Chapitre 8

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Pdv Ojiro :

"Vous avez de la chance ! Ça aurait pu être bien pire !" ou encore "Arrête de te plaindre et pense à ceux qui n'ont pas ta chance !". Depuis que je suis là, j'entends plus que ça.

Déchirure de la jugulaire, déplacement d'une vertèbre et fracture du tibia. Et avec ça, on dit que j'ai de la chance.

Trois mois et quelques que je suis dans ce satané lit blanc, dans cette satanée chambre blanche et dans ce satané hôpital blanc.
Deux heures de rééducation par jour, puis un de ces repas qui ont l'air d'avoir déjà été mangé. Révisions et rattrapage des cours manqués, puis autorisation de visite des amis et de la famille. Défilé de sermons, extinction des feux, quelques heures de paix et c'est reparti pour un tour.

Et avec ça, on dit que j'ai de la chance...

Pdv Denki :

Elle est pas belle, ma princesse ?

Ses cheveux mi-longs, noirs de jais aux reflets violets, rattachés en une Queue-de-cheval. Ses lèvres, que je ne cesse de regouter, teintés d'un adorable rose pâle. Son habituel veste en cuir noir jeté sur ses épaules. Une splendide robe blanche ceinturée, aux motifs de constellation, contrastant avec un collant résilles noir. Ses classiques Dr.Martens noires jetées contre un mur de la chambre.

Et puis il y a mes lèvres collées aux siennes. Et aussi mes mains qui, lentement, détaillent son corps. Sans oublier mes cheveux en pagaille sous les caresses de ses longs doigts ornés de bagues toutes différentes. Et puis ses yeux, ses magnifiques yeux cachés sous ses paupières closes tandis que nos lèvres se scellent de nouveau.

Qu'est-ce qu'elle est belle ma princesse...

Pdv Mirio Togata :

Rien ne pourrais décrire la souffrance que je ressens quand je pense à tout ce que vous subissez.

Izuku, j'ai pris le rôle de grand frère pour Eri. Ce rôle que tu as laissé vacant pour le moment.

Shoto, sache que ton frère et ta soeur ont très mal pris ta disparition. Fuyumi pleure souvent et Hawks a de plus en plus de mal à la calmer.

Ochaco, tes parents se sont arrangés pour pouvoir assister à toutes les réunions, malgré la distance entre leur ville et Yuei.

Katsuki, je crois bien que j'ai vu pleurer tes parents pour la première fois à la première réunion. Ils sont désespérés.

Eijiro. Mais qu'est-ce que tu fait là bas ? Et puis tes parents ne viennent jamais aux réunions, seulement ta soeur. Emiko, je crois.

Revenez. Juste ça.
J'en peux plus de toujours dire à Eri que vous êtes en vacances.
J'en peux plus des nuits blanches à suivre toutes les pistes exclu par la police pour ne rien laisser passer.
J'en peux plus de réconforter tout le monde tout le temps.

J'en peux plus de tout ça. Revenez. Faites au moins ça pour tout ceux qui vous aime.

Pdv Kirishima :

Tu ne dis rien tandis que ce psychopathe joue avec tes longs cheveux châtains. Tu est l'une des rares femmes que je connaisse qui se laisse faire ainsi. Je vois bien que tu n'y prends aucun plaisir. Tu fais juste ça pour l'occuper. Parce que, lorsqu'il essaie de t'embrasser ou de te toucher, il ne frappe personne. Il ne brûle, électrocute, asphyxie ou encore scarifie personne. Voilà le point positif. Tout le reste est négatif.

"Alors ma belle, souffle le maigre. Ça te plait ?
- J'espère qu'à toi, au moins, ça te plait. Ça permettrait à au moins un de nous de ne pas ressentir un dégoût profond pour l'autre."

Reality is a nightmare Où les histoires vivent. Découvrez maintenant