"J'ai Besoin De Toi"

1.2K 93 73
                                    


Bon, là, on est sur une petite série de chapitres un peu plus longs que les autres. Et on va pas se mentir, les choses vont bien avancer entre Tony et Steve ! ;)
Profitez de la joie et du bonheur, ça risque de se gâter très prochainement...

   Les yeux de la rousse firent quelques allers-retours entre les deux garçons. Elle ouvrit la bouche puis la referma, plusieurs fois. Les garçons étaient à moitié essoufflés et avaient les joues roses. Tony, gêné, dit :
- Euh, vas-y... Entre, je t'en prie.
   Natasha prit enfin la parole.
- Je... Je voudrais pas vous déranger, ou quoi que ce soit...
- Non, bien sûr, t'es toujours la bienvenue ici.

Elle entra et salua Steve, dont la couleur s'apparentait assez à celle d'une tomate extrêmement mûre.
- Vous faites quoi de beau ? lança la rousse.
- Rien, dirent en chœur les garçons.
   Elle leva un sourcil.
- Un café, Nat ? demanda Tony.
- Oui, je veux bien, répondit-elle. Je t'ai apporté des donuts, Tony.
- Oh, mais quelle bonne idée, la remercia Steve, ça permettra à Tony de manger, comme ça, ajouta-t-il en haussant la voix.
   Le brun se retourna et leva son majeur au blond. Natasha suivit Steve dans le salon, tandis que Tony s'affairait dans la cuisine. Elle s'assit sur le canapé.
- T'as dormi ici ? demanda-t-elle.
- Qu'est ce qui te fait penser ça ? feinta le blond
- Outre les couvertures en vrac sur ce sofa, le coffret DVD du Lauréat posé sur la table, les cartons de pizza, les vêtements de Tony sur ta petite personne et le fait que tu sois ici alors qu'il est à peine huit heures ? Intuition féminine, je suppose.

   Steve baissa la tête. Bim. Romanoff 1, Rogers 0.

- Nat, c'est pas ce que tu...
- Non, Steve. Je veux rien savoir. Rien du tout, vraiment.

   Tony arriva avec du café.
- Merci, Tony, dit la rousse.
   Un silence gêné s'installa entre les trois amis. Steve tapota sur l'épaule de Tony et montra du doigt la boîte de donuts. Le brun fut contraint d'en prendre un. Natasha sourit.
- Depuis quand Rogers est devenu ta mère ?
- Je sais pas, ça lui a pris comme ça, ce matin. Il a failli me casser la gueule pour que je bouffe.
- Nan, sérieux ? s'étonna la jeune fille.
- Vous savez que je suis là, quand même ? dit Steve.
- Je te jure, j'ai cru qu'il allait me sauter dessus, répliqua le brun sans prêter attention aux propos de son ami.
- Ça t'aurais pas déplu, remarqua-t-elle.

   Tony et Steve la fixèrent avec des yeux ronds comme des balles de golf. Elle but une gorgée de café, puis ajouta :
- Rhoo... Les mecs, vous avez fait quoi cette nuit pour être aussi susceptibles ? On dirait que vous avez pas dormi !
- Faut croire que si, Smirnov. Et relativement bien, d'ailleurs.
- Oh Tony... Tu ne m'appelles comme ça que quand tu es contrarié... Vous avez dormi ensemble ?
- Écoute, Nat. Sans vouloir te vexer... Qu'est-ce que tu fais là ? demanda Steve.
- Je suis venue prendre des nouvelles de Tony, puisqu'il ne répondait pas à mes messages.
   Steve se tourna vers le brun.
- T'es sérieux ? Pourquoi tu répondais aux miens alors ?
- Bon, enchaîna Tony, maintenant je vais bien, donc... On se fait un Monopoly ?

______________________________________

   Les trois amis passèrent quelques heures à jouer au jeu de société, puis Natasha les laissa et repartit chez elle. Steve ne tarda pas à partir également après avoir aidé Tony à nettoyer, en prenant soin - cette fois - de récupérer sa veste.

   Les semaines suivantes passèrent. Bucky n'adressait pas la parole à Steve, qui trouvait son attitude purement et simplement puérile. Natasha continua les sous-entendus douteux. Un dimanche, les parents de Tony revinrent et le garçon se prit une raclée monumentale par son père, "pour s'être battu comme une tapette". Ils n'étaient là que depuis une demi heure et Maria embrassait son fils lorsque Howard la prévint qu'ils devaient repartir pour la Californie, cette fois-ci pendant cinq jours. La femme glissa un billet dans la main de son fils et lui chuchota, en l'enlaçant :
- Vas faire des courses, il faut que tu manges correctement. Ne fais pas de fête, on revient très vite. Je t'aime, Tony.
   Sur ces mots, elle attrapa sa valise et suivit son mari à l'extérieur. Une fois la porte fermée, Tony murmura :

Il m'énerve, j'y peux rien !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant