi à ce moment là ?
Steve ne voulut pas répondre. Tony toussota alors. Il entendit Natasha s'approcher de lui et ouvrit les yeux. La lumière était aveuglante. Il referma les yeux aussitôt, et répéta l'opération plusieurs fois. Lorsqu'il aperçut enfin les traits de la rousse, il dit, sans réfléchir :
- Steve... Je... Steve...
Le blond releva la tête et s'approcha de lui.
- Je suis toujours là, Tony, dit-il tendrement.
Natasha réprima un sourire.
- Dis donc, gosse de riche, c'est comme ça que tu m'accueilles ? lança-t-elle.Tony voulut rire, mais cela se transforma vite en toux. Ses deux amis le calmèrent doucement. Une fois redressé, il tourna la tête et regarda Steve. Il ressentait un mélange de joie et de colère à son égard. Natasha, mal à l'aise au milieu de ces regards tendres et niais, trouva une excuse pour sortir.
- Bon. Les gars, il faut que j'aille en cours. Steve, ton absence est excusée pour l'après midi.
- OK, Nat. Merci, dit celui-ci.
Elle ferma délicatement la porte et s'éloigna dans le couloir.- Alors, comment tu te sens ? demanda Steve.
- J'irais mieux si t'avais pas laissé ton bouledogue me péter la tronche.
- Tony, je suis désolé, répondit-il. Je sais pas ce qui lui a pris, il est pas comme ça d'habitude.
- Bien sûr que si. Il a toujours été comme ça.
- Dis pas ça. C'est mon ami.
- Et moi ? cingla le brun.
- Arrête. Ne dis pas n'importe quoi. Bien sûr que tu es mon ami, dit Steve en s'asseyant sur le côté du lit.
- Mais t'es aveuglé par "Bucky". Bucky est un ange, Bucky est parfait, Bucky est mon ami, Bucky est une petite chose fragile... Eh ben devine quoi Rogers ? Ta petite chose fragile vient de violemment me casser la gueule !Steve ne renchérit pas tout de suite. Puis ses lèvres s'étirèrent en un sourire confus.
- T'es jaloux ?
Tony parut soudain effrayé.
- Quoi ? Bien sûr que non !
Mais il vit que l'autre souriait toujours. Il comprit qu'il ne pourrait pas le faire changer d'avis, alors il préféra changer de sujet.
- J'ai dormi combien de temps ?
- Presque une heure.
- Ok. Ok...On frappa à la porte. Un homme d'âge mûr en blouse blanche entra et Steve se leva du lit.
- Bonjour, Monsieur Stark, lança-t-il. Je suis Monsieur Stephen Strange, l'infirmier du...
- Je sais qui vous êtes, répliqua Tony. C'est ma troisième année ici, hein.
- Vous n'avez pas résisté à l'envie de vous battre ? demanda Strange.Tony jeta un regard en coin à Steve, qui rougit et baissa la tête, penaud.
- C'est à peu près ça, répondit-il tout de même.L'infirmier examina minutieusement l'état de Tony, avant de dire à Steve qu'il lui faisait confiance pour le ramener chez lui, puisque les parents de Stark n'étaient pas là. Au final, il ne s'en sortit pas trop mal. Son nez n'était même pas cassé, il avait seulement un œil au beurre noir et des maux de tête. Tony, en robe d'hôpital, demanda :
- Où sont mes vêtements ?
L'homme pointa du doigt l'armoire dans un coin de la pièce et dit :
- Votre ami s'est occupé de vous les retirer lorsque vous êtes arrivé.
Tony, abasourdi, fixa Steve, qui semblait gêné et avait le regard fuyant._______________________________________
Dans la cour, Steve et Tony marchaient doucement en direction de la sortie, le blessé perdant l'équilibre par moments. Le blond portait les affaires de son ami, afin de ne pas lui imposer de charge supplémentaire. Ils marchèrent quelques centaines de mètres avant de trouver un taxi qui les amena chez Tony.
- Mes clés sont dans le sac, dans la poche de devant, dit celui-ci. Steve les trouva et lui tendit. Il ouvrit la porte sur un vestibule spacieux et luxueux. Rogers, émerveillé, hésita avant d'entrer, sous l'œil rieur de Tony. Ils se dirigèrent vers le salon, ultramoderne et sophistiqué. Le brun s'affala sur le canapé, tandis que le blond tournait en rond dans la pièce lumineuse.
- Assieds toi, je t'en prie, l'invita Tony. Tu me donnes le tournis.
Steve s'assit alors.
- C'est... Magnifique chez toi, chuchota-t-il.
- Tout est au goût de mon père, répondit son ami. Steve, tu veux bien me rendre un service, s'il te plaît ?
Le concerné acquiesça.
- La salle de bain est au fond du couloir. Tu peux y prendre des antidouleurs ?Steve trouva sans mal la salle de bain, spacieuse elle aussi. Il ne dut pas chercher longtemps pour tomber sur les bons médicaments. Entre temps, le téléphone portable de Tony avait sonné. Il entendit alors des bribes de conversation.
- Non... Non Papa ! Je me suis pas battu !... Puisque je te dis que... Un gars m'a agressé dans un couloir !... Non... Non, Papa, s'il te plaît arrête... Papa... Commence pas... TAIS TOI !... FERME LA !Lorsque Steve réapparut dans le salon, Tony était recroquevillé sur le canapé, livide. Son ami se précipita vers lui, mais il eut un mouvement de recul.
- Ne me touche pas ! brailla-t-il en se relevant.
Il était debout, tournant le dos à Steve. Le blond s'approcha lentement et posa une main rassurante sur son épaule. Le brun se retourna et s'effondra dans les bras de Steve._______________________________________
Vers dix-sept heures, alors que les deux amis s'étaient installés dans le canapé pour regarder un vieux sitcom, Tony, appuyé contre l'épaule de Steve, s'était endormi depuis déjà une heure.
Le blond se leva délicatement pour ne pas réveiller son ami, puis se dirigea dans la cuisine, qui l'émerveilla. La pièce était claire, presque entièrement faite de marbre, avec un îlot central. Il entreprit de faire à manger à Tony, mais découvrit avec stupéfaction que le frigo ainsi que les placards étaient presque intégralement vides. Malgré tout, il réussit à cuisiner un plat de spaghettis aux champignons, faute de mieux. Il apporta l'assiette, ainsi que des couverts et un verre d'eau sur la table basse du salon.
- Tony, réveille-toi, dit Steve.
Le blessé se réveilla en sursaut, transpirant.
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Il m'énerve, j'y peux rien !
FanfictionSteve sourit malicieusement. Il se pencha à l'oreille de Tony et lui murmura d'une voix profonde : - Vas jouer les caniches ailleurs, Stark, pas avec moi. Un Stony AU, léger et plein d'humour. Pas de lemon. L'histoire prend place au lycée. Bonne le...