Noël

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Chapitre très long, on finit en beauté !

   Steve avait enfin trouvé tous les cadeaux qu'il désirait offrir à ses amis. Il avait également prévu d'acheter un bouquet de fleurs à Maria. Tony était retourné chez lui la veille, préparant l'arrivée - tant attendue - de son paternel. Steve se sentait nerveux pour le réveillon. Il se demandait comment la soirée pourrait se dérouler en prenant en compte les rapports de Tony avec son père, ceux de celui-ci avec Steve, et le ressentiment que Natasha et Clint nourrissaient envers Howard. Autant dire que l'espoir de passer un moment agréable était assez mince, même pour Steve qui était de nature optimiste.

   Le portable du blond vibra. Un message de Tony. "Mon père arrive dans cinq minutes, j'ai la touille de ma vie !"
   Il répondit aussitôt : "Bonne chance. Tout va bien se passer, ne t'inquiète pas."
"Steve, même par message tu mens mal..."
"Je suis sérieux, j'espère vraiment que tout se passera bien."
"Croisons les doigts."
"Je t'aime, Tony."
   Il n'obtint aucune réponse.

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   Tony, allongé sur le canapé, lut le dernier message de Steve, et son cœur se regonfla dans sa poitrine. Malheureusement, il ne put répondre car il entendit la porte d'entrée s'ouvrir. Il se leva et rangea précipitamment son téléphone dans sa poche. Ses parents discutaient calmement dans le couloir lorsqu'il s'avança vers eux. Howard, qui déposait son manteau sur une des patères du vestibule, tourna la tête.
- Tony...
- Howard, répondit sèchement son fils.
- Et bien, je ne suis plus ton père ? demanda-t-il, un peu surpris.
- Oh, mais tu sais, c'est mieux comme ça. Toi, tu ne veux pas d'une tapette comme progéniture, et moi je ne veux pas d'un connard comme père.
- Tony ! s'exclama Maria.
- Maria, ne t'en mêle pas, s'il te plaît. Je crois que nous devons parler tous les deux, seul à seul.
- Je suis plutôt d'accord, enchaîna Tony d'un ton faussement décontracté. Enfin, seulement si je me prends pas une ou deux tartes dans la gueule.

   La mère de Tony soupira puis disparut dans le salon. Howard fit un pas en direction de son fils, mais celui-ci recula immédiatement.
- Tu as peur de moi, Tony ? interrogea l'homme, horrifié.
- Je te fais juste pas confiance.
   Son père se passa nerveusement une main sur le visage, puis dit :
- Je... Je suis désolé, Tony.
- Mais bien sûr, je te crois, répliqua le brun. Et quand bien même ça serait vrai, il suffit pas de s'excuser pour que tout rentre dans l'ordre.
- Je sais bien, mais je... Je ne peux pas réparer ce que j'ai fait. Rester plus d'un mois là bas, sans aucune visite, aucun appel de mon fils, ça m'a fait réfléchir. J'ai été odieux avec toi, et je te demande de me pardonner.

   Tony soupira et s'appuya contre le mur en croisant les bras.
- Tu pourrais juste essayer d'être un peu moins un connard pendant le restant de tes jours, et alors là on verra si je te pardonne.
- Tu as raison, j'ai fait des erreurs. Beaucoup d'erreurs. Et l'alcool, ça n'a pas...
- Je suis pas là pour parler du fait que t'es un ivrogne. Moi, ce que je vois, c'est que tu m'as frappé.

   Il commençait à avoir les larmes au yeux, mais continua.
- Tu m'as frappé, et pas qu'une fois. Tu m'as fait mal, "Howard". Comment tu peux faire ça à quelqu'un que tu prétends aimer ? Ah, pardon ! Tu n'as même jamais prétendu m'aimer, en fait ! Tu ne m'as jamais rien dit qui ressemble de près ou de loin à la phrase "Je t'aime", je me trompe ? Pas besoin de réfléchir, moi je sais que je ne me trompe pas. Tu ne m'aimes pas. Tu ne m'as jamais aimé. Mais tu as toujours fait semblant devant les autres. Parce que les autres sont tous plus importants que ton propre fils, n'est-ce pas ?
- C'est faux, lança Howard, penaud. Tu es mon fils...
- Et ça garantit quelque chose, ça ? Toi t'es bien mon géniteur, et c'est pas pour autant que je suis certain de t'aimer.

Il m'énerve, j'y peux rien !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant