Plan Diabolique

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Comme vous avez pu le lire, les chapitres actuels parlent de drogue en des termes qui ne déconseillent pas forcément leur consommation. J'ai choisi de ne pas entraîner de répercussions majeures sur les personnages, parce que c'est quelque chose d'assez habituel dans la plupart des lycées. Cependant, habituel ne signifiant pas légal, je ne cautionne aucunement l'utilisation de quelconque substance illicite. Bonne lecture les amis !

   Tony détourna le regard, dans l'optique de partir et quitter cette situation qui commençait à être un peu gênante. Mais Natasha lui attrapa fermement le bras.
- Tu fumes avec Rogers maintenant ? questionna-t-elle, l'air moqueur et l'œil suspect.
- Pfff... N'importe quoi, Romanoff, répondit-il d'une voix assurée. Comment veux-tu qu'un truc pareil puisse arriver alors que je le supporte pas ? Et en plus, je suis certain que Monsieur Pureté ne s'adonne pas à ce genre d'activités, si tu vois ce que-
- À d'autres, Stark, le coupa-t-elle. Viens ici.

   Tenant toujours le bras de son ami, elle se retourna et pénétra dans une salle de classe vide. Elle lâcha Tony, puis ferma la porte derrière eux.
- Alors, t'aurais pas des trucs à me dire, toi ? commença-t-elle.
- Si en fait ! s'exclama le brun. Dis moi, les pancakes, tu les fais cuire avec de l'huile ou du beurre ? J'ai jamais su et-
- Commence pas, Stark. Qu'est ce que tu as fait ce midi ?
- Qu'est-ce que ça peut te foutre ?
- Réponds Tony, lança-t-elle sèchement.

   Tony resta d'abord silencieux, puis tenta la carte du mensonge. Il n'avait pas réellement envie que qui que ce soit sache qu'il avait passé presque une heure avec Rogers dans les toilettes. D'autant plus que toutes les choses qu'il lui avait dites sous l'effet de l'herbe lui revenaient en mémoire.
- Je suis allé fumer un joint derrière le bâtiment C. T'es contente ? C'est pas exceptionnel comme activité.
- C'est dommage, Tony. J'ai très envie de te croire.
- Quoi ? Comment ça ? C'est pas nouveau, je fume une ou deux fois par mois et même que tu m'accompagnes des fois.
- Oui, mais là c'était pas le cas. Je me trompe ?
- Oui, tu te trompes, affirma le brun. Je te dis que je suis allé fumer et c'est vrai.
- Oh, mais t'inquiète pas, ça je le sais ! Et je trouve que tu commences merveilleusement bien l'année en te défonçant dès le deuxième jour de cours. Le truc, c'est que tu étais ni tout seul, ni derrière le bâtiment.

   Bordel, cette fille était un vrai détecteur de mensonges ! Elle était vraiment, vraiment flippante...

- Je vais pas me défoncer avec les gens que j'aime pas, en général, ajouta-t-elle.
- Nat, puisque je te dis que j'étais tout seul ! Je sais pas, peut être que Steve et son bouledogue sont allés désobéir à leur maman en tirant une ou deux lattes !

   Natasha retint un rire moqueur et le transforma en un sourire en coin.
- Steve ?

   Et là, Tony se rendit compte de sa bêtise. Il essaya de la jouer fine, même si, au fond de lui, il savait que c'était peine perdue.
- Ouais, ben quoi ? Il s'appelle pas Marguerite à ce que je sache, hein ? balança-t-il avec dédain.
- C'est ça, c'est ça... Je trouve ça vraiment mignon que tu arrives encore à croire que tes petits tours puissent marcher avec moi.

   Tony se frotta les yeux, exaspéré. Il sortit de la pièce, sans que Natasha ne fasse un quelconque geste pour le retenir ou lui barrer le chemin. Campée sur ses talons, les bras croisés, elle commença à sourire en s'imaginant les deux garçons jouer les rastas dans une salle de cours. À voix basse, pour elle-même, elle soupira :
- Et tu le détestes, hein...

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   L'après midi fut tranquille, avec seulement deux heures d'anglais. Steve, assis près de la fenêtre, regardait de temps à autres Tony, qui était assis à la même rangée, près du mur opposé. Il se demandait si celui-ci n'était pas fatigué, à force, de mettre un masque chaque jour. Bien entendu, sans ce masque, Tony restait Tony, avec son ego un peu en surpoids. Quoique... Steve n'en était même plus sûr.

   Soudainement, sans raison apparente, Tony releva la tête de son cours, et regarda en direction de Steve, qui tourna promptement la tête de l'autre côté. Le blond se maudit intérieurement pour ce geste impulsif, puis retourna à ses leçons. De son côté, Tony s'interrogeait encore : Comment faisait Steve Rogers pour être toujours si bienveillant et gentil, avec tout le monde ? Il se dit finalement qu'il obtiendrait un jour la réponse à cette question, quel qu'en soit le prix.

   Du fond de la salle, Natasha observait la scène d'un œil attentif, telle une araignée guettant sa proie. Elle sourit, et commença intérieurement à mettre en place son plan diabolique.

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   En effet, le lendemain matin, la rousse débarqua au lycée,  magnifiquement maquillée, portant un chemisier noir qui mettait en valeur son décolleté et un jean, noir également, qui moulait la moindre de ses formes.

   Lorsqu'elle arriva vers le groupe, composé de Bruce, Thor, Clint, Rhodey et Tony, les réactions ne se firent pas attendre.
- Oh, la vache... bégaya Clint tout en délicatesse.
   Bruce la fixait avec des yeux ronds et commençait à rougir.
- Na - Natasha, tu es... Jolie. Vraiment jolie...
- Bonjour Natasha ! lança Thor. Tu es toute en élégance aujourd'hui !

   Tony, lui, la fixa avec un froncement de sourcils confus.
- Que nous vaut cet accoutrement, Romanoff ? demanda-t-il.
- J'avais envie... répondit-elle simplement.
   Le brun plissa les yeux, mais n'ajouta rien. Clint, quant à lui, rassemblait ses affaires avec précipitation. Il lança simplement, rouge comme une tomate :
- Euh, désolé les potes, je... je me sens pas bien, je vais aller me rafraîchir un coup et ça ira mieux.
   Sur ce, il partit presque en courant en direction des toilettes. Tony essaya de se retenir de rire, mais lorsque Rhodey pouffa, il explosa d'un rire contagieux. Natasha fut la première à suivre son hilarité, suivie par Thor, puis par Bruce, qui se remettait seulement de ses émotions.

  À ce moment là, Steve arriva, accompagné de Bucky. Lorsque celui-ci vit Stark, il dit à son ami :
- Nan, désolé je peux pas. Je vais rejoindre T'challa. À plus.
- OK mon pote, répliqua Steve. Je te rejoins après.

   Steve s'approcha du groupe hilare, dans l'incompréhension. Il commença :
- Euh, bonjour... Il se passe quoi ici exactement ?
   Pendant quelques dizaines de secondes, aucun de ses camarades ne fut capable de lui répondre. Ce fut Stark qui prit la parole :
- C'est Clint, il a... Des problèmes de tuyaux.
   Cette réponse eut pour effet de relancer la risée générale, tandis que Steve, ne comprenant pas, ajouta :
- Ah bon ? Mais... Il a besoin d'aide ?
Les amis du blond rirent de plus belle. Tony, au bord des larmes, répondit :
- Non, surtout pas. Il s'en occupe tout seul en ce moment même...
   La cloche sonna, et le groupe dut aller en cours. Natasha resta près de Steve.
- Ah, mon pauvre Steve, dit-elle en lui passant une main dans le dos.

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    Clint débarqua quinze minutes en retard dans la salle de Mme Gamora. Il s'excusa, prétextant une urgence intestinale. Certains de ses camarades, qu'il ne connaissait pas, gloussèrent doucement. Ses amis, témoins de la scène, se retirent de rire en le voyant rougir.

   Steve, qui ne comprenait pas le lien entre la plomberie et les problèmes de digestion de Clint, fixa Tony d'un regard interrogateur. Celui-ci, désespéré de l'innocence du blond, lui fit des signes assez explicites, pointant du doigt Natasha et secouant sa main droite dans le vide, avec une expression faciale un peu ridicule. Lorsque Steve comprit enfin, un étonnement innocent se lit soudain sur son visage. Il détourna la tête en rougissant, ce qui amena Tony à se plier en deux de rire sur sa table. Steve le regarda se tortiller d'hilarité et ne put s'empêcher d'être secoué d'un léger rire silencieux.

    Au bout d'un temps, la professeure se retourna et intervint :
- Qu'est-ce que c'est que ce raffut ? hurla-t-elle à l'intention de ses élèves. Concentrez-vous un peu !

Il m'énerve, j'y peux rien !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant